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Arts-chipels.fr

Coronavirus an 01, 13e livraison. Masques, bergamasques et mascarades…

Coronavirus an 01, 13e livraison. Masques, bergamasques et mascarades…

Les rues se sont peuplées – chichement cependant – de figures masquées qui s’écartent et se fuient. Le temps du carnaval est loin, mais point celui des Bacchanales, que mars a salué, et du joli mois de mai des filles à marier.

Le masque, cet ennemi de la raison, s’est installé en maître dans nos vies raisonnables et le monde ne bruit que de matières qu’il conviendrait d’utiliser pour les créer. Voulez-vous trois épaisseurs de tissu, un peu de soie finement tissée ? ou au contraire du non tissé pour retenir les miasmes ? Le voulez-vous jetable ? lavé ou bien lavable ? Le voulez-vous couvrant, de peur de vous enrhumer ? ou bien élégant, pour conserver un peu de votre charme passé ?  Certains ont des pastilles filtrantes, d’autres une forme de groin. La visière se porte, voilette translucide ou tchador qui s’ignore. On se repasse des adresses de stylistes à la mode avant de repasser nos accessoires bouillis (ou presque). Ce ne sont bruissements d’échanges et de recettes que le vent porte. D’accessoire rituel, le masque s’est banalisé. Raison de plus pour lui rendre aujourd’hui ses lettres de noblesse.

Coronavirus an 01, 13e livraison. Masques, bergamasques et mascarades…

Universelle tradition

Car il en a, le bougre, du pedigree ! Un peu partout dans le monde, les traditions affichent cet accessoire étrange qui a emprunté à tous les registres de matière. De plastique aujourd’hui – et pas du tout recommandé par la Faculté par les temps qui courent – il a été de bois, de branches, d’écorces, de fibres végétales et de feuillages, parfois agrémenté de fleurs, de graines ou de fruits. Calebasse parfois, taillé dans un morceau de bois à d’autres, il a contribué à concilier à l’homme la bienveillance de la nature et à réconcilier celui-ci avec les forces obscures dont les lois nous échappent. De peau comme dans certaines traditions alpestres et de cuir – on pense aux masques vénitiens et à ceux de la commedia dell’arte, ils nous ramènent à l’homme sauvage et aux traditions qui font apparaître ces personnages hybrides, mi-hommes mi-bêtes qui ancrent l’homme dans une origine animale qu’il lui faut assimiler. De terre cuite, ils nous renvoient à l’argile dont nous sommes issus, de pierre à celle née parfois du fracas du monde. Lien nécessaire avec les forces originelles qui gouvernent le monde, ils sont aussi l’offrande que les hommes font aux dieux de leur activité. De tissus, ornés de coquillages, d’os, d’ivoire, de résine ou de pierres, ils seront aussi le produit du forgeron Caïn – l’homme de l’industrie face au gardien de troupeaux qu’était son frère – réalisés dans le métal parfois le plus précieux, tels ces masques d’or précolombiens de la culture chimú. Dans un registre plus populaire le carton sera mis à contribution pour les calaveras mexicaines ou les défilés de carnaval.

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Une porte ouverte sur l’au-delà

Masqué, l’homme est dépouillé de sa qualification humaine. Il est dépossédé de lui-même. Il ne suffit que d’un petit pas pour instaurer à travers le masque un autre mode de communication, l’ouverture sur un monde mystérieux, inconnaissable, celui qui se trouve au-delà des portes d’ivoire et de corne : le royaume des ombres, peuplé des âmes des défunts qui remontent derrière le masque pour venir habiter l’esprit des hommes. « Je » devient « un Autre ». Il m’emprunte mon apparence, s’exprime avec la vibration de mes cordes vocales, mais il est l’Autre. Insubstantiel, il a trouvé la forme avec laquelle il revient dans mon monde, avec laquelle il va exprimer ses volontés, ses diktats, que je devrai respecter pour lui permettre de s’échapper de mon corps et de me rendre mon identité. Quel(le)s morts s’expriment aujourd’hui symboliquement derrière nos masques quand Camarde rôde autour de nous et que nous avons tous, peu s’en faut, l’un de nos proches, touché par le virus ? Entretemps, nous avons perdu la magie et nos masques ne sont plus lieu d’accueil mais de conjuration.

