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Arts-chipels.fr

Qui demeure en ce lieu vide ? Une causerie d’Emma la clown avec elle-même et avec le public…

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Depuis 30 ans, Emma la clown trimballe son nez rouge cabossé et son petit chapeau fripé sur les scènes de France et de Navarre dans une série d’entretiens cocasses avec des scientifiques de tout poil. Ici elle s’entretient avec elle-même sur un vide bien plein de la question de l’être…

On l’a connue, dialoguant avec la chanteuse Natalie Dessay, le physicien Étienne Klein, l’astrophysicien Hubert Reeves, la pianiste Anne Queffelec ou la pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto, dissertant sur le mode de la cocasserie sur des sujets « sérieux » –  l’état de l’univers, la physique quantique, la polygamie ou l’amour. Elle aborde ici la difficile question de l’être et de l’existence.

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Le grand dialogue du plein et du vide

En baskets disparates, avec sa petite cravate, elle disserte sur le vide et sur ce qu’on y trouve. Le rien, le néant, l’immobilité, le silence des espaces infinis qui ici n’effraie pas mais fait rire. Elle meuble le silence avec sa logorrhée inarrêtable qui convie aussi bien les ministres de la culture qu’Iphigénie ou Hamlet, s’interrogeant sur ce qu’a voulu dire « le patron » avec « To be or not to be ». Elle nous sert des poncifs qu’elle aligne comme des chapelets meublant le vide et des blagues éculées dont, forcément, nous complétons l’histoire. Elle disserte sur le couple liberté / sécurité, revient chaque fois, comme un leitmotiv, au théâtre, ce travail qu’on trimballe toujours avec soi et qu’on ramène à la maison.

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Le non-sens de la vie comme elle vient

Tout y passe : le recours au divan (du psychanalyste), les Indiens et Christophe Colomb, les ethnologues grimpés sur des chameaux, la manière de faire le clown, sans jonglage ni coups de pieds aux fesses. Un poulet déplumé traverse le ciel, des bananes tombent des cintres – référence avec notre parenté simiesque ? –, les chaises se déglinguent, un anglais de bazar est de la partie. Godot n’est pas loin. On disserte sur l’imaginaire et le vrai, sur la position du lotus et la jambe par laquelle on commence. Les alexandrins se font parodiques, le rythme s’accélère, les phrases se télescopent, les digressions se multiplient. Le public suit, réagit, rit. C’est charmant, poétique sur les bords, drolatique et gentiment déjanté. Noir, c’est pas forcément noir…

Qui demeure dans ce lieu vide ? De et avec Meriem Menant

• Mise en scène Kristin Hestad • Création lumière Emmanuelle Faure • Son Romain Beigneux-Crescent • Plateau Yvan Bernardet • Fabrication des accessoires Anne de Vains • Effets magiques Abdul Alafreze • Construction Olivier de LogivièreProduction Compagnie La Vache Libre Production déléguée, Carré Magique Lannion, Pôle national cirque en Bretagne • Coproduction Carré Magique, pôle national cirque en Bretagne, Le Quai des Arts, Argentan, Grand Angle, scène régionale, Pays voironnais, La Mégisserie, scène conventionnée art en territoire, Saint Junien, Scènes du Golfe, scène conventionnée art et création, Arradon-Vannes, Théâtre du Pays de Morlaix, scène de territoire pour le théâtre, L’Aire Libre, pôle des arts de la parole, St-Jacques de la Lande, La Maison du Théâtre, Brest dans le cadre du plan de relance de la Drac Bretagne

Au théâtre de la Scala Provence à Avignon: une trilogie d'Emma la Clown les 1er, 8 et 15 juillet 2024 

• de 14h05 à 15h20, Emma sous le divan

• de 16h05 à 17h15, Emma Mort, même pas peur

• de 17h55 à 19h, Qui demeure en ce lieu vide ?

 

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