24 Janvier 2021
La réduction du temps de circulation « à l’air libre » avec les jours qui s’allongent et dont on aimerait profiter à fond, ça vous fiche un coup. Raison de plus pour ne pas se laisser abattre ! D’autant que ça risque de durer encore un petit moment…
Pandémie, pandémie, quand tu nous tiens ! Alors que les indicateurs sont au rouge et que les oiseaux de bon comme de mauvais augure volant de manière erratique s’accordent, hélas, à être tous interprétés comme des signes de propagation de l’épidémie qui se solderaient finalement par un confinement strict, il est à nouveau temps de s’intéresser à autre chose, de voler sur les ailes du vent ou de se réfugier dans le silence de la caverne, de Platon ou d’un autre… Aussi associerai-je, comme dans les précédentes livraisons, les informations sur ceux qui résistent à la morosité ambiante en faisant partager leur travail aux autres et des brèves susceptibles de titiller notre curiosité intellectuelle.
Mais, pour commencer, quelques images divertissantes envoyées par les amis ou glanées au fil d’errances sur la Toile. Une vidéo de 2009 extraite des Guignols de l’info : les vaccins, déjà… https://www.youtube.com/watch?v=STPopTOrPVE
… et quelques cartes et une vidéo pour inaugurer humoristiquement la nouvelle année…
Et si on passait aux choses sérieuses avec de petits voyages dans le temps et l’espace. A défaut de couvrir des kilomètres, cultivons les vertus du voyage immobile…
Frères humains qui avant nous viviez…
Il se trouve que l’époque où l’humanité se trouve menacée est en même temps celle où la remontée des temps nous accorde un supplément de coup de vieux. On considère Sapiens comme le premier capable de nous concocter une œuvre d’art – belle définition pour un début d’humanité que de l'initier avec la création. Mais voici que la date des premières manifestations artistiques recule dans le temps. Après Lascaux et les – 19 à – 17 000 ans de ses peintures, et les – 37 à – 33 500 ans de la grotte Chauvet, voici qu’on arrive à – 45 500 dans une vallée d’Indonésie, sur l’île de Sulawezi, à une heure de route d’une voie accessible seulement pendant la saison sèche. Dans la grotte de Leang Tedongnge (je sèche sur la phonétique), on a trouvé des animaux peints, notamment des sangliers des Célèbes, des cochons à défense qui survivent encore aujourd’hui, après avoir trouvé, dans la même île, dans la grotte de Leang Bulu Sipong 4, des œuvres de Sapiens remontant à 44 000 ans, des buffles, des cochons sauvages et des créatures mi-humaines mi-animales qualifiées de « thérianthropes ». Non seulement Sapiens se piquait d’art, mais il était aussi capable d’inventer des créatures qui n’existent pas, des petits hommes à bec d’oiseau. Quant à son origine, issue de son cheminement d’Afrique de l’Est vers l’Europe puis l’Asie, elle peut aujourd’hui être à nouveau questionnée…
Néolithique normand et breton
Faisons un grand bond en avant pour arriver à 4 500 ans avant notre ère. L’évolution d’une économie de chasseurs-cueilleurs qui se répand à travers deux voies, la danubienne et la balkanique, atteint les côtes ouest de la France. Cette culture se manifeste au travers de tombes monumentales et de pierres dressées mégalithiques. Elles répondent aux impressionnantes tombes de terre et de bois des cultures danubiennes. Ces tombes végétales, on les retrouve dans les découvertes récentes faites à Fleury-sur-Orne en Normandie. Celles de Passy, dans l’Yonne, mesuraient entre 3,5 et 4 mètres de long et abritaient souvent un archer, enterré avec ses armes et des cadavres d’animaux. Elles venaient par deux, l’une masculine, l’autre féminine. Celles de Fleury font de 12 à 372 mètres de long, signe sans doute de l’importance accordée au personnage enterré, et le grand tumulus est le plus grand monument funéraire en Europe.
