Vous manquez d’air ? Venez retrouver ceux qui n’en manquent pas à Saint-Georges-de-Didonne !

La 37^e édition du festival Humour et eau salée qui se déroulera du 30 juillet au 3 août, à Saint-Georges-de-Didonne aura pour thème « Marionnettes et trucs bizarres, mais pas forcément ensemble ». Un programme riche où animations et spectacles offrent en quatre jours un voyage trépidant peuplé d’inattendus.

Depuis 1986, cette station balnéaire de près de 83 000 habitants, sur la côte de Beauté, dans l’estuaire de la Gironde en Charente-Maritime, organise un festival d’été où joie, bonne humeur et convivialité sont la règle. Nombre d’artistes et d’humoristes y ont fait leurs classes (les Inconnus, Alex Métayer, les Vamps, Laurent Gerra, Pierre Palmade, Shirley et Dino, Nicolas Canteloup…). En 2016, requalifié « Festival d’humours tous azimuts dedans-dehors », il fait chaque année la part belle à de multiples disciplines, de la danse au clown en passant par le cirque ou les arts de la rue et adopte un parti pris thématique associant chaque fois deux éléments – ou plus – « mais pas forcément ensemble ». Ainsi en 2018, Sport et animaux étaient à l’honneur, en 2019 cirque et cuisine étaient en ménage, en 2020 la musique allait de pair avec le bricolage, mais aussi avec le Covid-19, et en 2021, on pouvait danser, ou pas, pour sauver la planète. Cette année, c’est au tour des marionnettes d’entrer en piste, dans un monde plein de bizarreries.

Entre animations et spectacles

Les spectacles de rues, déambulations diverses et démonstrations de plein air sont légion. De 10h01 – on ne commence pas à l’heure « juste » au Festival Humour et eau salée – à près de minuit, sur le front de mer ou place de l’Église, sur le parvis du Relais ou le Phare de La Vallière, les jardins, du Phare, du Relais, du Maine Repos, sur les places, dans le Centre culturel ou en salle de spectacle, ce sont plus de 20 spectacles qui sont proposés et un atelier créatif pour s’initier au slam et à ses règles. Et les deux incontournables potacheries des éditions précédentes sont de retour, avec un concours international « Air Feu d’artifice », organisé pour la quatrième fois, et un championnat d’« alpinisme horizontal sur plage » où s’invite à nouveau, pour tracer au sol sur le sable, de gigantesques figures que la marée se chargera d’effacer, le beach artiste JBen. Cette année, le thème sera celui du phare de Cordouan, le plus ancien phare de France encore en service, édifié entre 1584 et 1611 et situé à l’embouchure de la Gironde, un monument classé au Patrimoine de l’Unesco.

Marionnettes et théâtres d’objets

Qu’elles soient grandeur nature ou presque comme chez les Smalltalk ou comme les deux papys cancaniers de la compagnie Chap’ de Lune, adaptées à la taille des enfants comme le personnage de Marthe la conteuse, de la compagnie des Tarabates, boules de poils sur pattes humaines ou animées à grand renfort de bras, petites peluches lancées dans une course délirante de voitures qui multiplient cascades et dérapages, ou bien encore théâtre de peluches dans un castelet foodtruck comme avec Francis [le blaireau] sauve le monde, marionnettes à main contant façon Monty Python les mésaventures cocasses d’un chevalier très moyen-âgeux, peluches animales dotées de caractères humains ou poupées Barbie de tous sexes, la marionnette ne cesse de s’introduire, sous forme animale, humaine ou imaginaire, dans notre quotidien pour le perturber, le questionner, le révéler à lui-même. Si elle peut dialoguer avec son manipulateur comme elle le fait avec la ventriloque Laura Elko, elle peut aussi se mêler à d’authentiques poules pondeuses pour traquer les voleurs d’œufs… et même devenir extra-terrestre venue d’outre-espace…

Clowns et comédie

Le théâtre de rue et les clowns sont, bien sûr de la partie, qu’on suive les traces de Samuel Beckett sur les terres de l’absurde, celles de Moumoute, la psychanalyste déjantée qui installe son « cabinet » et sa diarrhée verbale sur la place publique, qu’on se penche en rigolant sur « la mort qui tue » ou qu’on escorte Oldelaf et Arnaud Joyet en Traqueurs de nazis. Le Crapaud Théâtre et le clown Peach (Peter Cooper) associent musique, masque, cirque, moquerie, conte, danse et comédie au fil de trois spectacles : Von Griffonobel, les « bêtises » de rue de Peach et le Moteur à quatre temps. Marie-Pierre Planchon / Babette Largo nous offre son bulletin météo personnel, les Jumeaux leurs meilleurs sketches, le Petit Théâtre de pain son cabaret Grand Bancal. Les Sivouplait singent, à la manière de Jacques Tati, les bonnes manières amoureuses à la japonaise.

Enfin, musique et performance sont au programme de la chanteuse Lior Shoov et de la fabuleuse Fausse Compagnie avec ses drôles d’instruments et la Gràànde finale propose un concours de danse foutraque et grinçant.

En voilà un programme dense pour peu de jours ! Qu’on se le dise !

Présentation complète sur https://www.crea-sgd.org/humour-eau-salee/