Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Arts-chipels.fr

Les Jeunes Pousses 2024 de la Maison Maria Casarès. Affirmer une identité.

La Maison Maria Casarès à Alloue. Phot. © Joseph Banderet

La Maison Maria Casarès à Alloue. Phot. © Joseph Banderet

La Maison Maria Casarès présentait les 12 et 13 septembre dernier les créations issues de la sélection « Jeunes Pousses » de 2022. L’occasion de découvrir quatre spectacles très différents d’approche, emblématiques des préoccupations de la jeunesse.

La Maison Maria Casarès est un lieu chargé d’histoire. Résidence de cette comédienne emblématique du TNP de Jean Vilar qui, à l’écart de Paris et de l’agitation théâtrale, y venait pour se ressourcer, le lieu est un ensemble de bâtiments dont l’origine est une ancienne bastide fortifiée du XIIIe siècle, maintes fois remaniée, alors en bord de Charente, par où transitaient les échanges commerciaux sur la rivière. L’existence d’un logis principal, de communs et d’une grange, entourés d’un parc de plusieurs hectares, offrent ainsi un écrin à des spectacles en extérieur comme en intérieur, avec cette respiration très particulière qu’offre sa situation à l’écart du monde. Si les travaux du microcosme que la Maison constitue ne sont pas encore achevés, celle-ci devrait, à terme, outre les spectacles et les résidences d’artistes qu’elle accueille déjà, proposer des chambres d’hôtes au sein même de l’ancien cocon de la comédienne, hébergées dans les tons rouges de sa bibliothèque réinstallée, les jaunes chauds de sa cuisine ou les bleus des sanitaires.

Don Carlos. Phot. © Joseph Banderet

Don Carlos. Phot. © Joseph Banderet

Les Jeunes Pousses, un processus évolutif

C’est en 2017 que débute le processus d’accueil en résidence d’une seule ou d’un seul metteur ou metteuse en scène, accueillis avec leur équipe. L’amplification du projet conduira à la mise en place de l’aide apportée aux Jeunes Pousses, qui concerne, pour chaque session, quatre compagnies. Pensé comme une aide au démarrage d’une carrière, il s’adresse à de jeunes metteuses et metteurs en scène, sortis depuis moins de cinq ans d’une formation artistique.

Il adopte un processus en trois temps et commence par un appel à candidatures. Chacun des candidats constitue un dossier dans lequel il développe son projet. Les dossiers sont analysés par un groupe de professionnels. Sur les quelque cent candidatures reçues pour la session précédente, par exemple, une dizaine est sélectionnée. Les candidats retenus ont alors la possibilité de défendre leur projet de vive voix. Quatre d’entre eux sont retenus pour bénéficier de l’aide apportée aux Jeunes Pousses.

Celle-ci est de multiple nature : financière, avec une bourse qui représente, au global, cinq mille euros ; sous la forme d’une résidence de deux semaines pour les lauréats et leur équipe pour développer leur projet, ou d’aides qui vont de la formation aux bases de l’administration de compagnie jusqu’à l’intervention en milieu scolaire ou à la mise en place d’ateliers en direction des publics, jeunesse ou adultes. Un an après, une présentation d’un extrait du spectacle est organisée et rassemble public et professionnels. L’année suivante, aux Rencontres des Jeunes Pousses, au terme d’une ou deux nouvelles semaines de résidence, les spectacles seront montrés dans leur entièreté. Puis le processus est réitéré pour une nouvelle session et pour d’autres équipes de création.

