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Arts-chipels.fr

Coronavirus, an 02, 52e livraison. Rouvrir ou ne pas rouvrir. Et en attendant…

Coronavirus, an 02, 52e livraison. Rouvrir ou ne pas rouvrir. Et en attendant…

Chacun s’interroge sur la date et les conditions de réouverture des lieux culturels. Dès à présent, on table plutôt sur juin, au mieux, pour des programmations de spectacles avec public, comme à l’Opéra de Paris. Et la manière dont le Festival d’Avignon off pourra se tenir est au cœur des spéculations.

C’est sur ce « marché », en effet, que sont traditionnellement présentés les spectacles qui tourneront ensuite dans les salles de spectacle de l’Hexagone. Mais la question des conditions dans lesquelles se tiendra le « off » est au cœur des discussions car l’économie de ces spectacles présentera une part de risque non négligeable pour les compagnies. Jauge vraisemblablement réduite, représentations en alternance avec des jours de fermeture pour une aération des lieux, manque à gagner pour les compagnies alors que les frais occasionnés resteront les mêmes, la difficulté demeure. En attendant, les compagnies travaillent et les représentations organisées pour les professionnels et la presse en témoignent. Mais les jeunes artistes subissent un marasme sans précédent. Nouvellement arrivés, ils ne bénéficient ni des aides ni du chômage et lancent un appel (voir http://www.arts-chipels.fr/2021/04/appel-au-soutien-des-jeunes-artistes-du-spectacle-vivant.html). Ne les oublions pas et saluons ceux qui luttent contre la dépression qui les guette et cherchent, dans des actions liées à la création, à continuer d’affirmer leur volonté d’exister.

CDN d'Orléans occupé

CDN d'Orléans occupé

Il y a des lieux culturels occupés un peu partout

Nous avions évoqué l’occupation de la Maison de la Culture du Havre, le Volcan, à propos de Rabudoru, poupée d’amour. Mais il y a bien d’autres lieux occupés, comme à Orléans ou à Aubervilliers, où une quarantaine de jeunes artistes issus des établissements de formation du 93 occupent le CDN… Leur désarroi, et les nuits d’insomnie inquiète, leur ont inspiré un clip, tourné de nuit sur la grande scène du Théâtre de la Commune, avec pour musique une Cover d’Insomnia de Bachar Mar-Khalifé. « Nous avons la sensation d’être mis en ‘‘hibernation temporaire’’, d’être délaissés, voire méprisés, disent-ils en substance, et le seul moyen que nous avons trouvé pour nous réunir, nous relever, est d’occuper un théâtre de nuit, afin de continuer malgré tout à créer, tous ensemble. »

Le clip est visible via les liens suivants :

Facebook: https://www.facebook.com/106350798211411/videos/748031946074223

Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=EEf6AHe3rzA

Instagram: https://www.instagram.com/tv/CN0JuKSD-9w/?igshid=6c12hesjyr1p

CDN d'Orléans

CDN d'Orléans

Ceux dont les problèmes d’existence sont moins menacés continuent à proposer des retransmissions dont la « godasse à Prouhèze » (le Soulier de satin, de Claudel, qu’on me pardonne le mauvais humour) n’est pas le moindre…

Coronavirus, an 02, 52e livraison. Rouvrir ou ne pas rouvrir. Et en attendant…

Théâtre : le Soulier de satin à la Comédie française

Cette pièce-monstre de Claudel, « un drame dont la scène est le monde », pour reprendre les propos de l’auteur, fait partie des défis quasi impossibles à relever en raison de sa longueur – environ onze heures. Quelques intégrales existent cependant. On retiendra la première, celle de Jean-Louis Barrault en 1980 ; celle d’Antoine Vitez au Festival d’Avignon en 1987, d’Olivier Py à deux reprises (en 2003 au Théâtre de la Ville et 2009 à l’Odéon) et de la compagnie Faber Sarrato au Théâtre du Nord-Ouest. « Dégagés de toute contraintes de représentations dans nos salles, déclare Éric Ruf, l’administrateur général de la Comédie française, puisque c’est pour le moment impossible, nous pouvons rendre possible, paradoxalement et légèrement, ce que nous ne pourrions pas aborder en temps normal. » Dans cette pièce fleuve, l’action, découpée en quatre journées, suivant la tradition du Siècle d’Or, s’étale sur vingt années, avec une myriade de personnages de divers pays, parfois de la Terre et du Ciel. Ironie, comique et bouffonnerie se mêlent à une histoire d’amour fou traversée de mysticisme. « Le sujet du Soulier de satin, dit Claudel, c'est en somme celui de la légende chinoise, les deux amants stellaires qui chaque année après de longues pérégrinations arrivent à s'affronter, sans jamais pouvoir se rejoindre, d'un côté et de l'autre de la Voie lactée »

