10 Novembre 2020
Il n’est bruit en ce moment que d’interdictions et de restrictions de liberté. Il est donc temps de se pencher sur ce qui est permis, tout en se ménageant des échappées belles. Elles prendront ici la forme d’espagnolades musicales…
A force de se poser la question, en recourant à l’autorisation de déplacement fournie par le ministère de l’Intérieur, de ce qui est permis ou pas (licet ou non licet ?), une question insidieuse se forme à l’esprit. Au fond, le ministère nous délivre-t-il une licence pour faire certaines choses ? Nous-mêmes, qu’avons-nous licence de faire ? Où s’arrête notre liberté ? De « licence » à « licencieux », il n’y avait qu’un pas, bien court et vite franchi, d’autant que les deux mots ont la même étymologie…
De la permission à la transgression
« Licence » vient de « licet », verbe latin signifiant « il est permis ». Monsieur Littré nous donne donc comme premier sens « liberté de faire, donnée par permission ». C’est par conséquent tout naturellement que le terme s’applique à une permission pour exporter, importer, vendre et commercer. Notre « attestation de déplacement », elle, ne dit pas son nom mais est en fait une licence, accordée par le gouvernement, de nous déplacer sous certaines conditions. On pourrait donc arguer d’une atteinte à nos droits n’était l’état d’urgence décrété dans lequel s’inscrit cette autorisation-licence. Mais poursuivons un peu notre chemin sur les voies de cette permission qui n’est pas permissivité. Les choses se compliquent quand la licence devient un diplôme (universitaire ou autre) ou la durée nécessaire, dans le domaine des études de théologie, d’exercer ses capacités pour devenir docteur. La licence ouvre le droit à exercer – enseigner, plaider, soigner les malades… La licence, seulement si elle est obtenue, ouvre un champ de liberté tout en étant restrictive. Les choses se gâtent lorsque le terme s’aventure sur des voies moins normées. De la permission on passe au refus de prendre en compte ce qui est autorisé par les bonnes mœurs. La licence morale ou intellectuelle renvoie au dérèglement et, de là, à l’insubordination. Par un tour de passe-passe magnifique, « licence » s’habille dans les oripeaux de l’« autorisation » en même temps que dans la « transgression de ce qui est autorisé. ». Voilà le champ de la « licence » ouvert à tout vent et à toutes les remises en cause… et l’art y trouve tout naturellement sa place, enfin certaines formes d’art, qui se sont inscrites à leur époque dans cet écart du « licet ».
Véronèse, le Repas chez Simon (précédente commande) vs le Repas chez Lévi (ex Repas chez Simon), en butte à l'Inquisition
Véronèse en ligne de mire
Rappelons pour mémoire les démêlés de Véronèse avec l’Inquisition. Le couvent de San Zanipolo (San Giovanni e Paolo) commande pour son réfectoire une scène de repas du Christ pour remplacer celle de Titien (la Ultima Cena) détruite par un incendie. Le thème en sera le Repas chez Simon (Cena in casa di Simone, aujourd’hui conservé à l’Académie de Venise). Dans un magnifique décor palladien, la toile, immense, met en scène le Christ et les apôtres mais aussi quantité de personnages étrangers au texte évangélique : des hallebardiers, des bouffons, des nains, des perroquets, des chiens. Trop de profane, proche du licencieux, décrète l’Inquisition. Si le Christ occupe bien le centre du tableau, près de lui l’un des convives – qui pourrait bien être l’un des prophètes – se cure les dents avec sa fourchette. Un chien est couché sous la table aux pieds du Christ et Madeleine, qui symbolise le repentir, est absente du tableau alors qu’elle figurait dans d’autres versions du même thème par le peintre. Quant au repas, avec ses figurants occupés à tout autre chose que religieusement penchés vers le Christ, il est plus un festin festif dans une demeure luxueuse que la célébration de la première Eucharistie. Véronèse est appelé à se justifier. Aux accusations, Véronèse répond en artiste et revendique la « même liberté que les poètes et les fous ». Il s’abrite avec un certain humour derrière l’autorité de ses maîtres, en particulier Michel Ange, dont l’interprétation du Jugement dernier pour la Chapelle Sixtine, est au centre d’une violente polémique, ses détracteurs demandant sa destruction. Finalement, la seule concession que fait le peintre porte sur le titre. Le Repas chez Simon devient le Repas chez Lévi (la Casa de Levi), ce qui permet au tableau d’éviter le reproche de représenter la dernière Cène, avec tout ce qu’elle comporte de sacré. L’abondance de la nourriture et la somptuosité profane de l’ensemble pointent du doigt le mode de vie des pharisiens et s’inscrivent ainsi dans le fil de l’acceptable. Une pirouette magnifique qui en dit long sur les arrangements avec le ciel…
De licence à licencieux
