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Arts-chipels.fr

Les chemins de Compostelle mènent parfois où on ne les attend pas.

© DR

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Une distrayante variation sur le thème d’une société sans homme.

Ç’aurait pu être beau comme dans un conte de fées avec son « Il était une fois »… deux jeunes cathos sur les chemins de Compostelle. Ils se rencontrent. Ils s’aiment et, comme ils font du théâtre, ils vont raconter leur histoire d’amour dans une pièce qu’elle écrira. Mais patatras ! la jeune femme rencontre dans un foyer de travailleurs célibataires, au cours du voyage, une autre femme dont elle tombe amoureuse. Il n’est plus question de raconter une histoire d’amour à faire rêver les midinettes mais d’entrer dans la situation actuelle du couple qui se défait, celle de leur rupture. Comme l’affaire est récente, l’autrice – pourquoi pas l’auteure, ce serait peut-être moins barbare à l’oreille – n’a eu que le temps de poser quelques notes sur les nouveaux dialogues…

Variations sur le masculin et le féminin

Un bout de moquette pour matérialiser le chemin, deux pupitres, des sacs à dos, un bâton de marche rétractable et une perruque suffisent à évoquer une situation développée en mode cocasse. Car les garçons présents dans la pièce en prennent pour leur grade. Toujours à la recherche d’une maman qui les soigne et les cajole, pas adultes pour deux sous, maladroits au possible, gaffeurs même, ils n’en loupent pas une. Ils veulent occuper le devant de la scène, coupent intempestivement la parole à leur partenaire, au grand agacement du genre opposé, comme dirait Brassens, bref, ils justifient qu’on aille voir ailleurs. Alors, fini les rêves d’amour hétéro, en route pour une société sans homme et, pour pousser le bouchon à son extrémité, pourquoi pas imaginer que les femmes puissent se passer des hommes pour faire des enfants ? Ovule avec ovule, y’a qu’ça d’vrai ! On peut souscrire, ou pas, mais on s’amuse beaucoup de cette pochade, parfois maladroite mais toujours sympathique, qui établit une connivence indéniable avec le public. Les révolutions du genre constitueront-elles les fondements d’une reconsidération complète du politique ? À suivre…

Le Nouveau Théâtre de l’Atalante, un tremplin pour de jeunes compagnies

Le Nouveau Théâtre de l’Atalante se dédie à la jeune création. Il est un dispositif stimulant pour l’élaboration, la production, la création, la diffusion de spectacles de jeunes artistes, une plateforme de connexions entre l’émergence artistique (metteur.e.s en scène , interprètes, auteur.e.s) et le milieu professionnel. Chaque année, deux artistes sont associés au NTA ; les matins et les samedis, des ateliers de la Jeune Troupe et de Studio A s’y déroulent. Les compagnies émergentes sont invitées à candidater pour œuvrer en laboratoire, en création ou pour le Festival NTA). Le Théâtre porte une attention particulière à la singularité artistique des projets et des artistes, à la créativité des groupes, à la contemporanéité des projets choisis, à la dynamique de structuration et de professionnalisation des compagnies. Il conseille et accompagne les compagnies en production, en diffusion, en technique, communication, presse, public et reverse la totalité de la billetterie aux compagnies. 

Pensé et piloté par le Nouveau Théâtre de l’Atalante, le Festival NTA accueille des spectacles déjà créés en quête d’une visibilité parisienne. Pendant un mois, ce tremplin permet à plusieurs compagnies de bénéficier d’une semaine d’exploitation (3 jours de répétitions et 3 dates) dans la petite salle de spectacle du théâtre (54 places assises). Cinq spectacles font partie du cru 2023. Après Bâtards, mention spéciale du jury du Prix du Théâtre 13 en 2023, présenté du 22 au 24 novembre, viendront Monad de Gabriel Tur, Tomber dans les arbres de Camille Plocki, 7 jours d’Adèle Choubard et l’Enfant sauvage de la compagnie Hums. Avis au curieux...

Les chemins de Compostelle mènent parfois où on ne les attend pas.

Bâtards

S Écriture et mise en scène Louise Dupuis S Avec Lucile Oza, Lise Lomi, Louise Dupuis, Thomas Gourdy, Julien Storini S Création lumière Victor Inisan S Création musicale Julien Storini S Aide à la dramaturgie Maxime Lévèque et Louise Roch S Remerciements David Bichindaritz, Ronan Cahoreau-Gallier, Marie Bunel, Vincent Winterhalter, Pauline Tricot, Hayet Darwich, Nathalie Bensard, Tom Politano, Léa Girardet S Mention spéciale du jury du Prix Théâtre 13 en 2023 S Production La Très Neuve Compagnie S  Soutien Théâtre Le Hublot, Colombes S Durée 1h25

Au Théâtre de l’Atalante – 10, place Charles Dullin, 75018 Paris www.theatre-latalante.com

Du 22 au 24 novembre 2023 à 19h

Les autres spectacles du festival du Nouveau Théâtre de l’Atalante

Gabriel Tur, Monad : 29 novembre > 1er décembre

Camille Plocki – Cie La Hutte, Tomber dans les arbres : 6 > 8 décembre

Adèle Choubard – Cie Adèle Bazar, 7 jours : 13 > 15 décembre

Cie HUMS, L’Enfant sauvage : 20 > 22 décembre

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