Avion papier. Un ciné-concert vagabond plein de poésie.

Que peut-on faire avec un stylo bille, des inventions mécaniques, des instruments de musique, des objets fantasques et un ordinateur ? Un spectacle itinérant, poétique, délicieux et plein d’imagination pour vraiment tout-petits.

Elle n’est plus de première jeunesse, la petite caravane qui est plantée là, avec ses avions de papier agités par le vent. Une petite bonbonnière dans laquelle parents et enfants se serrent pour découvrir un drôle de spectacle destiné aux tout-petits, à partir d’un an, mais qui a de quoi séduire les grands aussi. À l’intérieur, un jeune homme industrieux, à l’activité débordante et au sourire communicatif, se coiffe d’une couronne de papier. Parce que le roi du petit univers qu’il va recréer devant nous, c’est lui. Homme-orchestre, le mélodica aux lèvres ou toutes sortes d’instruments décalés à la main, de la guitare pour enfants à la casserole, il bruite et anime tout un petit monde qui se projette sur des écrans qui font face au public. On y voit des personnages qui montent dans un écran pour redescendre sur l’autre, qui s’échappent et déambulent dans une sorte de BD sans histoire, ou plutôt composée de micro-saynètes.

Une atmosphère surréaliste

Des personnages se croisent, chacun dans sa bulle, se rejoignent parfois, apparaissent et disparaissent, sortent du cadre, se lancent dans des activités incompréhensibles. Tandis que des avions de couleur ponctuent le parcours, comme pour guider les pas du personnage que nous suivons, une petite dame impassible dessinée au stylo bille, elle poursuit sa route apparemment sans but. Elle quitte un monde terne où tout va trop vite, où personne ne se rencontre pour se lancer dans un road trip plein de surprises. En monochrome puis en couleurs, elle suit un parcours le long duquel des géants perdent leur tête, les poissons se transforment en montgolfière et où les phares deviennent mâts de bateau. Le théâtre d’objets joue sa partition. Des objets animés insolites sortent d’un panneau qui s’ouvre avant de laisser la place au retour du dessin animé. Les bulles de savon que les enfants tentent de saisir leur éclatent au visage. L’étonnement est au coin du cadre, l’imagination se débride, le rire affleure et l’inventivité est au rendez-vous. On poursuit un rêve éveillé, surréaliste et frais, de plain-pied dans le décalage et l’abstraction, à la recherche d’un monde flottant, en mouvement, insaisissable. Un ailleurs où l’on prend plaisir à perdre pied.

Avion papier. Ciné-concert vagabond

S Dessins, montage, musique, machinerie Arthur Delaval S Avec Noé Lémac S Aide à l’écriture du scénario du court-métrage Guilhem Bréard S Machinerie, construction Mathieu Fernandez, Jordan Bonnot S Mapping Guillaume Bertrand S Mise en scène Laura Dahan S Aide à la mise en scène Manuel Marcos S Regard extérieur & production Mélissa Azé S Avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté (Direction Régionale des Affaires Culturelles), le Conseil Régional Bourgogne Franche-Comté ; le Conseil Départemental de Saône-et-Loire, l’Espace Périphérique (Mairie de Paris – Parc de la Villette), Le Cabagnol – Cie Rue de la casse S Accueil en résidence l’Espace Périphérique – Paris, Animakt – Saulx-les-Chartreux, Port Nord / Collectif La Méandre – Chalon-sur-Saône S Durée 20min S Jauge 14 personnes S Tout public à partir de 1 an.

Dans le cadre du festival La Tête dans les nuages, Théâtre d’Angoulême – scène nationale

Place New York. Mer 1^er, jeu 2 mars, 16h, 16h30, 17h, ven. 3 mars 17h, sam. 4 mars, 14h, 14h30, 15h,15h30, 17h,17h30, 18h. Séances scolaires Mer 1^er, jeu 2, ven. 3, à 9h15, 9h45, 10h15, 10h45, ven. 3 à 15h, 15h30

Le Collectif La Méandre, qui vit en bord de Saône et affectionne la rue et les espaces publics comme le brouillage des frontières entre les pratiques artistiques, a en préparation un spectacle de grand format, pour la salle. À suivre…