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Coronavirus an 02, 39e livraison. Au seuil de la nouvelle année, faut-il rester français ?

Coronavirus an 02, 39e livraison. Au seuil de la nouvelle année, faut-il rester français ?

Alors que le nombre de personnes contaminées est reparti à la hausse sans que les salles de spectacle y aient aucune part, on n’en sort pas de l’absence de sortie de confinement et de la poursuite des activités confinées. On fait pire : on reconfine, pour combien de temps encore et avec quels dégâts pour avoir voulu éviter de faire de Noël un marasme économique… Et pendant ce temps le spectacle – essaie – de continuer…

De toute façon, quoi qu’il en soit, tout est de la faute de l’homme… La dirigeante d’une entreprise américaine du numérique tirait les leçons de la pandémie en affirmant, sans rire : « L’humain est un risque biologique, pas la machine. » CQFD. A quand donc l’élimination systématique de la race humaine pour la remplacer par des ordinateurs neuronaux, intelligents et autres robots de tôles et d’écrous. Et pour qui toute cette activité ? En attendant ce meilleur des mondes sans âme ni désordre, nous voici une fois encore le nez rivé aux statistiques, graphiques et autres cartes dans l’attente de l’étendue du nouveau rebond des contaminations et de leurs conséquences probables. Du coup le gouvernement avance le calendrier de vaccination – position européenne commune oblige. On ne nous dira pas comment, magiquement, on a pu gagner quelques mois… En attendant, faisons bonne figure et face à l’épidémie, feignons d’en être les organisateurs. Proposons de nouvelles activités, projetons-nous vers un ailleurs forcément plus riant. Et revendiquons comme nous, Français, savons si bien le faire…

Coronavirus an 02, 39e livraison. Au seuil de la nouvelle année, faut-il rester français ?

Les Français râlent… Vraiment ? Vous êtes sûrs ? Et pour quoi faire ?

Il y a râleur et râleur. A l’heure où nous rêvons d’air pur et d’appel du large, et après avoir copieusement critiqué le retard mis à trouver un remède et à produire un vaccin dont on ne sait pas encore à quelle échéance il aura fait son office en protégeant l’ensemble de la population – qui le désire – des effets néfastes, voire funestes d’un virus qui ne cesse de muter et qui réserve chaque jour de nouvelles surprises, un nombre conséquent de Français jouent au chat qui se mord la queue. Alors qu’un vaccin arrive, dans des conditions difficiles, ceux-là mêmes qui en déploraient le manque ont des pudeurs de rosière et il faut les convaincre, vaincre donc, avec ou contre eux, les réticences alimentées par les fake news, les complotistes et les illuminés en tout genre, tous les oiseaux de mauvais augure qui ne voient jamais du verre que la moitié vide. Maintenant qu’il existe une solution, quoiqu’imparfaite, au mal, les râleurs se divisent en deux camps : ceux qui vitupèrent que ça ne va pas assez vite et ceux qui pensent que ce n’est pas sérieux et que le remède sera pire que le mal – parfois d’ailleurs ce sont les mêmes. Le gouvernement a bien sûr sa part dans ce climat de méfiance généralisée alimenté par les volte-face successives et les atermoiements divers. Le corps médical n’est pas tout blanc. Entre les médicastres inventeurs de remèdes miracle et ceux qui, par peur d’inquiéter le chaland ou d’avouer leur propre incompétence, ont joué les apprentis sorciers faisant tourner des tables dans une tentative de faire prendre au public des vessies pour des lanternes, les médecins ont leur part de responsabilité. Néanmoins, pour le commun des mortels, et avec une visibilité particulièrement exceptionnelle, on ne pourra pas nier que l’information a circulé et continue d’affluer, semblable à une inondation, à portée du regard. Cependant, si dans la masse on ne sait pas trier, on ne retrouve en elle que ce qu’on y a mis, la projection de ses fantasmes et de ses peurs. Alors faut-il considérer les Français bons pour le psy pour cause de masochisme aigu ? Lorsqu’on demande à un étranger comment il voit les Français, deux images reviennent : les Français râlent tout le temps et ils sont toujours en grève. Pour schématique que soit cette perception, elle n’en recouvre pas moins une part de vérité. Là où les Allemands visent l’efficacité, de manière parfois un peu rigide, là où les Britanniques s’enracinent dans le factuel, dans la technicité, les Français discutent, débattent. Très bien, d’ailleurs. Encore faut-il que cet exercice de la pensée n’oblitère pas l’action au profit de spéculations qui devraient avoir pour fonction de choisir une voie au lieu de demeurer indécis au carrefour. Bel enseignement en tout cas et sujet de réflexion que cette « information » dont la masse devient désinformation et révèle les errements de notre époque. Quand ce phénomène se produit, il est étrange de voir les individus revenir à un état presque primal, abandonner tout esprit critique et réagir en fonction de ressorts « simples » : sentiments, sensations, peur, colère, croyance aveugle… Aussi, pour en revenir au coronavirus, si pour une fois nous cession de râler ? Il n’y a pas de remède miracle, pas d’accomplissement prophétique qui supprimerait d’un trait les interrogations. Choisissons donc la solution la moins mauvaise en toute connaissance de cause. Et montrons qu’on peut être Français en positif, en relief et non en creux.