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Le jeu de la distance et de la vérité

Objet de sacralisation dans le théâtre grec dont les liens avec le sacré ont été affirmés dans les spectacles que la cité se donnait à elle-même, le masque s’est laïcisé pour devenir un accessoire de comédie et mettre du même coup la réalité à distance. Comme un fou du roi avec ses hochets, le masque, forcément grotesque, ironique, décalé a permis de franchir la barrière de l’interdit, de transgresser sous son couvert les règles de ce qui est permis pour dire ce qui ne se dit pas mais n’en existe pas moins. Le théâtre se nourrit de ce pain-là. Illusion du réel, il crée un masque qui a figure de réalité mais n’en est pas. À visage découvert, les acteurs portent les masques de leurs personnages qu’un deus ex machina, hors scène, manipule au gré de ses envies. Et s’il est malicieux, il poussera le jeu vers une mise en abîme. Travestissement – ô souvenirs délicieux de Marivaux – et théâtre dans le théâtre – merci les baroques ! – nous entraîneront dans un jeu où masque et miroir sont interchangeables.

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Licence et marivaudages

Dans le tourbillon des crinolines et des jupons et les galops célèbres de l’Opéra, l’époque romantique sera friande de ces confidences à voix basse qui s’expriment derrière le masque. Le poids des conventions est trop lourd ? Qu’à cela ne tienne ! le masque fait craquer la carapace. Et ceci remonte longtemps avant dans le passé. Quand les villes accordaient aux jeunes gens chargés tout au long de l’année d’assurer la police de la cité, la permission de se masquer pour le carnaval, ou lorsqu’on élisait un maire des fous pour l’occasion, on créait l’exutoire par lequel la vie pouvait poursuivre son cours le reste de l’année, avec ses contraintes imprescriptibles et ses règles liberticides. Certaines traditions du mai, au cours duquel les jeunes filles à marier choisissaient leur promis, sont du même ordre mais du côté des femmes. Licence leur était accordée de se conduire selon leur bon vouloir.

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Sous les pavés la plage, ou sous la plage les pavés ?

Ce qui se passe derrière le masque est souvent empreint de mystère. Certains personnages timides et gauches se muent, les soirs de carnaval, en silhouettes gracieuses et effrontées. Ceux qui se sont un jour masqués connaissent ce sentiment curieux, ambivalent, simultané, de dépossession et de pleine conscience de soi. En ne s’appartenant plus, on devient tout à coup soi-même, on retrouve ce qu’on avait enfoui sous les couches de fard des conventions sociales et des attendus du qu’en-dira-t-on. Le taciturne devient bavard, le timide ose, et le convenable se fait entreprenant. Le choix du masque et du costume est tout sauf innocent. Il étale au grand jour ce qui était enfoui, démasque ce qui était masqué. Curieux jeu entre paraître et être où aucun des deux n’est jamais à la place qu’on lui assigne.

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Les masques de fantaisie qui émaillent aujourd’hui les envois des internautes, tout comme ceux qu’on s’est attribué pour sortir dans les rues, appartiennent à ce jeu du dévoilement qui révèle.

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Du masque dans la littérature

Avant de referme cette digression qui nous éloigne du lourd tribut de la réalité, je reprendrai trois champs d’exploration, qui recoupent en partie les considérations sur le masque. Deux nouvelles portent ce titre, le Masque, la première de Tchekhov, la seconde de Maupassant. Tchekhov met en scène un personnage masqué accompagné de deux « mignonnes », qui entreprend sans vergogne de chasser un groupe d’hommes pour s’installer à leur table. Son insolence traduira sa condition d’homme riche devant qui tout plie et la police fera fi du bon droit des hommes assis. Le Masque de Maupassant présente le visage et la fraîcheur de la jeunesse. Mais sous le masque un vieillard qui voudrait ressusciter le temps de sa splendeur se meurt…

Pour finir, une note de poésie avec Verlaine, dans Clair de lune

 

Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,

Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.

Mais, pour en revenir au bassement matériel…

On n’est pas tout seuls…

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Dans la situation actuelle, chacun a la solution qu’il peut…

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Avec les accessoires qu’il trouve…

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Il y a, bien sûr, une solution radicale...