Quant aux tumulus de type armoricain, ils ne sont plus l’apanage de la seule Bretagne avec la mise au jour, à Giberville, en Normandie, de quatre ensembles funéraires du Bronze ancien (IIe millénaire av. J.-C. en Europe de l’Ouest) dont une tombe « princière » datée de 1 800-1 600 ans avant notre ère contenant un poignard en bronze de type armoricain, des fragments de parures en ambre originaire de la Baltique et 14 pointes de flèches admirablement taillées en ogive. Outre le fait que ces objets dénotent la présence de réseaux d’échanges, voilà de quoi réalimenter la querelle entre Normands et Bretons sur l’appartenance du Mont Saint-Michel pour savoir laquelle des deux régions a l’antériorité…
Prenons de la hauteur ; contemplons l’Univers
L’univers a-t-il un début et une fin ? Ou peut-on jouer « Univers : l’éternel retour ? » Bon, bon, Big Bang… Se poser la question de ce qu’il y a avant aurait été sacrilège voici dix ans. Il n’empêche que la question est au centre de tous les débats aujourd’hui. La question de l’existence nécessaire du Grand Architecte de l’Univers recule encore dès lors que l’idée d’une minuscule région et de son explosion cessent d’être un point de départ. La théorie des cordes, qui se développe depuis une trentaine d’années, bat en brèche la théorie de la relativité générale qui postule un commencement et une fin. La question, éminemment scientifique, on le perçoit aisément, a des prolongements tout autres. Déjà Aristote invoquait le principe selon lequel rien ne pouvait naître ex nihilo. Ce que le christianisme, entre autres, combattit en postulant l’existence d’un Dieu créateur. Mais que faisait Dieu avant de créer le monde ? Selon saint Augustin, le temps lui-même faisant partie de la création divine, il n’y avait tout simplement pas d’avant. La théorie de la relativité générale, à sa manière, aboutit à une conclusion très semblable. La confirmation de l’expansion de l’Univers est, à rebours, que l’extension du temps dans le passé est limitée. En remontant l’échelle du temps, les galaxies et leurs précurseurs finissent par se rejoindre dans un volume nul. Mais cela supposerait un âge uniforme (autour de 13 milliards d’années-lumière) pour toutes les galaxies. Or certaines ont 25 milliards d’années-lumière. Pourtant leurs propriétés sont les mêmes. De ce fait, soit l’Univers était beaucoup plus petit, hypothèse privilégiée par les physiciens, soit il était plus vieux. Selon la première, dans son inflation vertigineuse du début, plus rapide que la vitesse de la lumière, toutes les parties avaient des propriétés homogénéisées, puis elles ont été isolées les unes des autres et l’expansion a retrouvé son cours « normal ».La seconde, qui suppose l’Univers plus vieux que prévu, suppose que le temps n’a pas commencé avec le Big Bang et que la période qui l’a précédé lui a donné le temps de s’homogénéiser. C’est là que la théorie quantique de la gravitation mise en avant par la théorie des cordes entre en scène.
Autour de la théorie des cordes
Deux approches sont aujourd’hui privilégiées. La première, la gravitation quantique à boucles, place les principes de la relativité dans le cadre de la physique quantique en découpant l’espace-temps en minuscules fragments insécables. La seconde donne lieu à différents scénarios. L’idée de base est que les composants de la matière ne sont pas ponctuels mais unidimensionnels, comme des cordes sans épaisseur. Ces cordes vibrent et chaque particule a son mode particulier de vibration, dû à ses propriétés, en particulier à sa masse. Le moment cinétique (quantité de mouvement) de ces vibrations existe même si la masse est nulle. Dans l’espace à neuf dimensions, postulé par la théorie des cordes, les constantes qui décrivent les forces fondamentales ne sont plus fixées arbitrairement, mais apparaissent sous forme de champs dont les valeurs évoluent au cours du temps – les physiciens cherchent aujourd’hui à les mesurer en observant l’Univers lointain. Enfin, les cordes révèlent l’existence dans la nature de dualités qui modifient notre compréhension intuitive du comportement des objets à des échelles extrêmement petites. Leur vibration mais aussi leur déplacement ou leur enroulement participent à l’énergie totale de la corde.
Toutes les propriétés des cordes suggèrent qu’elles détestent l’infini. Leur taille non nulle (10-34 m au minimum) et les symétries qui leur sont associées imposent des bornes à la croissance et à la diminution. Il n’existe donc pas de point zéro, caractéristique du Big Bang standard, et l’effondrement devient une nouvelle extension (les dessins de fractales sont une représentation imagée de ce mouvement). Le Big Bang devient simplement une transition violente de deux états de l’Univers et l’Univers s’étend éternellement dans le futur comme dans le passé.