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Glissements de langue

Tant qu’on est dans la France, prenons langue pour parler de notre beau langage et de son histoire. Il y a la langue qui fourche et celle qui glisse d’un sens à l’autre jusqu’à parfois faire dire à un mot le contraire de ce qu’il signifiait au départ. C’est le réjouissant parcours que nous offre Michel Feltin-Palas dans sa chronique de l’Express dénommée Sur le bout de la langue en se penchant sur quelques mots emblématiques de ces transformations qui laissent sous le palais une saveur qui gloglotte au fil du temps. Après avoir mis improprement dans votre panier quelques provisions de bouche sans pain, vous vous en êtes saoulé à satiété sans absorber le moindre degré d’alcool. « Tu me saoules, direz-vous, avec tes bavardages et je m’en vais tout à l’heure, soit immédiatement, couper court en quittant derechef cette conversation qui trépasse ce que j’en peux entendre. J’éviterai ainsi la mauvaise fortune d’avoir à subir tes spéculations hasardeuses. J’en ai soupé ! Tu ne me feras plus avaler ta pommade car je déteste ce fruit automnal symbole de péché, étranger à l’épicier qui, comme chacun sait, ne vend d’autres substances que ces aromatiques qui donnent à la viande, tous aliments de notre pitance, végétaux et animaux mêlés, leur saveur incomparable. De bouc ne mangerai-je point, aussi n’irai-je point chez le boucher, préférant un poulain de poule au parfum âcre et musqué de ce mammifère caprin. Quand bien même l’accident – heureux – qui justifie cette célébration nécessiterait une occasion gourmande, je passerai outre, et non de bouc. Et me contenterai de rien, qui est quelque chose avant d’avoir été dépouillé de lui-même. » J’arrête là mes élucubrations au seuil du ravissement qui m’élève vers la nuée, pour ne susciter chez vous ni inquiétude formidable, ni ennui, ni étonnement terrible aux sinistres accents… Laissons-nous simplement charmer par la vitalité de la langue qui, au-delà de nous plaire, nous ensorcelle. Et même si je vous la baille belle, espérons que cette digression légère et quelque peu évaporée ne vous fera point bâiller…

Pour lire la chronique de Michel Feltin-Palas, « Sur le bout des langues », dans laquelle les mots, indiqués en italique dans ce texte, apparaissent, se reporter à :

http://tr.news.lexpress.fr/do?0E2645DFEC8F28478092AE4395CC50A4062FB45A063F582637BFEAC894C7CBB8F603237E6E46473F233613257A1672AFEB336FC460B58B74EFD2F109743A8DE23975D2A66EB4F88C932A3A67437F1972

Tablette en argile, époque d'Akkad (2325-2160 BC). Inscriptions en Elamite linéaire ; Iran, Suse, IIIe millénaire avant J.-C. Paris, Musée du Louvre. ©Luisa Ricciarini/Leemage/AFP

Tablette en argile, époque d'Akkad (2325-2160 BC). Inscriptions en Elamite linéaire ; Iran, Suse, IIIe millénaire avant J.-C. Paris, Musée du Louvre. ©Luisa Ricciarini/Leemage/AFP