Jeune qui veille. Phot. © Joseph Banderet

Jeune qui veille. Phot. © Joseph Banderet

Dans les murs, hors les murs

Pour offrir une visibilité concrète à chacune des compagnies, deux représentations, pour lesquelles les équipes sont rémunérées, sont organisées pour chacun des spectacles. Elles sont agencées en deux cycles de deux journées qui permettent de voir les quatre créations. Cette année, ils se sont déroulés les 12 et 13 septembre pour le premier ; les 14 et 15 pour le second, à la Maison Maria Casarès pour deux des spectacles et dans les espaces culturels de la Canopée à Ruffec et de la Ferme Saint-Michel à Confolens afin de faciliter l'installation. Une programmation qui permet, pour les dates en semaine, d’avoir un public scolaire, parfois venu de loin – c’est le cas des élèves en option Théâtre venus d’Angoulême pour cette session – augmenté d’un public plus diversifié d’adultes disponibles dans ces créneaux horaires, sans compter les professionnels, et, pour le week-end, un public plus large.

Chaque fois, la Maison Maria Casarès ajoute la petite note d’accueil qui est sa caractéristique avec la formule goûter-spectacle ou déjeuner-spectacle : une convivialité revendiquée où se restaurer ne consiste pas à avaler un sandwich, fût-il non caoutchouteux, mais des plats réalisés par un chef, servis dans des verrines qu’on déguste en plein air si le temps le permet.

Timlideur. Phot. © Joseph Banderet

Timlideur. Phot. © Joseph Banderet

La sélection 2022-2024 des Jeunes Pousses

Elle est placée sous le signe de la diversité des formes et des propos. Si le groupe rassemblé autour de Ferdinand Flame, largement composé d’élèves du TNS, privilégie une re-création collective autour du thème de la philosophie romantique et de l’amour à partir de Don Carlos de Schiller, Marie Demésy, avec Jeune qui veille, se glisse dans le texte de Lucie Vérot qui évoque une France d’Outremer aux saveurs mêlées de croyances ancestrales et de réalité coloniale. Grégoire Vauquois explore avec TIMLIDEUR une forme d’autobiographie fictionnelle ou de docu-fiction écologique et militant tandis qu’Alice Kudlak, avec les Enfants-pierre, s’engage dans un voyage initiatique qui passe par les multiples formes de la représentation. Un échantillonnage révélateur des attitudes et des thèmes où prédomine cependant l’implication et la place du « je » dans un discours de notre temps.

Don Carlos. Phot. © Joseph Banderet

Don Carlos. Phot. © Joseph Banderet

Don Carlos. Jeux de massacre dans une société en pleine déconfiture

Du thème de Don Carlos, point de départ du travail de la compagnie, il reste peu de chose et cependant beaucoup, et les différentes étapes montrées ont souligné cet éloignement progressif du thème d’origine. L’intrigue de la pièce de Schiller entremêle deux histoires, celle d’amours malheureuses, insatisfaites ou impossibles, et une réflexion autour de la responsabilité et de l’éthique qui s’inscrit dans le contexte du politique. L’intrigue est embrouillée, les revirements des personnages nombreux, les issues tragiques. Sous la houlette de Ferdinand Flame et de ses commères et compères, voilà la Reine, Élisabeth de Valois, transformée en Ménine de bazar, portant sur sa tête un lustre en guise de couronne, en figure vomissante devant une situation impossible.

On verra passer, au fil de saynètes juxtaposées, une manière de mettre à distance, de prendre le large collective face au texte pour le déconstruire, le pousser au-delà de ses retranchements en intégrant les délires de chacun dans une architecture du fragment qui n’est pas sans rappeler la pratique du zapping chère à notre époque. Énergie, dynamique, décalage et iconoclasme sont les maîtres-mots de cette mise en pièces de la pièce qui rappelle, dans sa volonté de « péter les cadres », les manifestations dada. Le mélange de l’écriture et de la performance, dans une inflation désinhibée de l’excès, dessine cependant une remise en question aux allures de no future qui n’est pas sans rappeler la faillite des idéologies et des croyances, la mort des idéaux et les désordres du temps.