Le choc des branes
Dans le cas de cordes ouvertes, les extrémités de la corde peuvent flotter librement dans trois des dimensions tandis que le mouvement des autres est bloqué. Ces trois dimensions libres forment un sous-espace nommé membrane ou D-brane. Dans le cas de l'autre grand modèle décrivant l’Univers – le scénario ekpyrotique (du mot grec signifiant conflagration) – l’idée est que notre Univers serait un D-brane flottant à proximité d’un autre D-Brane. Chacun se comporterait comme un ressort qui les conduirait, cycliquement, à entrer en collision (Big Bang). Les branes se rencontrent, rebondissent et s’écartent avant de retomber l’un sur l’autre et c'est plutôt gai, cette idée assez primesautière de l'Univers. Cependant les deux modèles peinent à expliquer la transition entre les phases pré- et post-Big Bang. Si les deux modèles peuvent aujourd’hui apparaître plus comme des spéculations métaphysiques que comme des théories physiques, les indices permettant de les vérifier sont traqués dans les minuscules fluctuations de température et la polarisation du rayonnement du fond diffus cosmologique. Le cosmos a-t-il une origine ou a-t-il toujours existé ? La réponse à cette question pourrait remettre en cause plus d’une croyance…
Marcel DUCHAMP, Roue de bicyclette sur tabouret, 1913, Roue de bicyclette, tabouret, 1,30 m x 64 cm x 42 cm
La Terre a le tournis !
Elle tourne toujours, mais plus vite ! Pour la première fois en cinquante ans, la Terre a tourné plus vite qu’à l’accoutumée. Pressée d’en finir avec 2020 ? Sans doute pas puisqu’on annonce une autre accélération en 2021… Pas de quoi cependant se mettre la rate au court-bouillon. Les mouvements du cœur de la Terre, de ses océans, de son atmosphère influent sur sa vitesse de rotation. Le 5 juillet 2005, le jour le plus court avait été réduit de 1,0516 milliseconde par rapport aux 86 400 secondes du jour. Ce record a été battu 28 fois en 2020 et le 19 juillet, le jour a été raccourci de 1,4602 millisecondes. On le voit, pas de quoi fouetter un chat, mais de quoi inquiéter les maîtres du temps qui doivent réajuster le temps astronomique et celui des horloges atomiques. Alors s’achemine-t-on vers la possibilité de retirer une seconde ? Petit problème de maths : à supposer que ce raccourcissement se pérennise et qu’on retire 24 millisecondes par an, combien de temps faudra-t-il pour passer de 24h à 0 ? Qu’en sera-t-il de la rotation de la Terre à ce moment ? Mais ceci est pure spéculation, bien sûr…
Le Capitole capitule
On ne sait pas s’il faut rire ou pleurer du récent envahissement du Capitole par les partisans – très extrême-droite – de Donald Trump. Schwarzy-les-gros-bras n’y est pas allé avec le dos de la cuiller en qualifiant le golfeur oublieux de sa charge de « pire président de tous les temps […] bientôt aussi insignifiant qu’un vieux tweet ». Mais n’est-ce pas aller un peu vite en besogne ? Outre le signe inquiétant que l’événement donne de l’évolution de la démocratie américaine et ses conséquences d’une division possible du Parti Républicain – après tout, nous, en France, nous avons bien le Front national –, outre la conduite inqualifiable dudit président sortant, c’est son pouvoir de nuisance qui reste en question. Aussi l’accord des Chambres sur la procédure d’impeachment serait-elle salutaire… Il faut aussi se rappeler que si l’envahissement du Capitole n’a fait « que » quatre morts, l’existence du deuxième amendement de la Constitution permet à chaque Américain d’être un arsenal en puissance… Quand donc les Américains cesseront-ils de se gargariser avec le port individuel d’armes à feu comme moyen de défense ? A voir cependant certains gardes du Capitole fraterniser avec les manifestants, on frémit tout autant de leur laisser l’exclusivité du port d’armes…
Coronavirus, variation cherokee
Aux États-Unis, les personnes qui parlent couramment le cherokee, une langue amérindienne, sont de moins en moins nombreuses. Les autorités sanitaires américaines ont donc décidé de vacciner ses locuteurs en priorité. Voilà des petits chanceux, pour une fois. On rappellera, pour mémoire, que cette peuplade indienne de l’est et du sud-est des Etats-Unis avait été déplacée de force en Oklahoma principalement en raison de la ruée vers l’or dont elle a, c'est le moins qu'on puisse dire, aujourd'hui intégré les valeurs… La législation de cet Etat est traditionnellement basée sur la Bible et, en 2004, le Conseil tribal a adopté la loi d’Oklahoma qui définit le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme, mettant de fait hors la loi le mariage homosexuel. Les Cherokees ont également voté pour l’expulsion des descendants d’anciens esclaves afro-américains de leur nation s’ils n’ont pas une ascendance indienne. Aussi, mesures protectrices d'une culture en danger, c'est bien sûr utile, certes, mais s’ils ne lavent pas blanc – après tout les Cherokees restent des « Peaux-Rouges » – ils n’en pratiquent pas moins une forme de préservation « raciale » qui ne peut manquer de susciter des interrogations…
À gauche : Esquisses supposées de Michelangelo Buonarroti dit Michel-Ange sur les murs de la cave de la Basilique San Lorenzo de Florence, vers 1530, charbon, photo : Paolo Woods. À droite : Michelangelo Buonarroti dit Michel-Ange, Tombeau de Laurent II de Médicis, duc d’Urbin, détail, vers 1524-1531, marbre, Basilique San Lorenzo de Florence, Florence
Des dessins de Michel-Ange redécouverts ?