Langue toujours. A la poursuite des langues perdues

Le déchiffrement de langues anciennes, aujourd’hui disparues, est affaire ardue. Une dizaine d’années n’est pas trop pour défricher ce territoire vierge, déchiffrer cette page ouverte dont on ignore les codes. On connaît l’énigme, toujours non résolue, du linéaire A, une écriture de la Crète ancienne composée d’environ quatre-vingt-dix signes et idéogrammes, une transcription, croit-on, du minoen découverte sur des tablettes d’argile par l’archéologue Arthur Evans. Un chercheur français, François Desset, affirme aujourd’hui avoir « craqué » les inscriptions énigmatiques de l’élamite linéaire, né au royaume d’Elam au IIIe millénaire (vers 2150 av. J.-C.), sur le territoire de l’actuel Iran. Plusieurs de ces inscriptions, essentiellement trouvées dans la ville de Suse, sont bilingues et comportent une version en cunéiforme akkadien, ce qui a permis d’en déchiffrer le sens. L’élamite linéaire aurait lui-même des affinités avec le proto-élamite (v. 3200-3300 av. J.-C.) pratiqué dans la même région et comporterait des liens potentiels avec une écriture, découverte à Jiroft dont la civilisation formerait le lien entre l’ancien royaume d’Elam et la civilisation de l’Indus. La contemporanéité du proto-cunéiforme et du proto-élamite pose la question du berceau d’origine de l’écriture : Mésopotamie ou plateau iranien ?

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Langue encore. De la gynophobie après l’homophobie

Les nouveaux termes ne sont pas toujours synonymes de progrès. Ainsi de « gynophobie » ajouté à notre vocabulaire. Au double sens de « phobie » qui renvoie à la peur comme au rejet s’ajoute l’élément féminin (« gyno » renvoie à « femme », sa racine grecque). Mais attention, un misogyne et un gynophobe n’ont pas le même comportement ! Si le premier n’aime pas les femmes, le second peut carrément exercer sur elles des violences physiques – et morales, bien sûr. Foin de simple mépris. Le cassage de gueule genré est entré au dictionnaire…

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Trump. Trempage en eaux troubles

Après s’être lui-même absous de tous ses « péchés » et débarrassé de toute poursuite future éventuelle, Trump a été pris la main dans le marigot en tentant de rallier à son refus de la légalité l’élu républicain en charge en Géorgie des élections dans cet Etat. L’enregistrement dont fait état le Washington Post aurait pu être ridicule s’il n’était pas indigne. Trump demande à Brad Raffensperger de lui trouver les près de 12 000 voix d’écart qui lui manquent en alléguant un mauvais comptage… Il persiste et signe dans son refus de la défaite et juge « injuste que l’élection [lui ait] été volée. ». Devant le refus de Raffensperger, il n’hésite pas à aller jusqu’à la menace directe, à peine voilée : « C’est un délit, vous ne pouvez pas laisser ça avoir lieu, c’est un gros risque pour vous. » Trump, durant tout son mandat, aura donné l’image déplorable d’un voyou imbécile, corrompu et sans discernement, et des Etats-Unis une vision bien éloignée d’une démocratie exemplaire, de ce phare éclairant le monde qui trône fièrement à l’entrée du port de New York. Si le fait que les Républicains ne l’aient pas suivi dans sa dérive provoque le soulagement, le nombre de ses partisans, aujourd’hui encore, ne laisse pas d’inquiéter…

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Suspicions islamistes. La Grande Mosquée de Paris prend ses distances…

Elle se retire du projet de Conseil national des imams formé par le gouvernement, jugeant l’influence de la « composante islamiste » au sein du Comité Français du Culte musulman (CFCM) chargé de le constituer par trop importante. Le projet avait été poussé par l’Elysée dans le cadre du projet de loi contre l’islam radical et les séparatismes. Le Comité était censé délivrer aux imams un agrément d’exercer en fonction de leurs connaissances et de leur engagement à respecter une déontologie. Le CFCM était régulièrement critiqué pour son manque de représentativité. « Malheureusement, la composante islamiste au sein du CFCM, notamment celle liée à des régimes étrangers hostiles à la France, a insidieusement bloqué les négociations en remettant en cause presque systématiquement certains passages importants » de la charte, critique le recteur de la Grande Mosquée de Paris. Bref on n’est pas rendu en matière d’éviction de l’islam radical. Aura-t-on, comme durant la chouannerie des imams réfractaires opposés aux imams « constitutionnels » ? Et surtout, à quoi ressemblera la classe des imams constitutionnels compte tenu de ce contexte ?