Jeune qui veille. Phot. © Joseph Banderet

Jeune qui veille. Phot. © Joseph Banderet

Jeune qui veille sur un fantôme

À l’autre bout du spectre théâtral est cette histoire de spectre, justement, qui refuse de se laisser enterrer dans la fosse commune, dans le carré des indigents. Quelque part en Outremer – la Guyane d’origine a vu ses horizons élargis par la mise en scène – deux enfants jouent à invoquer les morts dans un décor qui tient de l’entrepôt d’une épicerie ou du bunker dans lequel s’accumulent les victuailles en prévision d’on ne sait quelle catastrophe. Les enfants jouent mais leur jeu n’est pas sans conséquence, qui voit revenir pour les hanter le fantôme d’une vieille femme que nul ne connaissait et que nul n’aimait, hormis peut-être un légionnaire devenu « Charognard ».

Au fil du spectacle se réinstalle le cérémonial immémorial d’un monde disparu, peuplé d’esprits et de coutumes ancestrales tandis que, par petites touches, se profilent des ombres menaçantes : un monde de l’accumulation d’objets où l’on stocke, en prévision de temps plus sombres ; un territoire où noirs et blancs, qui sont chromatiquement des absences de couleur, restent des entités antagonistes, et où l’homosexualité est honteuse ; un lieu sur lequel plane une menace diffuse – la surveillance des hélicoptères qui tournent, la présence de légionnaires. Si la colonisation n’est pas directement abordée, elle reste en arrière-fond d’une évocation où ressurgissent, derrière la « normalisation » coloniale, le souvenir de rituels anciens dans lesquels survit la mémoire.

Timlideur. Phot. © Joseph Banderet

Timlideur. Phot. © Joseph Banderet

TIMLIDEUR ou le militantisme écologique

Faisant écho à la sensibilité écologiste de son auteur-metteur en scène, TIMLIDEUR, une histoire de militantisme met en scène un jeune homme pétri de bonnes intentions qui décide de s’engager dans la voie du militantisme écologique et bio-résilient. Voici notre bisounours propulsé, par une erreur d’aiguillage, à un poste de responsabilité dans des actions d’occupation non violente de locaux du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. On suivra pas à pas l’organisation de l’événement, avec toutes ses péripéties et sa paranoïa de l’espionnage et du secret, son déroulement et l’évolution de la situation, au ministère et dans les autres lieux d’intervention, en même temps que les étapes de la prise de conscience de ce Candide plein de naïveté qui s’interroge et interroge le monde.

Rythmée, pleine de drôlerie et d’humour, sa quête de sens, menée tambour battant avec des accessoires de fortune qui rappellent les moyens de l’agit-prop, livre, dans une suite de saynètes savoureuses où alternent narration et dialogue direct, l’une des préoccupations récurrentes majeures de la jeunesse mais pas que : une alerte face à la mise en danger de la planète et la volonté d’intervenir pour freiner le processus. Mais dans cet univers de la contestation, être allongé aux pieds des CRS offre aussi des occasions de dialoguer avec eux, et si autoroutes, méga-bassines et aéroports sont au menu au même titre que le réchauffement climatique et la décroissance, on reste « soft »…

Les Enfants-pierre. Phot. © Joseph Banderet

Les Enfants-pierre. Phot. © Joseph Banderet

Les Enfants-pierre. Un voyage initiatique et théâtral

Cette conquête du Moi sous toutes ses formes prend chez Alice Kudlak la voie d’un apprentissage artistique fleuve qui conjugue fiction, amour du spectacle et quête de soi. Il met en scène deux enfants, un frère et une sœur, à la recherche de ce qu’ils sont. Dans un ersatz de camion Citroën type H des années 1950 aux allures de food-truck, c’est un castelet qui a été installé, et le spectacle de marionnettes qui y est présenté raconte sur le mode onirique l’histoire de deux enfants-pierre séquestrés par leur père, un marionnettiste un peu fou. Ils partent sur les routes à la conquête de leur identité propre. Ne sont-ils que les projections imaginées par leur créateur, de simples créatures façonnées dans l’argile et la matière du théâtre, ou des êtres de chair et d’os ?