En 1975, à Florence, des travaux dans l’église San Lorenzo révèlent, en retirant le crépi des murs d’une ancienne cave, des dessins. Les spécialistes reconnaissent des personnages de la chapelle Sixtine, un pied de la statue du David ainsi que d’autres croquis qui renvoient aux œuvres de Michel-Ange. C’est l’effervescence ! Serait-on en présence de dessins du grand artiste ? Retour en arrière, au XVIe siècle, en pleine Renaissance. Michel-Ange, déjà très célèbre, bénéficie de la protection des Médicis, la famille à la tête de Florence. Mais l’artiste soutient la révolte qui chasse les Médicis du pouvoir en 1527. Trois ans plus tard, ils sont de retour et Michel-Ange, recherché, doit se cacher… Il se serait alors réfugié dans la cave de l'église pendant près de deux mois. L’esprit toujours en veille, il aurait, avec du charbon, tapissé les murs de dessins, reprenant des œuvres déjà achevées ou des projets à terminer. Mais est-on bien certain de leur paternité ? Les historiens de l’art sont incapables de s’entendre. On fait même appel à la police scientifique pour identifier une potentielle empreinte digitale ! Las ! la trace de main reste malheureusement illisible. Cela n’empêche pas les certains spécialistes de clamer que ces dessins sont de la main du maître, et la cave la « plus importante découverte artistique du XXe siècle » ! Quant à Michel-Ange, considéré comme un génie incontournable, il a été pardonné par les Médicis et a pu reprendre son activité au grand jour…
Les nouvelles des anciens sur le devant de la scène : les célébrations de 2021
Chaque année est marquée par des cérémonies d’hommages en tout genre, de souvenirs et de ressouvenirs, agréables ou non. Moisson ou hécatombe, le jeu des célébrations fait partie des exercices convenus. Faut-il pleurer ? faut-il en rire ? A-t-on encore le cœur de fêter tous ces anniversaires ? Ils sont nombreux sur la liste des candidats à la célébration. En voici quelques-uns, parmi les incontournables… On pourrait en faire une énumération à la Prévert ou un cadavre exquis, au choix… A les énumérer, on se dit : comme le temps passe…
Lettres : Dante, 700e anniversaire de sa mort ; La Fontaine, né il y a 400 ans ; Baudelaire, bicentenaire de sa naissance, Rimbaud, 130e anniversaire de sa mort ; Joyce, 80e anniversaire de la mort ; Marcel Proust,, 150e anniversaire de la naissance ; John Keats, bicentenaire de la mort ; Feydeau, centenaire de la mort ; Dostoïevski, bicentenaire de la naissance ; Flaubert, bicentenaire de la naissance.
Beaux-arts : Watteau, mort il y a 300 ans ; Dürer, né il y a 450 ans ; mort de Benvenuto Cellini (1571), 450e anniversaire ; Renoir, 180e anniversaire de la naissance ; Picasso, 140e anniversaire de la naissance ; Caravage, 450e anniversaire de naissance ; Van Dyck, 380e anniversaire de la mort ; Greco, 480e anniversaire de la naissance ; Robert Delaunay, 80e anniversaire de la mort ; Gontcharova & Larionov, 140e anniversaire de leur naissance ; Otto Dix, 130e anniversaire de sa naissance ; Van Eyck, 580e anniversaire de sa mort ; Masaccio, 620e anniversaire de sa naissance
Musique :Verdi, mort il y a 120 ans ; Stravinsky, décès il y a 50 ans ; Vivaldi, décès il y a 280 ans ; Mozart, décès il y a 230 ans ; 100e anniversaire de la naissance d’Astor Piazzolla ;140e anniversaire de la naissance de Bartok ; décès Mahler, 110e anniversaire ; naissance Tomaso Albinoni, 350e anniversaire ; décès Vivaldi, 280e anniversaire, décès Caruso, 100e anniversaire, décès de Josquin des Prés, 500e anniversaire ; Dvorak, naissance, 180e anniversaire ; Liszt, 210e anniversaire de la naissance, Cziffra, centenaire de la naissance ; Géza Anda, centenaire de la naissance ; décès Saint-Saëns, 100e anniversaire
Chanson : Jim Morrisson, mort il y a 50 ans ; Serge Gainsbourg et Yves Montand, morts il y a 30 ans ; Brassens, né il y a 100 ans, mort il y a 40 ans.