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Vœux, vœux, vœux…

Les lieux de spectacles et les musées se mettent en quatre pour formuler leurs vœux… Ils présentent des vœux animés ou sonores… En voici quelques-uns.

L’Opéra de Paris ouvre ses rideaux et ses coulisses en musique :

https://www.youtube.com/watch?v=n04IFl4oBb0

Le Théâtre des Champs-Elysées est très boule à neige : https://www.youtube.com/watch?utm_source=INFORMATION&utm_medium=EMAIL&utm_campaign=RP%2B-%2BVOEUX_2021&v=e87y6fCq_KU&feature=youtu.be

Initiatives chansons fait un clin d’œil à Georges Brassens, qui soufflerait sa 100e bougie cette année : https://www.youtube.com/watch?v=rnHzyoud_ac&feature=youtu.be

Le musée d’Orsay vous propose un regard numérique rétrospectif sur 2020 avec Jean-Philippe Delhomme, artiste en résidence Instagram : https://f.info.musee-orsay.fr/o/?s=15ce-5b017-24A3-aaf965be-1785c

La SCAM vous présente Destrhès et Apinhès… https://www.youtube.com/watch?v=AnO12LQGAVg&_cldee=cmR3YWhpY2hlQGdtYWlsLmNvbQ%3D%3D&recipientid=contact-3839d515c653e011b1e10019b94b1ba4-c5cf80f8898641f291d864a002a51927&utm_source=ClickDimensions&utm_medium=email&utm_campaign=2021+-+Voeux&esid=9e26c443-9d4e-eb11-8165-005056937850

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ET DU CÔTE DES SPECTACLES…

Variations pleines d’entrain autour de Tutu, à la Maison de la Danse de Lyon

La Maison de la Danse de Lyon propose online une représentation du ballet des Chicos Mambo, Tutu. Sous la houlette de Philippe Lafeuille, c’est une histoire de chaussons et de détournement de codes cocasse et délicieuse qui se déroule. Tango et Lac des cygnes au programme, tutus et derrières se tortillant en cadence dans un froufrou de tulle et de poils, Beau Danube bleu. Homme contre homme dévoilant les ressorts du machisme et révélant les comportements genrés, bambins turbulents et colériques se contemplant le zizi d’un air interrogatif... les danseurs, des hommes, s’emparent des tutus et des pointes pour se livrer à une version parodique du ballet classique qui en révèle toutes les ficelles. Le tutu se fait multiforme, froufroutant autour de la taille, se dandinant au dos en guise de croupion ou dodelinant en boule sur la tête en guise de couvre-chef fruits et légumes. De la douceur inspirée toute en oscillations sur pointes au son d’une musique de Bach jusqu’à la danse guerrière des All Blacks, casque de rugby vissé sur la tête, destinée à intimider l’ennemi, en passant par la danse des rubans et les cerceaux de gymnastique, ces solides gaillards à l’élégance de ballerines nous entraînent dans une performance physique en même temps que drolatique. Un poireau devient guitare ou gratte-dos, un gaillard tatoué minaude. On y cause de taille, de sexualité, d’intermittents du spectacle. Physiques, dynamiques, lancés, énergiques, bavards parfois sans qu’on comprenne autre chose que l’urgence de la parole et sa véhémence, les danseurs jouent avec les codes et se jouent des codes. Parodies de cirque et de majorettes participent de cette fête du rire de soi où seule femme, une danseuse matérialise le cygne noir.

https://www.france.tv/spectacles-et-culture/theatre-et-danse/971815-tutu-des-chicos-mambo-a-la-maison-de-la-danse-de-lyon.html#xtor=EREC-50-[culturebox]-20201225-[gabaritA]&pid=726375-1480679297-b50b94f1

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L’Opéra-Comique à la télévision, online et en salle

C’est malheureusement à huis clos que se tiendront les représentations programmées cette semaine à L’Opéra-Comique. Tous les artistes de la Troupe, des plus jeunes aux plus expérimentés, la Maîtrise populaire, Laurent Campellone, Thomas Jolly et son équipe ont répété Salle Favart des spectacles qui seront portés prochainement sur les écrans.