Au travers de leur périple pour rechercher leur vérité, qui passe par l’affranchissement de la tutelle du père, leur apprentissage de la vie passera par les différentes formes qui mènent de l’artifice du spectacle à la vie : théâtre d’ombres, marionnettes, masques, acteurs. Un propos ambitieux qui va bien au teint d’Alice Kudlak, la fille d’un des fondateurs du cirque Plume dont la démarche circassienne associait rêve et poésie, immergée dès l’enfance dans le bain du spectacle.

Ainsi, dans la cuvée 2024 des Jeunes Pousses, chacun trouvera, en dépit parfois de maladresses dues aux années d’apprentissage, la matière déjà bien formée de démarches de création aussi intéressantes qu’authentiques, qui investissent tous les champs des interrogations sur le monde d’aujourd’hui. Sans doute est-ce là aussi que ces « jeunes pousses » sont passionnantes : dans leur emprise sur l’histoire en train de se faire et la volonté d’y jouer un rôle…

Les Enfants-pierre. Phot. © Joseph Banderet

Les Enfants-pierre. Phot. © Joseph Banderet

Rencontres des Jeunes Pousses

Maison Maria Casarès - Domaine de la Vergne, 16490 Alloue

www.mmcasares.fr

Les spectacles et leurs auteurs et metteurs en scène et metteuses en scène

Don Carlos -- laboratoire romantique d'après « Don Carlos » de Friedrich Von SchillerSMise en scène Ferdinand Flame SAide à la conception et dramaturgie Rachel De Dardel SÉcriture du texte ensemble de l'équipe artistique SCréation lumière et régie générale Marco Hollinger SCréation sonore Baudouin Rencurel SScénographie-costume Antonin Fassio SDistribution Claire Toubin, Jeanne Berger, Guillaume Gendreau, Oscar Montaz SAdministration, production, diffusion Loyse Delhomme et Maya AbrahamS Production Cie Paradis perdusS Coproduction Drac Île de France, la Commune CDN d'Aubervilliers, La Maison Maria CasarèsS Soutiens Jeune Théâtre National, Festival PampaS Premières représentations au Théâtre de la Commune CDN d'Aubervilliers du 6 au 10 mars 2024 au Théâtre de la Commune CDN d'Aubervilliers Durée 1h45 au Théâtre de la Commune CDN d'Aubervilliers À partir de 12 ans Ferdinand Flame est né à Paris en 1991. Après une formation de jeu au conservatoire du 10 e  arrondissement puis à l'EDT 91, il intègre le TNS en section Mise en scène en 2016. À sa sortie d'école en 2019, il écrit et met en scène, avec Milan Alfonsi et Thomas Paulet, le film Municipale (Acid Cannes 2021). En parallèle, il travaille aux côtés de Séverine Chavrier pour son spectacle Ils nous ont oubliés et commencent à écrire ses propres projets
 