Cinéma : naissance de James Dean, 90e anniversaire
Histoire : Christophe Colomb & Amerigo Vespucci, 570e anniversaire de la naissance ; Bataille de Lépante, 450e anniversaire ; Napoléon Ier, mort il y a 200 ans : Commune de Paris, il y a 150 ans ; élection de Mitterrand, 40e anniversaire ; « printemps arabe », il y a 10 ans ; bombardement de Pearl Harbor, il y a 80 ans ; opération Barbarossa et invasion de l’Union soviétique par les nazis il y a 80 ans ; attentats du 11 septembre à New-York et Washington, il y a 20 ans. ; mort de Baden-Powell, 80e anniversaire, disparition de Patrice Lumumba, 60e anniversaire ; construction du Mur de Berlin, 60e anniversaire ; opération « Tempête du désert » il y a 30 ans ; armistice de 1871 et proclamation de l’Empire allemand (IIe Reich) à Versailles , 150e anniversaire ; système Law mis en accusation, 300e anniversaire ; révolte des marins de Cronstadt contre Lénine, centenaire ; accident nucléaire de Fukushima, 10e anniversaire ; Gagarine, 60e anniversaire du 1er vol spatial humain habité.
Histoire des idées : mort de Bergson, 80e anniversaire
ILS NOUS PROPOSENT
Théâtre de la Ville – Toujours les Directs
Les Directs proposent un accès gratuit à la représentation et seulement durant la représentation. Ce week-end : dans le cycle « Combats », la Conversation scientifique d’Etienne Klein (à 16h). Et à 20h, Tous en scène + Je ne suis plus inquiet.
Scali Delpeyrat, comédien, metteur en scène, auteur parle du spectacle Je ne suis plus inquiet dont il signe le texte, la mise en scène et le jeu. L'artiste y revient sur ses origines, son parcours, et raconte avec humour et mélancolie que l'Histoire et les histoires gisent dans des détails parfois saugrenus de la vie quotidienne. Le texte a fait dire à Denis Podalydès : « L’humour, la dinguerie, la grâce du livre sont toujours conquis sur un affolement premier, parfois même une panique, heureusement dominés et jugulés. Ainsi avance, au fil de ces textes concis et précis, la silhouette littéraire, paradoxale, drôle et mélancolique de Scali Delpeyrat. » Le spectacle sera présenté au Théâtre de la Ville quand la réouverture des salles sera possible.
Yuval Rozman, metteur en scène. Son spectacle The Jewish Hour était notamment programmé au Centquatre (Paris) dans le cadre du festival Impatience. The Jewish Hour est l'émission d’une journaliste qui commente l’actualité sous le prisme du « peuple élu ». Dans ce paysage aussi chaotique que surréaliste, interprété par trois acteurs, un incident en direct fait rapidement glisser la pièce vers un moment de comédie aussi enlevé que cruel sur un peuple, ses obsessions, ses névroses, mais aussi sur la judéité en France... La pièce est le second opus d’une trilogie sur le conflit israélo-palestinien, que l'artiste appelle Trilogie de ma terre. Le premier volet, TBM -Tunnel Boring Machine, en abordait l’angle politique, et le troisième, Adesh, traitera de son économie. The Jewish Hour devrait être représenté les 3 et 4 mars prochain au sein du Cabaret de Curiosités du Phénix, Scène Nationale (Valenciennes).
À l’antenne ce même week-end, en partenariat avec le Théâtre de la Ville et le Festival d’Automne à Paris, France Culture proposera un week-end autour de Mohamed El Khatib, et diffusera trois pièces de l’auteur, metteur en scène et artiste associé du Théâtre de la Ville : • Samedi 23 janvier à 23h : Finir en beauté (rediffusion) • Dimanche 24 janvier à 20h : La Dispute (première diffusion), suivi de Les acteurs français, portrait numéro 1 : l’acteur fragile - Eric Elmosnino (rediffusion).www.theatredelaville-paris.com et www.franceculture.fr
Les vidéos des Plateaux sauvages
Les Plateaux sauvages est une fabrique artistique du 20e arrondissement à Paris. Ils accueillent des artistes en résidence, font une place à la pratique amateure et à la création. Leurs principes : l’accueil et la convivialité. Ils partagent également en ligne en vidéo les travaux en cours. Pour le détail de leurs activités, les outils qu’ils mettent à disposition et les vidéos des works in progress qu’ils accueillent, faire un tour sur leur site est un moyen de découvrir cette belle expérience de partage.