S Chantons, faisons tapage, le concert créé spécialement par les équipes artistiques de Fantasio sera à retrouver prochainement sur France Télévisions, tandis que le concert de Noël de la Maîtrise Populaire sera retransmis par TF1.

S La Masterclasse de Barbara Hannigan et des élèves du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris sera diffusée sur notre site vendredi midi, en direct du foyer de l'Opéra-Comique.

Et pour ceux qui l’ont manqué, Le Cabaret horrifique de Valérie Lesort, tourné juste à la fin du premier confinement est accessible dès aujourd’hui sur TV5 Monde Plus, avant sa diffusion sur TV5 Monde.

S En salle Titon et l’Aurore de Mondonville avec William Christie et l’ensemble des Arts florissants. Du 18 au 27 janvier 2021 à 20h, le 24 à 15h

Le berger Titon et l’Aurore fugitive s’aiment, malgré le passage du temps et la jalousie des dieux. Le climat se trouble, nymphes et faunes s’en mêlent… Cet opéra-ballet parut en janvier 1753, en pleine « Querelle des Bouffons » déclenchée par les partisans de l’art italien. Protégé par la Pompadour, Mondonville fédéra le camp français par l’élégance de ses chants, l’expressivité de son orchestre, la variété de ses effets. L’esprit de la pastorale permit à la musique du XVIIIe siècle de développer sa puissance évocatrice en peignant la nature sous toutes ses facettes. Derrière les divinités et les bergers qui la parcourent passe parfois un philosophe, rêvant à la condition de l’homme… Promoteur de Mondonville, William Christie revient à l’Opéra-Comique avec cette partition majeure. Formé à la marionnette en France, Basil Twist déploie des prodiges visuels. Statues, divinités et éléments s’animent au son des Arts Florissants.

https://www.opera-comique.com/

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#OrsayLive, la programmation musicale du musée

Tous les mardis sur la chaîne Youtube et le site internet du musée, jusqu’au 5 janvier, un voyage musical pluriel, aux sons pop, jazz, classique, une expérience visuelle magique pour porter un nouveau regard sur les collections d’Orsay. Avec #OrsayLive, la musique éclot dans tout le musée d’Orsay. De la nef à la galerie impressionniste, de l’exposition « Les origines du monde. L’invention de la nature au XIXe siècle » aux toits du musée, la musique enchante Orsay pour le plus grand bonheur des oreilles et des yeux. Sur musee-orsay.fr

Les rendez-vous    (sur www.musee-orsay.fr)

S Pop dans la nef. Dès aujourd’hui. Ultrabirdz, avec Christophe Chassol. Christophe Chassol, vidéaste, compositeur et pianiste, développe un langage musical singulier, l’« underscore », une manière d’harmoniser le réel en  jouant avec les sons, les images qui l’inspirent. Ce passionné d’ornithologie dévoile pour ce concert unique le résultat de ses recherches autour du chant des oiseaux et des sons qu'il a puisés dans la nature.

S Swing au café Campana. Le 22 décembre, à partir de 10h. Le Carnaval jazz des animaux. Avec The Amazing Keystone Big Band. Ça caquette côté trompettes, ça rugit côté trombones, ça piaffe côté saxophones… Voici Le Carnaval jazz des Animaux comme vous ne l'avez jamais entendu. Au travers d’une adaptation jazz composée par David Enhco, d’après la célèbre musique de Camille Saint-Saëns, retrouvez un conte inédit écrit par Taï-Marc Le Thanh,et raconté par Samuel Labarthe. Ce conte musical des plus ludiques émerveillera les petits comme les grands.

