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Arts-chipels.fr

Les lauréats 2022 du programme de résidences des Centres culturels de rencontre

© Aleksandra Kovaleva

© Aleksandra Kovaleva

Quand les monuments historiques offrent à des artistes exilés un havre et un lieu propice à la création

Les Centres Culturels de Rencontres (CCR) sont des monuments historiques, des lieux riches d’un passé qu’ils transmettent. Dépositaires d’un riche patrimoine matériel et immatériel, ils s’investissent au présent pour faire vivre ces espaces historiques et les ouvrir à la création contemporaine. Dans les CCR, le réemploi est synonyme de continuité et de nouveauté.

La présence d’artistes en résidence dans les CCR est gage de ce dynamisme. Tout au long de l’année, des comédien.ne.s, musicien.nes., plasticien.nes, écrivain.e.s ou encore des photographes venus du monde entier profitent de résidences de création. Chacun arrive avec son histoire, ses projets et son regard personnel sur le monde.

L’association qui regroupe les CCR, l’ACCR, coordonne le programme de résidence « Nora » qui s’adresse aux artistes originaires de pays en conflit ouvert, arrivé.e.s récemment en exil en France.

L’objectif du programme est de permettre aux artistes, chercheurs, professionnels de la culture réfugiés de développer leurs projets au sein des Centres culturels de rencontre, et avec le soutien des équipes des CCR et de leurs partenaires, d’appréhender les réseaux culturels, artistiques, intellectuels français et d’y tisser des liens sur le long terme. 

Cette année, des artistes originaires de Syrie, du Maroc, d’Afghanistan, d’Irak, de Palestine, d’Ukraine et de Russie séjourneront dans les CCR français et européens pour des périodes allant d’un à deux mois.

Leurs projets reflètent la beauté de leur culture, mais aussi la douleur de la guerre. Entre violence et injustices, exil et émancipation, ils cherchent à traduire les réalités qu’ils traversent et trouvent dans les murs des CCR un cadre privilégié pour créer.

Voici les 14 lauréats du programme Nora 2022

  • Omar Youssef SOULEIMANE à la Cité du Mot et à l'IMEC. L’écrivain et poète syrien, Omar Souleimane, arrivé en exil en France en 2012, travaillera à l’écriture de son nouveau livre. L’auteur des romans le Petit terroriste et le Dernier Syrien est également finaliste du Prix de la littérature arabe 2022 pour Une chambre en exil. 
  • Omar (RAMO) THEK-ZEROUAL au Château de Goutelas.  Pour son projet d’installation plastique et sonore portant sur la condition, les particularités et les défis rencontrés par les membres des communautés LGBTQI+ en milieu rural.
  • Maryam YOUSEFI à la Cité du Mot. Pour la finalisation de son livre sur les événements qui ont suivi le retour des Talibans à Kaboul le 15 août 2021.
  • Afia REZK au Château Mercier - résidence réalisée en
    collaboration avec la Saline royale. Pour son projet d’installation plastique « Ruines politiques - ruines climatiques »
  • Sasha OSTROVSKAYA et Aleksandr GREDA à la Saline royale. Avec le projet :  « La liberté guidant le people », une collecte de témoignages de femmes victimes de violences conjugales débouchant sur l’écriture d’une pièce de théâtre.
  • Peshawa MAHMOOD au Château Mercier - résidence réalisée en
    collaboration avec la Saline royale. Pour confronter son expérience de la migration à celle d’autres artistes. Peshawa souhaite travailler sur de nouveaux supports et matériaux (céramique, sculpture) pour élargir sa vision et donner de l’espace à des visages.
  • Benyamin QUDRATULLAH à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon et à la Maison Maria Casarès. Pour l’écriture d’une pièce de théâtre qui témoigne de l'influence de la guerre sur les personnes et ce que lAfghanistan endure depuis le retour des Talibans.
  • Duaa QISHTA au Château Mercier et à neimënster (Luxembourg) - résidence réalisée en collaboration avec la Saline royale. Pour le projet « Bicyclette » à travers lequel elle s’interroge sur les rêves d’émancipation des femmes de la bande de Gaza où elle a grandi. Duaa Qishta souhaite réaliser une série de tableaux avec des femmes et des bicyclettes, dans une esthétique hyperréaliste, réalisés à partir de photomontages.
  • Mohammad Reza RAHESH à l'Abbaye de Sylvanès. Pour un travail de sauvegarde de la musique hazara à travers une recherche ethnomusicale. Les Hazaras sont une des ethnies afghanes persanophones issues de diverses cultures d’Asie centrale. Le peuple hazara subit des persécutions depuis des siècles et leur culture est interdite depuis le retour des Talibans.
  • Aref Siek POOSH à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon. Pour une pièce de théâtre qui cherche à mettre en scène les victimes et profiteurs de la guerre à partir de la débâcle de l'aéroport de Kaboul.
  • Aleksandra KOVALEVA à la Saline royale - résidence réalisée en
    collaboration avec la Saline royale. Pour son projet d’écriture d’une nouvelle concernant la situation  des femmes en Crimée.
  • Anna ZAITSEVA & Alisa SAFINA à la Chartreuse de Neuville. Les deux artistes, l’une ukrainienne et l’autre russe, ont toutes deux fui leur pays respectifs suite au déclenchement de la guerre. Elles souhaitent relier leurs expériences de vie et leurs connaissances artistiques et créatives sous la forme d’un théâtre immersif.
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