Art lyrique
Opéra-Comique : Triton et l’Aurore de Mondonville
Le spectacle, avec William Christie et l’ensemble des Arts florissants, a été diffusé gratuitement en live le 19 janvier à 20h sur Medici TV (www.medici.tv). Le streaming sera disponible gratuitement pendant trois mois sur Medici TV et diffusé prochainement sur Mezzo TV.
Le berger Titon et l’Aurore fugitive s’aiment, malgré le passage du temps et la jalousie des dieux. Le climat se trouble, nymphes et faunes s’en mêlent… Cet opéra-ballet parut en janvier 1753, en pleine « Querelle des Bouffons » déclenchée par les partisans de l’art italien. Protégé par la Pompadour, Mondonville fédéra le camp français par l’élégance de ses chants, l’expressivité de son orchestre, la variété de ses effets. L’esprit de la pastorale permit à la musique du XVIIIe siècle de développer sa puissance évocatrice en peignant la nature sous toutes ses facettes. Derrière les divinités et les bergers qui la parcourent passe parfois un philosophe, rêvant à la condition de l’homme… Promoteur de Mondonville, William Christie revient à l’Opéra-Comique avec cette partition majeure. Formé à la marionnette en France, Basil Twist déploie des prodiges visuels. Statues, divinités et éléments s’animent au son des Arts Florissants. (https://www.opera-comique.com/)
Sur France Musique, Pa-Pa-Pa-Papageno : sus à la Flûte enchantée !
Réécouter la Flûte enchantée, découvrir quelle en est la meilleure version, s’intéresser à Mozart et découvrir ce qu’on ne sait pas forcément, explorer les versants franc-maçon et féministe de la Flûte.
https://www.francemusique.fr/personne/wolfgang-amadeus-mozart#concerts
ou le live de l’Opéra de Paris (11,90€) disponible pendant 30 jours à partir du 22 janvier :
Musique
Sur france.tv, Liszt, Schubert, Schumann et Carl Maria von Weber
Le chef d’orchestre Raphaël Pichon, son ensemble Pygmalion et le baryton Stéphance Degout vous proposent un voyage en terres romantiques avec la 8e Symphonie (inachevée) de Schubert, des lieder de Liszt, Schumann et Weber à la Philharmonie.
Babi Yar de Chostakovitch sur France Musique à partir du 15 janvier à 20h
Concert sans public diffusé en direct sur France Musique.
La Treizième Symphonie de Chostakovitch, sous-titrée « Babi Yar », fait partie des œuvres que les autorités soviétiques n’osèrent pas interdire (en 1962, Staline était mort depuis neuf ans déjà). Elle touche cependant un point sensible : l’antisémitisme, explicitement abordé par la voix solo et le chœur dans la partition. Douloureuse et explicite, elle fait référence au ravin de Babi Yar, non loin de Kiev, où furent enterrés des milliers de juifs abattus par balles. En première partie, la création française du Concerto pour cor de Hans Abrahamsen nous fait mieux connaître l’univers d’un compositeur qui ne renie pas l’héritage du XIXe siècle.
Hans Abrahamsen, Concerto pour cor (création française)
Dimitri Chostakovitch, Symphonie n°13 "Babi Yar"
Avec : Stefan Dohr (cor), Matthias Goerne (baryton), Chœur de Radio France (Martina Batič, chef de chœur), Chœur de l'Armée française (Aurore Tillac, chef de chœur), Orchestre philharmonique de Radio France (dir. Mikko Franck)
Richard Galliano online
Cinquante ans de carrière déjà… Richard Galliano, accordéoniste, bandonéoniste, compositeur, n’a cessé de se réinventer. Il a accompagné Claude Nougaro, Serge Reggiani,Barbara, Charles Aznavour et Serge Gainsbourg et créé des musiques dans un style qui n’appartient qu’à lui, mêlant jazz, tango, blues, rythmes brésiliens mais aussi musique classique. Pour célébrer son cinquantième anniversaire, il donne un concert « confiné » salle Gaveau en décembre 2020 qui est disponible en ligne jusqu’au 19 décembre 2021. Il y interprète des œuvres de Satie, Granados, Michel Legrand, Astor Piazzolla ainsi que ses compositions.
