17 Mai 2021
La Rmn - Grand Palais et Fisheye créent le premier festival dédié à la création artistique en réalité augmentée. Palais Augmenté, qui se déroulera dans le bâtiment conçu par l’architecte Jean-Michel Wilmotte en remplacement du Grand Palais fermé pour travaux, sera ouvert au grand public les samedi 19 juin et dimanche 20 juin.
Pendant deux jours, l’espace vide et monumental du Grand Palais Éphémère sera transformé par cinq œuvres en réalité augmentée, créées pour l’occasion par cinq artistes internationaux : Mélanie Courtinat, Lauren Moffatt, Mélodie Mousset, Manuel Rossner et Theo Triantafyllidis. Le public pourra découvrir ces œuvres se déployant virtuellement dans l’espace du Grand Palais Éphémère, en déambulant, muni de son smartphone ou d’un smartphone dernière génération qui lui sera prêté le temps de cette expérience inédite.
Deux écoles, GOBELINS, l’école de l’image et l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne sont impliquées et présentent chacune une création de leurs étudiant.e.s. Fisheye (éditeur de magazine photo, producteur de contenus et incubateur de startup entre technologie et culture), qui défriche les nouvelles écritures de l’image, produit, depuis 2013, des œuvres et événements qui explorent l’immersif en s’associant aux plus grands artistes pionniers des technologies virtuelles.
Le premier événement mondial dédié à la création artistique en réalité augmentée
Palais Augmenté met à l’honneur les artistes, pour qui la perception du réel est un appel à la créativité, en leur proposant une plateforme d’expression exceptionnelle : investir l’espace du Grand Palais Éphémère, et y révéler de multiples points de vue augmentés, sous la forme de créations originales in situ. Pour sa première édition, au sein du Grand Palais Éphémère, la programmation réalisée en partenariat avec Fabbula invite les artistes à multiplier les possibilités de perception du réel, à questionner et ré-enchanter notre regard sur le monde.
Mélanie Courtinat (née en 1993) propose Des empreintes sur la grève, une installation interactive multi-utilisateurs, rendue possible grâce à la 5G d’Orange. L’œuvre propose aux visiteurs de déambuler dans un espace entre réel et virtuel, et de se connecter à ce dernier à travers l’écran du smartphone qu’ils tiennent dans la main. À travers ce passage en mouvement perpétuel, le public laissera une trace virtuelle de son passage au Grand Palais Éphémère.
Manuel Rossner (né en 1989). Avec Where to go from here ? (« Et Maintenant, où ? ») crée dans le Grand Palais Éphémère un parcours de sculptures digitales. Les visiteurs découvrent l’œuvre avec leur smartphone, en suivant un avatar en réalité augmentée au sein de l’espace. Ils sont guidés à la frontière des mondes physique et virtuel par Rossner, qui soulève la question : quelles sont les nouvelles technologies qui définissent notre société actuelle ? Le Champ de Mars, site de l’exposition universelle de 1878, offrait une mise en exergue des développements technologiques de l’époque. Rossner propose, sur l’un des sites historiques des expositions universelles, par ses algorithmes dynamiques modernes, de nouvelles innovations technologiques, emblématiques de notre temps. L’esthétique soignée de l’œuvre, « signature du présent » (Byung Chul-Han), symbolise l’ère digitale dans laquelle vitesse, flexibilité et recours au jeu pour en montrer les rapports sont idéalisés. L’installation en réalité augmentée Where to go from here? met en lumière l’influence des nouvelles technologies sur le monde, en utilisant la « gamification » et la « jouabilité » de la vie quotidienne.
Lauren Moffatt (née en 1982), transforme avec Contre-Plongée le Grand Palais Éphémère en un conservatoire rempli de fleurs fantastiques, où l’observateur est réduit à la taille d’un insecte. Cette œuvre invite le public à explorer des imaginaires décentralisés, où les humains sont rendus insignifiants par leurs homologues non-humains et peuvent ainsi faire l’expérience de l’interconnexion des espèces. Les plantes et les fleurs de l’œuvre en réalité augmentée ont été créées en associant peintures à la main et scans photogrammétriques. L’échelle macroscopique des coups de pinceau, généralement vus de très loin, révèle les détails qu’il est facile de manquer depuis notre point de vue humain.
Mélodie Mousset (née en 1981) propose une expérience dans un vaste désert virtuel qui se peuple des interactions avec le public, le monde de HanaHana. Chacun peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques, et y faire fleurir des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Dans ce monde surréel, les bras sont non seulement des extensions des joueuses et joueurs, qui multiplient leurs corps à l’extérieur d’eux-mêmes, mais aussi des preuves matérielles de leur passage dans ce vaste bac à sable collectif. Le Grand Palais Éphémère devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, aussi virtuel que réel.
Theo Triantafyllidis (né en 1988) revisite l’esprit du lieu avec Genius loci, une installation augmentée à grande échelle réalisée pour le Grand Palais Éphémère. Une créature géante flotte sous la voûte, se parlant à elle-même et au public, commentant la situation actuelle, et revenant sur l’histoire, la culture, l’architecture du bâtiment. La créature est arrogante, aguicheuse, sournoise, tour à tour odieuse et adorable. Elle se déplace dans les airs en prenant diverses poses, interpellant le public et l’engageant à jouer avec elle. Cette rencontre avec l’humour et le sublime constituera une expérience collective, rapprochant les visiteurs dans une expérience commune avec le virtuel.
GOBELINS, l’école de l’image, à Paris, associée à la médiation de l’événement, présente le fruit d’une collaboration entre les étudiants de première et deuxième année du bachelor Graphiste jeu vidéo et de deuxième année du bachelor Photographe et Vidéaste, Japosta. Dans un jardin d’une ère future imaginée, la nature renaissante vient taquiner des vestiges architecturaux, dans un processus de réappropriation inéluctable. Des pyramides brutalistes s’élèvent dans le ciel tels les temples d’un monde renversé, derniers témoins d’un anthropocène qui s’éteint. Une œuvre soutenue par TikTok, partenaire du festival.
Enfin, l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne apporte sa participation à travers une série de projets en réalité augmentée créés par des étudiants en Bachelor Media & Interaction Design et en Master Photographie, qui seront accessibles à tous sur la façade Eiffel du Grand Palais Éphémère et sur Instagram via smartphone.
INFORMATIONS PRATIQUES
Le samedi et le dimanche, le festival est ouvert au public gratuitement sur inscription. Pour cette exposition, se munir de son téléphone portable (batterie quasi pleine). L’application de l’événement, nécessaire à la visualisation des œuvres, pourra être téléchargée au préalable sur les plateformes Androïd et Apple. Des médiateurs seront présents pour accompagner les visiteurs le jour J, afin de répondre aux questions et de guider chacun dans la découverte de cette nouvelle technologie.
Partenaires officiels : Orange, TikTok, Samsung, RATP. Partenaires associés : Fabbula, Blinkl. Partenaires institutionnels : ECAL/École cantonale d’art de Lausanne, GOBELINS, l’école de l’image.
Les 19 et 20 juin 2021, 10h - 18h entrée libre sur réservation. Réservations ouvertes le 31 mai 2021 sur www.palaisaugmente.fr. Application « Palais Augmenté » disponible le 31 mai 2021 également sur Androïd et Apple.