Le masque n'empêche pas la gourmandise.

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Ou, pour les amateurs de mal bouffe…

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Il est temps d'ajouter un peu de musique pour accompagner le thème…

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Une émission générique sur France Musique :

https://www.francemusique.fr/emissions/venez-quand-vous-voulez/carnavals-et-mascarades-masques-et-bergamasques-21527

Jean-Baptiste Lully Le Carnaval Mascarade : Ouverture d’Armide. Café Zimmermann, dir. Pablo Valetti. André Campra Le Festival de Venise. Le Concert spirituel, dir. Hervé Niquet. Gabriel Fauré Masques et Bergamasques op. 112. Academy St-Martin-in-the-Fields, dir. Neville Marriner. Karol Szymanowski Masques op. 34 : II. Tantris le bouffon. Sviatoslav Richter, piano. Ludovico Fogliano Quodlibet: Fortuna d’un gran tempo / Che fa la ramacina / E si son / Dagdun Dagdun / La Zotta. Ensemble Micrologus ; Anon. Renaissance (Toscane) Canto di donne maestre di far cacio. The Orlando Consort. Claude Debussy Masques. L'Isle joyeuse. Jean-Efflam Bavouzet, piano. Felix Mendelssohn Trio avec piano n° 1 en ré mineur op. 49. Martha Argerich, piano ; Renaud Capuçon, violon ; Gautier Capuçon, violoncelle. Aram Khatchaturian Mascarade. Orchestre Philharmonique de Radio France, dir. Paavo Järvi. Frédéric Chopin. Mazurka en ut mineur op. 56 n° 3. Daniil Trifonov, piano. Piotr Ilitch Tchaïkovski. Concerto n° 1 en si bémol mineur op. 23. Daniil Trifonov, piano. Orchestre du Théâtre Mariinsky, dir. Valery Gergiev.

Et aussi

Robert SchumannCarnaval op. 9, Scènes mignonnes pour quatre notes (1834-1835), interprété par Elizabeth Sombart : https://www.youtube.com/watch?v=U7Y1XNlHXYk

Camille Saint-Saëns le Carnaval des animaux en la mineur (1886) sous la direction de Myung-Whun Chung. Une suite de 14 mouvements de courte durée (quelques dizaines de secondes pour les plus courts, 6 ou 7 minutes pour les rares plus longs), s'inspirant chacun d'un animal et jouant avec virtuosité avec des citations facétieuses : le lion, les poules et les coqs, les hémiones (ânes sauvages d’Asie), les tortues (qui reprend, au ralenti, le « cancan » d’Offenbach, l’éléphant qui parodie Berlioz, les kangourous, l’aquarium et ses bulles, l’âne aux longues oreilles, le coucou, la volière, des fossiles qui empruntent à Mozart et Rossini.

https://www.arte.tv/fr/videos/046585-000-A/le-carnaval-des-animaux/ ou https://pad.philharmoniedeparis.fr/doc/CIMU/0982715

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À défaut de bronzer intelligent, on écoute mieux…

Rentrer à l’intérieur de la musique et en percevoir le fonctionnement, non pour en gâter le plaisir mais pour en apprécier davantage la saveur en en comprenant les nuances et la manières dont leur traduction contribue à forger la sensation. À être univers sensible, la musique n’est pas moins éloignée du sentiment « brut »….

Jean-Marc Luisada explore, à travers de passionnantes masterclasses sur des pièces de Frédéric Chopin les manières d’(interpréter qui font naître l’émotion du toucher…

Mazurka op. 17 n° 4 en la mineur https://www.youtube.com/watch?v=U4SpUMJiIj4

Mazurka op. 7 n° 1 https://www.youtube.com/watch?v=NdP_fqZv6FI

Grande Valse brillante op. 18 https://www.youtube.com/watch?v=n8L8gFLNeyw

Et une pièce de musique - Haydn chez lui : https://actu.orange.fr/societe/videos/jean-marc-luisada-chez-lui-joue-une-sonate-de-haydn-CNT000001ajfHZ.html

Jean-François Zygel offre, parmi les autres lectures de la musique, celles de Jean-François Zygel une manière de rentrer dans l’écriture du morceau.