Transmusicales de Rennes
Cette année en 100% numérique, Ladaniva en concert sur : https://www.france.tv/spectacles-et-culture/festivals/trans-musicales-de-rennes/2126627-ladaniva-en-concert-aux-trans-musicales-de-rennes-2020.html#xtor=EREC-50-[culturebox]-20210115-[gabaritA]&pid=726375-1480679297-b50b94f1
Shakespeare dans tous ses états : au théâtre et en musique
L'Orchestre National de France joue l'Italienne de Mendelssohn puis l'intégralité du Songe d'une nuit d'été aux côtés de la soprano Christina Landshamer, de la mezzo-soprano Anna Stéphany et du Chœur de Radio France pour accompagner la pièce de Shakespeare récitée par le comédien Éric Ruf.
Sur le théâtre de Shakespeare
Sur les interprétations musicales du Songe d’une nuit d’été. De Benjamin Britten à Ralph Vaughan Williams, panorama d'une lecture musicale de la comédie.
Et Falstaff à l’Opéra de Bavière. Opéra offert dans le cadre des échanges avec l'Union Européenne de Radio et Télévision, enregistré le 2 décembre 2020 au Théâtre National de Munich – Opéra d’Etat de Bavière. Falstaff, sur une musique de Verdi et un livret de Arrigo Bolto d’après Shakespeare, est une comédie lyrique en 3 actes créée à la Scala de Milan le 9 février 1893 et à l'Opéra-Comique de Paris le 18 avril 1894.Pour éponger sa dette à l’Hôtellerie de la Jarretière, Sir John Falstaff, dit aussi il Pancione (le Ventru), a le projet de séduire deux riches bourgeoises, Alice Ford et Meg Page. Il écrit à toutes deux une lettre identique, ce dont elles s’aperçoivent. Mi-amusées, mi-fâchées, elles décident de le ridiculiser…
Beaux-arts et musique
Au Louvre
S Les ors du Second Empire en visitant les salons de Napoléon III sur un Nocturne de Chopin https://www.youtube.com/watch?v=PI9K2AwAqHA
S L’histoire du Louvre en visionnant l’émission qui lui est consacrée dans Des racines et des ailes. https://www.youtube.com/watch?v=77Rw4gH3giA
S Un concert sur le thème de l’exotisme dans la musique française et européenne au XVIIe siècle. Un voyage étonnant à travers des musiques inspirées aux musiciens français par les découvertes venues des routes de l’Orient.
Avec : Claire Lefilliâtre (soprano), David Tricou (ténor), Serge Goubioud (ténor), Geoffroy Buffière (basse). Le Poème Harmonique : Vincent Dumestre (direction)
La « tentation de l'Orient » séduit les cours de Louis XIII et surtout de Louis XIV, alors même que l'Europe centrale guerroie contre les Ottomans et que se développent les comptoirs occidentaux en Asie et aux Amériques. La « turquerie » du Bourgeois Gentilhomme et les Chansons turquesques de Charles Tessier en sont les plus mémorables exemples. Le concert propose une joyeuse anthologie consacrée à l'influence de l'exotisme sur la musique française et européenne du XVIIe siècle. Avec comme pôles les Carnets de voyage de Tessier et le Ballet des Nations du Bourgeois Gentilhomme. Fameuses et inédites, les œuvres suivent la route de la Soie, passant par l’empire ottoman pour atteindre la Chine lointaine, avant de revenir vers l’Europe par les chemins de l'Arabie et de l’Afrique. Si Lully occupe bien entendu une place de choix, Moulinié et Tessier font entendre d’autres voix latines, tandis qu’une improvisation spectaculaire sur les cloches chinoises forme un trépidant point d’orgue.0
Œuvres. Jean-Baptiste Lully : extraits du Bourgeois gentilhomme, de Cadmus et Hermione, du Ballet des muses, du Ballet de Flore et du Ballet de l’Impatience. Œuvres de Charles Tessier, Étienne Moulinié, Joseph-Marie Amiot… Programme détaillé :
Le concert sur :
https://www.youtube.com/watch?v=WSV6xM1GY30&feature=youtu.be
S Visite privée au Louvre : Royaumes oubliés : de l'empire hittite aux Araméens, une exposition présentée du 2 mai au 12 août 2019. L’empire hittite, grande puissance rivale de l’Égypte antique, domina l’Anatolie et étendit son influence sur le Levant, jusqu’aux alentours de 1200 av. J.-C. Après sa chute naquirent dans la Turquie et la Syrie modernes les royaumes néo-hittites et araméens, héritiers des traditions politiques, culturelles et artistiques de l’empire disparu. L’exposition invite à redécouvrir les sites mythiques de cette civilisation oubliée dont les vestiges majestueux du site de Tell Halaf, situé près de l’actuelle frontière turcosyrienne. Une visite sous la conduite de Vincent Blanchard, conservateur au département des Antiquités Orientales. https://www.youtube.com/watch?v=rIbc-1IHK8w
La conférence sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=_I1mrfhi9rI
La Cinémathèque française
Des vœux amour toujours… https://www.cinematheque.fr/bonne-annee-2021.html
et les programmes de confinement…
Escamotage d’une dame chez Robert Houdin (1896), vu par Méliès
Les Berceaux de Jean Epstein (1932), Un petit film de 6 minutes des débuts du cinéma parlant qu’on devrait qualifier de « chantant » car l’histoire du film sonore passe par la chanson. Ce film, du fait de la symbiose parfaite entre les images et la musique fut remarqué pour son raffinement et sa poésie. Le texte est du poète parnassien Sully Prudhomme.