S Les Oiseaux chantent devant les toiles et sur les toits. Le 29 décembre à partir de 18h. Avec Jean Boucault & Johnny Rasse, les chanteurs d’oiseaux, Lidija Bizjak, pianiste, et Geneviève Laurenceau, violoniste. Jean Boucault et Johnny Rasse, amoureux de la nature, imitent le chant poétique des oiseaux par leurs sifflements virtuoses. Avec Lidija Bizjak et Geneviève Laurenceau, ils ont imaginé un spectacle musical unissant le répertoire classique et l’interprétation de ces chants étonnants. Multiforme, ce programme fait écho aux inspirations naturalistes de nombreux compositeurs. Bartók, Satie, Schubert, Dvořák, Stravinsky et bien d’autres seront au rendez-vous.

S Les Bestiaires en musique dans la nef. Le 5 janvier à partir de 18h. L’ensemble Les Apaches, dirigé par Julien Masmondet, et rejoint par le baryton Stéphane Degout, nous livre un concert aux origines du monde. Les bestiaires magiques, de Ravel à Zavaro, en passant par Poulenc et Milhaud, nous font voyager dans l’imaginaire darwinien de la création d’une nature.

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Boris Charmaz au Grand Palais, avant les travaux

Le Grand Palais invite Boris Charmatz I terrain. La Ronde – duos dansés du petit matin à la tombée de la nuit samedi 16 janvier 2021 – de 8h à 20h.

En fonction des décisions gouvernementales annoncées le 7 janvier prochain, le public pourra réserver ses places en janvier sur www.grand-palais.fr. Une captation de La Ronde sera diffusée sur France TV (date annoncée ultérieurement).

En raison des mesures sanitaires et des décisions gouvernementales du 10 décembre, Happening Tempête est reporté au printemps et sera présenté au Grand Palais Éphémère.

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Une année de bande dessinée, de janvier à juin 2021

La bande dessinée sous toutes ses formes et dans tous ses thèmes, orchestrés par (nombre provisoire, en constante évolution) – 934 bibliothèques et médiathèques, 83 écoles et établissements scolaires, 65 collectivités territoriales, 100 musées, 71 structures à l’étranger – et déclinés en animations – 458 expositions, 285 rencontres d’auteurs, 100 prix et palmarès, 161 salons et festivals.

(Pour rappel, au total depuis le 1er novembre 250 événements annulés ou reportés.)

Les inscriptions intéressantes de la semaine :

S Plusieurs rencontres d’auteurs et des battles dessinées (beaucoup en ligne, quelques-unes sur réservation) dans plusieurs bibliothèques et médiathèques de la métropole de Lyon dans le cadre de Lyon BD et des Nuits de la lecture le 23 janvier.

S Inscription de la manifestation « Remplis ta bulle » avec Robin Cousin organisée par l’académie de Limoges et la CIBD (inscription jusqu’au 31 mars 2021).

S Inscription du festival « Viñetas. BD espagnole et hispano-américaine » (Poitiers) du mercredi 3 au samedi 6 mars 2021 à l’Espace Mendès-France (exposition et rencontres d’auteurs)

S Inscription de la biennale du livre d'histoire « Femmes dans l'histoire » du vendredi 16 au dimanche 18 avril 2021 au Palais des congrès de Pontivy (Morbihan) avec de nombreux ateliers et expositions autour de la BD.

Programme BD 2021 – La France aime le 9e art sur : https://www.bd2020.culture.gouv.fr/

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Beethoven dans tous ses états : il est un air…

France Musique continue de célébrer le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven. Avec des thèmes aussi divers que la manière de se réconcilier avec la – trop entendue et ânonnée – Lettre à Elise, la fascination de Beethoven pour Bonaparte-Napoléon, une évocation de Vienne dans les années 1820, tout savoir sur les concertos de piano du maître, une brève histoire de Fidelio, l’unique opéra du compositeur, révélant l’innovation dont il fait preuve dans le rapport entre le texte et l’orchestre ou la Symphonie n°9 sous la direction de Myung-whun Chung, mais aussi ses pathologies, l’utilisation de sa musique dans les films ou ses improbables reprises, voilà tout Beethoven offert sur un plateau…

https://www.francemusique.fr/dossiers/qui-etait-ludwig-van-beethoven?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13Oqt6qh2NsICqeszo-HIQMQT&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627683#xtor=EPR-11-[meilleur]-20201217[pos1]

https://www.francemusique.fr/musique-classique/tout-savoir-sur-les-concertos-pour-piano-de-beethoven-58905?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13Oqt6qh2NsICqeszo-HIQMQT&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627683#xtor=EPR-11-[meilleur]-20201217[pos3]