Jeune qui veille de Lucie Vérot Solaure
SMise en scène Marie Demesy SScénographie Shehrazad Dermé SRégie générale Félix Mirabel SLumières Alice Nedelec SDistribution Sachernka Anacassis, Robinson Courtois, Marin Moreau, Kaïnana Ramadani S Production Cie M77S Coproduction OARA - Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine, Jeunes Textes en Liberté, La Maison Maria Casarès, Les 3T de Châtellerault et le Studio Théâtre de StainsS Soutiens La Métive, Le Théâtre des Ilets – CDN de Montluçon, La Ville de Poitiers, Scènes Nomades, La Fondation Entrée en Scène (ENSATT & Théâtre National de La Colline), le Théâtre Paris-Villette, la MC93-Bobigny et la DRAC Région Nouvelle AquitaineSDurée estimée1h30SÀ partir de 9 ans Marie Demesy est diplômée de l'ENSATT dans la section Mise en scène (2017/2020). Elle a obtenu une licence en études théâtre et cinéma à l'Université de Poitiers. Elle est assistante à la mise en scène pour Un siècle, vie et mort de Galia Libertad de Carole Thibault, au CDN de Montluçon. L'année 2020 est marquée à la fois par sa rencontre avec Wajdi Mouawad et par son projet de sortie d'ENSATT, une mise en scène de la Vision des choses de Lydie Tamisier TOURNÉE 12 et 14 septembre 2024 Maison Maria Casarès - Création 2 au 6 octobre 2024 Théâtre de l'Opprimé / Festival Pleins Feux (partenariat JTN) 5 mai 2025 3T - Les 3T-Scène conventionnée de Châtellerault 27 mai 2025 STS - Studio Théâtre de Stains (1 scolaire + 1 tout public) Juin 2025 Festival au Village à Brioux-sur-Boutonne






 

TIMLIDEUR, une histoire de militantisme
STexte et mise en scène Grégoire Vauquois (texte publié aux éditions Tapuscrits)SCollaboration artistique Lucile Chikitou SScénographie Rachel Testard SMusique et création sonore Nicolas de Gélis SLumière Thibaut Wojtkowski SDistribution Tristan Allam, Lucile Chikitou, Nicolas de Gélis, Claire-Lyse Larsonneur, Arthur Quelven S Production Cie CandolleS Coproduction La Maison Maria CasarèsS Soutiens Théâtre Ouvert, centre national des dramaturgies contemporaines, ENSATT, école nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, Fondation Entrée en scène, La Canopée/ CC Val de Charente Compagnonnage du Théâtre National Populaire de Villeurbanne pour la saison 2022-2023 Durée estimée 1h15 À partir de 12 ans Grégoire Vauquoisintègre le département « écrivain dramaturge » de l'ENSATT en 2018, après des études d'arts plastiques , de lettres, une formation de comédien aux conservatoires de Montpellier et de Rennes et un master 1 en études théâtrales,. Son premier texte, TIMLIDEUR , est repéré en 2020 par le comité de lecture de Théâtre Ouvert qui édite la pièce en 2022. Sa dernière pièce SIT JIKAER ou la peine perdue a reçu en novembre 2021 le prix de l'aide à la création d' ARTCÈNE. TOURNÉE 13 et 15 septembre 2024 Maison Maria Casarès 2 au 7 octobre 2024 Théâtre des Clochards Célestes | Scène de nouvelles créations – Lyon



 

Les Enfants-pierre
STexte et mise en scène Alice Kudlak SScénographie Clémentine Stab SAssistante à la mise en scène Pauline Couturon SCréateur lumière Benjamin Bouin SRégisseur Ronan Bacikova SMusique originale Valentin Clabault S Production Cie Quelque Refuge (35)S Coproduction La Maison Maria CasarèsS Soutiens Le TNB, Scènes Nomades et La Chartreuse de Villeneuve-lez-AvignonSPremière du spectacle lors des Rencontres Jeunes Pousses [Création] 2024 à la Maison Maria CasarèsSDurée estimée 1h45SÀ partir de 12 ans Alice Kudlakintégrer l'École Européenne Supérieure de l'Image, les Beaux-Arts d'Angoulême en 2013. En 2016, elle écrit et réalise Forêt/Cache/Arbre , une fiction audio immersive diffusée au Théâtre de la Vieille Grille et au Musée Réattu à Arles , puis sur La Première – RTBF. Elle reçoit le Prix Gulliver (SCAM et SACD) pour la saison 2. Elle intègre en 2018 la promotion X du Théâtre National de Bretagne en tant que comédienne, où elle commence à écrire Les Enfants-pierre . Son premier spectacle, Ô Avenir , un opéra-comique mis en musique par Thierry Pécou, a été présenté en juin 2024 au théâtre de Caen.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article