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Arts-chipels.fr

L’Onde / Le Cercle – une célébration du mouvement, un rituel en clair-obscur, énigmatique et envoutant.

L’Onde / Le Cercle – une célébration du mouvement, un rituel en clair-obscur, énigmatique et envoutant.

Nacera Belaza réunit ces deux dernières créations L’onde et le Cercle, l’une après l’autre dans un même spectacle et le résultat est envoutant et surprenant.

C’est comme une invitation à une énigmatique célébration tribale, un voyage dans un endroit hors du temps où les tambours et les chants rythment la nuit accompagnant la transe des danseuses et danseurs. On est transporté effectivement dans un ailleurs, dans un lointain venu du fond de cette nuit noire, un rêve surgi de ce rythme lancinant et répétitif. On assiste à une cérémonie sacrée dans le noir profond d’une mystérieuse nuit et on regarde, on scrute, on devine dans le noir, les mouvements des danseurs. C’est le noir qui donne accès à la lumière, infime, intermittente, paradoxale. On est dans un clair-obscur magistral et c’est ce clair-obscur qui est l’élément essentiel de la scénographie, avec parfois dans le Cercle paradoxalement la scène entière et rectangulaire qui est éclairée sans pour autant que les danseuses et les danseurs le soient. Ainsi, ce clair-obscur porte les mouvements, porte les corps avec juste un affleurement de la lumière qui joue avec nos sens. On est dans l’illusion de tout, la divination du rien. Une image apparaît juste à la frontière du visuel, légère, infime, comme une vibration, comme une trépidation, toujours à la limite du visible et de l’invisible. On marche sur une frontière infime entre réel et irréel, entre visible et invisible entre danse et transe.
 

L’Onde / Le Cercle – une célébration du mouvement, un rituel en clair-obscur, énigmatique et envoutant.

Nacera Belaza nous propose ce spectacle comme une méditation collective où chacun, spectateur et danseur participe d’un tout, participe à une expérience collective dans un monde parallèle, dans une bulle temporelle où le rythme et le mouvement seraient les bases d’une grammaire posturale élémentaire.

Nacera Belaza décrit son travail « comme un vide inattendu qui comble toutes nos attentes, sculpter ce vide, lui donner un corps, le rendre palpable, le partager et enfin le laisser se dissoudre dans l’espace infini de nos corps… »

Elle cherche à créer une gestuelle particulière où le corps deviendrait le réceptacle d’une multiplicité sonore, accédant ainsi à un état proche de la transe. 

Il faut souligner la performance des danseuses et des danseurs qui tournoient, sautent inlassablement.  On pense aux derviches tourneurs, aux rituels chamaniques qui jouent avec la répétition pour atteindre l’infini… On est bien dans un propos philosophique presque théologique plus que dans une chorégraphie. On est dans une retranscription du monde par une approche poétique, par la création d’un rituel qui englobe les spectateurs et les danseurs pour les rapprocher un court instant du sentiment de l’infini.

 

Distribution :

Chorégraphie, conception son et lumière Nacera Belaza

Régie générale Christophe Renaud

Le Cercle

Avec Dalila Belaza, Aurélie Berland, Mohammed Ech-Charquaouy, Magdalena Hylak, Paulin Banc

L’Onde

Avec Nacera Belaza, Aurélie Berland, Mohammed Ech-Charquaouy, Magdalena Hylak, Paulin Banc

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