https://www.francemusique.fr/emissions/le-van-beethoven/fidelio-75759?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13Oqt6qh2NsICqeszo-HIQMQT&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627683#xtor=EPR-11-[meilleur]-20201217[pos2]

https://www.francemusique.fr/concert/orange-theatre-antique-choregies-beethoven-merbeth-koch-smith-youn-choeur-orchestre-philharmonique-radio-france-chung?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13Oqt6qh2NsICqeszo-HIQMQT&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627683#xtor=EPR-11-[meilleur]-20201217[pos4]

https://www.francemusique.fr/musique-classique/video-comment-se-reconcilier-avec-la-lettre-a-elise-par-alice-sara-ott-80490?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13Oqt6qh2NsICqeszo-HIQMQT&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627683#xtor=EPR-11-[meilleur]-20201217[pos9]

https://www.francemusique.fr/culture-musicale/la-fondation-pour-la-recherche-medicale-frm-et-france-musique-rendent-hommage-a-beethoven-82726?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13Oqt6qh2NsICqeszo-HIQMQT&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=627683#xtor=EPR-11-[meilleur]-20201217[pos5]

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Cinéma, cinéma à la Cinémathèque

Pour visionner des films, toujours la plateforme VOD HENRI, mais aussi l’installation du Musée Méliès et l’arrivée de la Cinémathèque sur tiktok.

www.cinematheque.fr et https://www.tiktok.com/@cinemathequefr 

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Les Directs du Théâtre et les Consultations poétiques continuent avec le projet de la solidarité, la préoccupation de prendre soin de l’autre, de son esprit, de son bien-être, reconnaître le besoin de temps, d'attention, de liens et de douceur. Mais doit-on croire à la reprise du spectacle vivant devant un public ? On n’en saura rien avant le 7 janvier… En tout cas, chacun fait comme si… Au Théâtre de la Ville aussi en janvier et en février…

S Alice traverse le miroir de Fabrice Melquiot d'après Lewis Carroll, m.e.s. Emmanuel Demarcy-Mota. Du 9 au 17 janvier au Théâtre de la Ville - Espace Cardin, ou les 31 décembre, 7, 9, 16 et 17 janvier depuis son canapé via theatredelaville-paris.com

La suite des aventures d’Alice, par-delà les miroirs du temps et de l’espace, est plus inquiétante que son séjour au Pays des Merveilles. Les Reines rouge et blanche ont gagné en étrangeté et le gros Humpty-Dumpty à tête d’œuf prétend que même le sens et la forme des mots sont relatifs. Dans ce monde étrange, tout marche sur la tête : le temps, la mémoire, les distances, le haut, le bas, le réel et le virtuel. Alice y rencontre aussi des héroïnes qui pourraient être ses descendantes : telle Dorothy, toute droit sortie du Magicien d’Oz, la Zazie de Queneau, et Rose, une fille d’aujourd’hui. Un voyage plein de fantaisie, assaisonné de graines de sciences.

Coronavirus an 02, 39e livraison. Au seuil de la nouvelle année, faut-il rester français ?

S Incredibly Incroyable 2.0 de et par Bertrand Bossard. Du 13 janvier au 13 février au Théâtre de la Ville - Espace Cardin à 20h, dim. 15h

Antidote au Brexit, Bertrand Bossard troque son habit de comédien (sérieux) de théâtre pour jouer les Frenchies décapants... in English please ! Pour les allergiques à la langue de Shakespeare, son flow à l’accent très français, agrémenté de bruitages et mimiques, est compréhensible par tous. Abordant la guerre froide, Œdipe, le Christ sur la croix, le yacht de la famille royale aussi bien qu’une triperie normande ou la manière de sauter du coq à l’âne, Bertrand Brossard développe un sens du comique de situation et un goût pour l’absurde et le nonsense. Mister Bean rencontre Charlie Chaplin et le mime Marceau…

Écriture, Mise en scène & interprétation Bertrand Bossard

S Boule à neige & Portrait n°1 : l'acteur fragile de Mohamed El Khatib

Une aventure multiforme aux confins des arts de la scène et des arts plastiques.