A propos de la Symphonie n°41 de Mozart, Jupiter : https://www.france.tv/france-5/les-clefs-de-l-orchestre-de-jean-francois-zygel/1009819-symphonie-n-41-jupiter-de-wolfgang-amadeus-mozart.html

Fragment d’une émission sur la Symphonie n°8 « Inachevée » de Schubert, avec Pablo Eras Casado : https://www.youtube.com/watch?v=MIjVCdqa4QA

Sur le phrasé

https://www.youtube.com/watch?v=gS9mgABMHN4

Sur le mode

https://www.youtube.com/watch?v=zYR9sd0lNj0

Sur le contrepoint

https://www.youtube.com/watch?v=c33B4mokZiA

Et, du côté de l’opéra

Orfeo de Claudio Monteverdi par les Arts florissants, dir. Paul Agnew, avec Cyril Auvity, Léa Desandre, Hannah Morrison, Myriam Allan... Spectacle donné le 28 février 2017 au théâtre de Caen. Délicieux…

https://www.youtube.com/watch?v=pYUGVnfwDcE&list=RDqzOmPUu-F_M&index=6

Créé au palais ducal de Mantoue en 1607, l’Orfeo de Monteverdi est une fable en musique, son premier opéra dans le prolongement des Madrigaux. Tournant dans l’histoire de la musique, il symbolise la frontière entre la Renaissance et l’époque baroque. Avec cet opéra, Monteverdi devient, sinon le premier, du moins l’un des principaux créateurs d’une nouvelle forme, le dramma per musica ou action théâtrale en musique, et Orfeo le premier opéra de l’histoire ! Le livret d’Alessandro Striggio s’appuie sur le mythe d’Orphée tel qu’il est raconté dans les Métamorphoses d’Ovide et dans certains passages des Géorgiques de Virgile. Retrouvez aussi tous les concerts et opéras en vidéo de France Musique sur https://www.francemusique.fr/concerts

Les Contes d’Hoffmann sur https://www.operadeparis.fr/saison-19-20/opera/les-contes-dhoffmann

La Traviata, au Théâtre des Champs-Elysées et, à partir du 24 avril, Don Giovanni : https://www.theatrechampselysees.fr/?utm_source=INFORMATION&utm_medium=EMAIL&utm_campaign=RP%2B-%2BDIFFUSION_LA_TRAVIATA_REECOUTER

Et d’autres news culturelles…

Vous aimez les transports en commun…

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Et pour les nostalgiques…

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À la Cinémathèque française cette semaine

Un film d’Ange Leccia et Dominique Gonzales-Foester, un entretien avec Alejandro Jodorowsky, de la cuisine de Parain et un phénakitiscope au rayon curiosités, entre autres…

https://mail.google.com/mail/u/0/?pli=1#inbox/FMfcgxwHMsSttTFNLhmbVQjMvKPvdzTg

Les rendez-vous hebdomadaires de Radio France : musique de films, concert-fiction sur Gatsby le magnifique, bac musique, mais aussi Philosopher avec Beethoven (France Culture) ou Dix petites choses à connaître sur Jean-Sébastien Bach. Ou encore le Concerto en sol de Ravel (Martha Argerich, Emmanuel Krivine) ou un morceau de 2 min. et les réponses des interprètes aux raisons du choix, à leurs réactions au confinement et un conseil de livre, de disque ou de film.

https://mail.google.com/mail/u/0/?pli=1#inbox/FMfcgxwHMsPTtCPdcqNgRhsmwfrMVchM

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Le musée du Louvre, outre les expositions virtuelles et les commentaires de tableaux, offre un accès aux concerts qui se sont tenus au musée.

https://www.louvre.fr/concerts-de-l-auditorium

Il propose également une plongée dans les savoir-faire anciens en peinture à l’huile, gravure au burin, pastel, fabrication de papier et autres thèmes. https://www.louvre.fr/techniques-et-savoir-faire