Les quatre Journées de cette pièce-monde sont à l’affiche des quatre prochains Théâtres à la table, dirigés successivement par Éric Ruf, Gilles David, Thierry Hancisse et Christian Gonon, et ce jusqu’au samedi 15 mai.
Dans Quelle Comédie ! de multiples voix seront comme autant d’éclairages de l’œuvre mythique de Paul Claudel, notamment la mise en scène par Jean-Louis Barrault qui en avait créé une version réduite Salle Richelieu en 1943. Le lundi 19 avril, Éric Ruf ouvre le cycle d’émissions avec Clément Gaubert, réalisateur de toutes les captations Théâtre à la table.
LUN 19 AVR Quelle Comédie ! direct à 19h sur Facebook    replay sur Facebook, YouTube et podcast sur Soundcloud
SAM 24 AVR Théâtre à la table direct à 20h30 sur YouTube et le site Internet de la Comédie française    replay sur YouTube et podcast sur Soundcloud

Marcel Proust

Marcel Proust

Et toujours Proust et la Recherche

S MAR 20 AVR Claude Mathieu S MER 21 AVR Anne Kessler S JEU 22 AVR Didier Sandre S VEN 23 AVR Clotilde de Bayser direct à 19h sur Facebook  replay sur Facebook, YouTube et podcast sur Soundcloud

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Le Barbier de Séville à l’Opéra de Rouen

Histoire de se mettre un peu de bonne humeur. Un peu d’allégresse ça ne peut que faire du bien… Le Barbier avec effets de cape, azulejos – pas très typiques mais bon – et quatrième mur dans une Espagne du XVIIIe siècle avec un Figaro un peu mauvais garçon, buveur et coureur de jupons… On écoute avec beaucoup de plaisir ce Barbier très enlevé. https://www.france.tv/spectacles-et-culture/2416223-le-barbier-de-seville-a-l-opera-de-rouen.html#xtor=EREC-50-[culturebox]-20210416-[gabaritA]&pid=726375-1480679297-b50b94f1 (disponible jusqu’au 21 avril)

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Les duos baroques italiens au pianoforte du Teatro d’Arcadia

Le duo de chambre italien apparaît vers la fin du XVIIe siècle comme un moyen d'exprimer les émotions avec davantage de subtilité que les scènes lyriques en privilégiant la proximité de la voix et de l'instrument. Cette recherche de l'émotion s'accompagne de l'apparition en 1710 en Italie, d'un clavier permettant de réaliser des forte e piano, grâce à l'innovation des cordes frappées par un marteau proposée par Cristofori à Florence... Le début de la grande aventure du piano... Alessandro Scarlatti, Giovanni Bononcini, Martino Bitti, Carlo Tessarini, qui font l’objet de ce concert, ont écrit des Duetti da Camera au cours des trois premières décennies du XVIIIe siècle. Grâce au partenariat du Festival Baroque de Pontoise avec La Nouvelle Athènes Centre des pianos romantiques, l'ensemble Teatro d'Arcadia joue ce florilège d'œuvres italiennes sur pianoforte, avec des duos mais aussi quelques sonates pour flûte et basse continue.

Par l'ensemble Teatro d'Arcadia (dir. Edoardo Torbianelli). Avec Christina Boner (soprano), Jan Thomer (alto), Marc Hantaï (traverso), Sam Chapman (théorbe), Leonardo Bortolotto (viole de gambe), et Edoardo Torbianelli (pianoforte Cristofori 1726, copie, et Collection Kerstin Schwarz)

PROGRAMME du « Duetti da camera e sonate per flauto nell'età dell'Arcadia »
S Martino Bitti (1656-1743) Prélude sol majeur, Largo (Sonata III) (flûte et basse continue, London 1711). S Alessandro Scarlatti (1660-1725) Duetto da camera « Questo silenzio ombroso » parties 1, 2, 3 (H.616, Ms Cons. S.Pietro a Majella, Naples). S Giovanni Bononcini (1670-1747) Andante ed Affettuoso / Non tanto presto en sol mineur /Lento c-moll/Presto assai g-moll (Divertimenti da camera pel violino o flauto, Londres 1722)

Paolo Benedetto Bellinzani (1682-1757) Duetto III, « Galatée et Acis » (Duetti da camera op.5, Pesaro 1726). S Giuseppe Sammartini (1695-1750) Sonate IV en la mineur, Andante/Allegro/Andante-Minuet Affettuoso (sonate en solo et deux flûtes traversières avec leur basse, Londres 1736). S Giovanni Bononcini Largo du Divertimenti da camera traduit pour clavecin (Londres 1722). Duo « Luci barbare spietate » (Cantate e Duetti dedicati alla Sacra Maestà di Giorgio re, Londres 1721).

https://www.recithall.com/events/330 (jusqu’au 23 avril)

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De quoi s'occuper en attendant...

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