Portrait n°1 : l'acteur fragile de Mohamed El Khatib, le 22 janvier au Théâtre de la Ville - Espace Cardin à 20h. Une version contemporaine du Paradoxe sur le comédien.

Il s’appelle Éric Elmosnino. Il dit un texte face au public. Ce texte parle de lui, mais il n’en est pas l’auteur. Il a été écrit par Mohamed El Khatib. En jouant ainsi sur le double décalage lié au fait d’exposer sa propre histoire mais en utilisant les mots d’un autre, Mohamed El Khatib propose sa propre version de ce que Diderot décrivait comme le « paradoxe du comédien ». L’acteur se trouve dans la situation d’être soi-même tout en étant un autre, puisqu’on ne sait jamais exactement lequel des deux parle.

Texte & conception Mohamed El Khatib

Avec Éric Elmosnino, accompagné de Mohamed El Khatib, Damien Naert (trompettiste)

Boule à neige de et avec Mohamed El Khatib et Patrick Boucheron du 26 janvier au 6 février à 19h, sam. et dim. à 15h et 18h à la Villette, Théâtre de la Ville hors les murs avec le Festival d'Automne à Paris

Une boule transparente qu’on renverse pour faire tomber de la neige. Cet incontournable des boutiques de souvenirs souvent oublié après usage est aussi un Graal pour les collectionneurs toujours en quête de la boule qui leur rendra leur enfance à jamais perdue. Dérisoire, la boule à neige est loin d’être un objet anodin. Mohamed El Khatib et l’historien Patrick Boucheron montrent avec cette performance comment ce comble du mauvais goût dévoile en réalité, dans ses mondes mis sous cloche, des personnes et des récits.

Conception, texte & réalisation Mohamed El Khatib, Patrick Boucheron

Avec Patrick Boucheron, Mohamed El Khatib

S Nous, dans le désordre d'Estelle Savasta

Du 27 au 31 janvier au Théâtre de la Ville - Les Abbesses à 19h, jeu. 14h30, dim. 15h

Du jour au lendemain, Ismaël décide de s'allonger au bord du chemin et de ne plus bouger. Son geste, comparable au « Je préférerais ne pas » de Bartleby, le héros du récit d’Herman Melville, déstabilise ses proches. Face à sa détermination, sa famille et ses amis perdent leurs points de repère. Une interrogation sur la radicalité, l'inexplicable et la désobéissance, conçue par Estelle Savasta à la suite de débats et de réflexions avec des élèves de seconde.

Écriture & mise en scène Estelle Savasta

Musique Ruppert Pupkin. Regard chorégraphique Mathias Dou

Avec : Flore Babled & Chloé Chevalier (en alternance), Olivier Constant, Zoé Fauconnet, Valérie Puech, Damien Vigouroux et les musiciens Benoît Perraudeau (guitares), Thomas Dodji Kpade (violoncelle), Hervé Michelet (trompette).

Coronavirus an 02, 39e livraison. Au seuil de la nouvelle année, faut-il rester français ?

S Mary Said What She Said, Isabelle Huppert par Robert Wilson. Du 4 février au 7 mars au Théâtre de la Ville - Espace Cardin à 20h, dim. 15h

Dans la forêt des souvenirs, la glaciation de la mort qui est pour demain, Mary Stuart, reine d’Écosse n’oublie jamais qu’elle est reine. Isabelle Huppert l’incarne, hiératique et vibrante. Funambule de l’art du contrepoint, elle défie un espace vide, sous des lueurs d’aubes et de nuits. Sertie dans de vastes paysages musicaux et enfermée dans sa robe corsetée, elle éveille par le seul pouvoir de sa voix en un miroitement de rythmes, lignes et intonations ce drame ancien où s’affrontent Amour, Pouvoir et Mort ; France, Écosse et Angleterre. Des retrouvailles avec le Théâtre de la Ville, après un tour d’Europe triomphal.

Mise en scène, décors & lumières Robert Wilson

Avec Isabelle Huppert

Texte Darryl Pinckney. Musique Ludovico Einaudi. Costumes Jacques Reynaud

Coronavirus an 02, 39e livraison. Au seuil de la nouvelle année, faut-il rester français ?

Et heureuse année, quand même !

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