17 Octobre 2022
La Filature de Mulhouse organise, en partenariat avec FR3 Grand Est, deux soirées pour frémir les 28 et 29 octobre 2022. Elles sont destinées aux petits comme aux grands, parce que si les grands aiment ça, les petits aussi. Sinon, il n’y aurait pas tant d’ogres et de loups dans les contes pour enfants.
Du petit frisson qui vous saisit dans le noir à l’horreur gore du serial killer, le théâtre, la danse et le cinéma sont de la partie pour que petits et grands y trouvent leur compte, à différents âges et dans des formes diverses. Quatre spectacles se partagent ces deux soirées…
Buchettino d’après Le Petit Poucet de Charles Perrault. Théâtre en famille, dès 7 ans. Ven. 28 oct. 2022 19h, sam. 29 oct. 2022 15h & 18h - Théâtre de la Sinne, Mulhouse
Cette fable acoustique inspirée du Petit Poucet de Charles Perrault, a fait et refait le tour du monde depuis 1995. Elle invite les spectateurs à se glisser dans les cinquante petits lits de bois d’un soir sans sommeil. Dans un dortoir plongé dans la pénombre, la voix de la narratrice Silvia Pasello se mêle aux bruits extérieurs de la forêt, aux pas lourds de l’ogre et aux mouvements des protagonistes pour nous mener à une fin heureuse. De l’écoute naissent les images : le gazouillis des oiseaux, les hurlements des loups, les crissements du sol, les craquements des branches… Tous les sens sont en alerte dans une demeure arte povera où l’on peut rêver.
Le Bruit des Loups - Étienne Saglio / Monstre(s). Théâtre en famille & illusion, dès 8 ans. Ven. 28 oct. & sam. 29 oct. 2022 19h30 - À la Filature, Scène nationale, Mulhouse
Profitant de l’obscurité, à l’orée des bois, le metteur en scène Étienne Saglio nous plonge dans son monde. Un damier gigantesque se transforme en forêt, peuplée de loups et de géants. Nous croisons des créatures irréelles, tout un bestiaire fantastique… Orchestrées par un étrange renard, ces péripéties sylvestres mêlent théâtre et magie nouvelle. De multiples émotions émergent de ce tapis de feuilles mortes – rêves d’enfant, peurs d’adultes, appréhensions ancestrales et animales. Nous assistons à la rébellion d’une plante verte, rencontrons un géant attentionné, un grand cerf à l’ombre des arbres et les bruits des loups résonnent en nous comme autant de pensées sauvages. Entre clair de lune et lever de soleil, Étienne Saglio nous invite à une balade dans sa forêt envoutée, envoûtante. « Quand tout est impossible, le travail du magicien commence. »
Diptych : The missing door and The lost room de Peeping Tom. Danse, dès 12 ans. Ven. 28 oct. & sam. 29 oct. 2022 à 21h00 - À la Filature, Scène nationale, Mulhouse
Une logique répétitive dicte les mouvements théâtralisés et chorégraphiés des huit acteurs-danseurs-acrobates. À la recherche d’un idéal, avec leurs rêves et leurs espoirs, ils errent dans un labyrinthe macabre et mystérieux, entre la réalité́ et leurs pensées, guidés par des forces naturelles qui les mènent vers un destin incertain. The missing door évoque un salon ou un couloir plein de portes qui ne s’ouvrent pas. Pour The lost room, l’action se déroule dans une cabine de bateau. Les changements scéniques entre les pièces se font à vue et font partie de la performance, comme le montage d’un film en direct. Gabriela Carrizo et Franck Chartier créent un monde très troublant à l’esthétique hyper réaliste, typique de l’œuvre de Peeping Tom. Ils jouent avec notre vision du réel et des réalités, nous parlent de destin, de destinées et d’illusions.
Jerk. Un film de Gisèle Vienne d’après une pièce de Gisèle Vienne. Théâtre, film, dès 16 ans. Ven. 28 oct. & sam. 29 oct. 2022 23h30 - À la Filature, Mulhouse, salle Jean Besse
Texas, années 70. Le serial killer Dean Corll tue une vingtaine de garçons et réalise à partir de ces meurtres des snuff movies ultra violents avec l’aide de deux adolescents, David Brooks et Wayne Henley. Condamné à perpétuité, David Brooks, devenu ventriloque et marionnettiste, nous raconte son histoire depuis sa prison. À partir de la nouvelle de Dennis Cooper inspirée de faits réels, cette expérience viscérale de la violence et celle du regard que nous y portons sont poussées à l’extrême. Dans la lignée du film de genre et d’horreur, Jerk de Gisèle Vienne explore les mécanismes de la violence à travers des questions liées aux rapports de dominations, d’incarnation et de désincarnation des corps. Un film glaçant. Âmes sensibles s’abstenir