Mais aussi d’autres activités et visites

Les expériences virtuelles

Visite virtuelle de l'exposition Figure d'artiste

Réalité virtuelle En tête-à-tête avec la Joconde

Les concerts

Les cours d’histoire de l’art

MOOC L'instant figé. Quand l'art saisit le mouvement

Les couleurs du Moyen-Âge par Michel Pastoureau

Les œuvres incontournables des collections du Louvre

Héros et Gastronomie

#LouvreChezVous

Côté art contemporain, la Fondation Fiminco, lieu dédié à la création contemporaine pluridisciplinaire internationale à travers un programme de résidences, d’expositions, de performances, de rencontres et d’ateliers, est située à Romainville, dans l’est parisien. Y sont rassemblés de nombreux acteurs culturels, aussi bien publics que privés : quatre galeries d’art contemporain (Air de Paris, Galerie Sator, Galerie Jocelyn Wolff, In Situ fabienne leclerc), les réserves du FRAC Île-de-France et l’association Jeune Création. La Fondation dispose d’un espace d’expositions de 1 200 m2, La Chaufferie. En ligne : le travail de Thomas Garnier et celui d’Anna Tomaszewski.

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Goethe Institut https://mail.google.com/mail/u/0/?pli=1#inbox/FMfcgxwHMsPSTsQwLpWgsQQQBLJddRxL

On s’étonnait du silence du Goethe Institut en ces périodes de confinement. Silence rompu avec de nouvelles offres culturelles dans le domaine des arts, de la littérature, du cinéma et de la musique. Art munichois, échange avec Jens Bisky sur son livre, Berlin Biographie einer großen Stadt, ou podcast littéraire (Audiolitté) et une centaine de films en ligne via « Onleihe : cinéma allemand ». Films sous-titrés, pas toujours en français. On trouve aussi un best of des 10 ans du festival Underdox de Munich qui présente ces films souvent inclassables à la limite du documentaire, du long métrage et du film expérimental. Côté musique, le Mandelring Quartet met Beethoven au programme : le Quatuor à cordes op. 18 n°4. De Beethoven, toujours, le Trio pour clarinette, violoncelle et piano, op. 11 par le Gassenhauer Trio, mais aussi la Symphonie n°1 op. 11 de Mendelssohn par le Irish Chamber Orchestra, mais aussi Szymanowski et Aram Khatchaturian (Mascarade). https://www.swr.de/swr2/musik-klassik/musikstueck-der-woche/index.html

Théâtre

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La Révolte

Élisabeth, femme du banquier Félix, tient les comptes depuis plus de quatre ans. Un soir, celle qui a triplé dans l’ombre la fortune de son mari lui crie sa révolte, pour la première fois. Elle quitte son mari, le laissant stupéfait d’être abandonné, pour vivre selon ses principes. Pourtant, quatre heures plus tard, elle revient, anéantie par l’impossibilité de suivre l’idéal auquel elle croyait. Elle subit ce que Villiers appelle dans un des Contes Cruels « la torture par l’espérance ». La bêtise du libéralisme et sa violence aveugle, comme un poison, ont pénétré, goutte à goutte, indolores et insidieux en elle-même, détruisant ses plus intimes convictions. Dénonçant l’esprit bourgeois et le conformisme libéral, La Révolte demeure une pièce violente, grinçante, féministe au propos très contemporain : jusque récemment les femmes n’avaient pas le droit d’avoir de compte en banque... Et, aujourd’hui combien restent dans un mariage désastreux pour des raisons économiques ?

https://vimeo.com/328583329?utm_source=sendinblue&utm_campaign=Avril_public_2&utm_medium=email

Aux Bouffes du Nord

Documents d'archives, interviews et captations de spectacles qui ont contribué à faire l’histoire des Bouffes du Nord de 1974 à nos jours. En ligne : Katia Kabanova, version de chambre de l’opéra de Leoš Janácek mise en scène par André Engels, La Fin de l'Homme Rouge, sur les témoins brisés de l’époque soviétique, le documentaireTa Da Da

À la Comédie de Caen

Chaque semaine des captations intégrales de créations passées entre ses murs dans un style plutôt déjanté. En ligne : Portrait Amakoé de Souza - Salade Tomate Oignon (conception, réalisation et jeu Jean-Christophe Folly), Portrait Holly Woodlawn (les dernières stars de la Factory d’Andy Warhol), Le Royaume des Animaux (des animaux très humains), Portrait de Raoul, Eva Peron & l'homosexuel ou la difficulté de s'exprimer de Copi, Démons.

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