Et aussi : Histoires de tournage : le Fanfaron de Dino Risi (1962) et Schéhérazade, d’Alexandre Volkoff, l’une des plus grandioses superproductions du muet (1928), le costume de Jeanne Moreau dans Eva, de Joseph Losey, le manteau du Voyage dans la Lune ou les préparatifs du musée Méliès… et toujours la plateforme VOD HENRI sur www.cinematheque.fr
Effets spéciaux au cinéma et BD : les MOOC culturels d’Orange
Nourris de l’imaginaire de réalisateurs passionnés qui ont su, au fil du temps, en perfectionner les techniques, de plus en plus sophistiqués, les effets spéciaux nous transportent dans un monde magique où l’illusion se confond avec le réalisme. Après un MOOC sur l’Art et la création numérique, le Centre des arts d’Enghien-les-Bains s’est associé de nouveau à la Fondation Orange pour vous faire pénétrer dans l’univers des effets spéciaux au cinéma. Avec des interviews d’experts et de superviseurs d’effets spéciaux, des extraits de films et de conférences, ce MOOC vous invite à découvrir comment se créent les paysages et les environnements, les personnages et les créatures de nos films favoris, en partant du dessin jusqu’aux images de synthèse. Inscription sur
https://mooc-culturels.fondationorange.com/enrol/synopsis/index.php?id=320
Il était une fois la bande dessinée dans l’art.
La conférence sur ce thème est disponible dans
L’Institut culturel italien
Cinéma. S Projection les 29 et le 30janvier à 19h. Puntisacra de Francesca Mazzoleni (documentaire) dans le cadre du festival Corpi Celesti organisé par l’association « Italie nouvelle ». En bordure de Rome, à l'embouchure du Tibre, le petit quartier d'Idroscalo de Ostia, surnommé Punta Sacra, terrain vague en marge des plages et des auberges pour touristes, est menacé par les projets d’agrandissement du port de plaisance. Les jeunes rêvent de s’en aller mais les familles qui y vivent se battent pour rester. Le film est accessible uniquement en France et limité à 300 places virtuelles du vendredi 29 janvier à 19h jusqu’au samedi 30 janvier à 19h. Pour voir le film réservation obligatoire ici. Vous recevrez un email avec le code pour visionner le film sur la plateforme Mymovies.S L’Association Italie Nouvelle organise cette année la 5e édition de son festival, intitulée Corpi Celesti. Entièrement gratuit, le festival se déroulera en ligne sur le site https://www.if-rencontres.eu/it/festival-italie-nouvelle-2021, du 28 janvier 12h jusqu’au 30 janvier. De nouveaux événements seront proposés chaque jour à 12h et à 18h. Corpi Celesti se propose d’aborder le thème du corps sous différents angles – politique, social, artistique ou encore esthétique – et à travers différentes formes artistiques – la littérature, le cinéma, la photographie et le spectacle vivant – dans les cultures française et italienne. En attendant le 28, vous pouvez retrouver l’équipe de Corpi Celesti sur les réseaux sociaux : @italie_nouvelle sur Instagram et Italie Nouvelle sur Facebook et télécharger le programme ici.
Littérature. S Cinquième rendez-vous avec les fabuleuses histoires de Gianni Rodari tirées de son Livre des erreurs et incarnées par la voix de Denis Lavant, en ligne ici sur la chaîne SoundCloud. Tous les épisodes sont en libre écoute jusqu'au 31 mars. S 2021 : anniversaire des 700 ans de la disparition du « Sommo Poeta » Dante. On peut découvrir ou réécouter ici la série Dans la forêt divine de Dante Alighieri sur France Culture (émission « La compagnie des œuvres » de Mathieu Garrigou-Lagrange).
Voilà. C'est tout pour aujourd'hui...