Nous avons insensiblement glissé du positif – ce qui est permis – au négatif – ce qui s’inscrit contre ce qui est permis. Il n’y a plus qu’à boucler la boucle en allant résolument du côté de la transgression de l’interdit en posant « licencieux » résolument du côté du non autorisé. Le XVIe siècle s’en charge en consacrant ce mot. Le licencié s’écarte du licencieux, il prend ses distances. Au licencieux la liberté de penser, l’offense à la pudeur, le dérèglement. Crébillon fils, Restif de La Bretonne, Diderot, Sade ne sont pas loin. Du Sylphe séducteur et coquin de Crébillon ou du Sopha de Crébillon fils, en passant par l’Histoire d’une grecque moderne de l’abbé Prévost, les Bijoux indiscrets de Diderot ou la Paysanne pervertie de Restif, sans oublier les Contes de La Fontaine, jusqu’aux Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos ou à Justine ou les malheurs de la vertu du Divin Marquis, la route de la littérature licencieuse s’élargit et se diversifie à l’infini. La mise en émoi des lectrices en fleur a, depuis, enrichi son panel de destinataires et son catalogue. Ne reste plus, pour conclure de manière plus « philosophique », que de citer Rimbaud dans sa lettre à Paul Demeny (15 mai 1871) : « Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit – et le suprême Savant – Car il arrive à l’inconnu ! Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun ! Il arrive à l’inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues ! Qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innombrables : viendront d’autres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé ! »
De quelques espagnolades musicales…
Dans une errance au hasard des morceaux, après les Folies d’Espagne de Marin Marais (Coronavirus an 01, n°27), mon esprit a naturellement glissé vers les espagnolades musicales, et parmi elles trois Rhapsodies espagnoles, aussi différentes qu’il est possible de l’être nonobstant leur titre : celles de Liszt (1863), de Chabrier (1882) et de Ravel (1908).
La Rhapsodie espagnole S254 de Liszt est écrite par le compositeur à la suite de sa tournée en Espagne et au Portugal. On connaît chez Liszt ce goût particulier d’introduire dans son œuvre musical des éléments venus d’ailleurs, de la littérature en particulier. Ici des souvenirs de voyage, partiellement fantasmés. Comme tout musicien romantique, il se plonge avec délices dans les éléments du folklore qu’il définit comme les témoignages d’une identité populaire authentique dans un climat de revendications nationales du Printemps des peuples. Il se saisit ici de deux thèmes : le premier, hérité des Folies espagnoles (d’origine portugaise), une danse apparue au XVe siècle ; le second de la jota aragonaise, une danse proche du fandango qui, selon la légende, daterait du XIIe siècle et aurait été inventée par un troubadour arabe, Aben Jot. Le mélange, qui allie une gravité hautaine, grandiose, mêlée de nostalgie à la légèreté mélodique et brillante de la jota est d’une grande beauté. Liszt y oscille entre modes mineur et majeur avec beaucoup de virtuosité et de finesse dans un parcours hispanisant qui lui reste très personnel. Je vous suggère de l’écouter dans la version d’un jeune homme de quinze ans, Yutong Sun, lauréat du 2e prix junior au concours Horowitz en 2010. https://www.youtube.com/watch?v=zzrFZiwNWmg
Rhapsodie España d’Emmanuel Chabrier (1883) est davantage un divertissement né d’une vision de l’Andalousie qui ressemble à une fantaisie pour touristes… Chabrier avait promis au chef d’orchestre Charles Lamoureux d’écrire une pièce d’inspiration espagnole (à la mode à l’époque) qui ferait se lever et s’embrasser le public. Une composition pour orchestre s’imposait pour lui donner toute la brillance nécessaire. En dépit de son caractère très populaire – l’œuvre eut un immense succès à l’époque – España fut loué par les musiciens de l’époque tels que Duparc ou Hahn. Mahler vit dans le morceau « les débuts de la musique moderne » et Stravinsky y fit une allusion dans Petrouchka. Quant à De Falla, il estimait qu’aucun compositeur espagnol n’était parvenu à réaliser une version aussi authentique de la jota. A écouter dans la version du BBC Orchestra enregistré au Royal Albert Hall sous la direction de Leonard Slatkin : https://www.youtube.com/watch?v=VvlD7XYbI_U
La Rapsodie espagnole de Maurice Ravel (M54) est, elle, composée en 1908, vingt ans avant le Boléro avec lequel on repère, dans un passage de l’œuvre, une parenté. Ravel écrit d’abord une œuvre pour deux pianos avant d’en faire une transcription pour orchestre. Le compositeur est sensible à la musique espagnole : « Ma mère, dira-t-il plus tard, m'endormait en me chantant des guajiras. Peut-être par atavisme, je suis très attiré par l'Espagne et la musique espagnole. » Le morceau s’inscrit dans un temps où l’Espagne est à la mode. Lalo (Symphonie espagnole), Bizet, avec Carmen, Saint-Saëns, Chabrier, ou Rimski-Korsakov (Capriccio espagnol), entre autres, et surtout Debussy y ont sacrifié. Mais Ravel crée une œuvre singulière, faite de contrastes et de dialogues entre les thèmes, plus soucieuse de retenir de l’Espagne l’esprit plutôt que la lettre. Elle emprunte à des formes et des inspirations typiquement espagnoles (la malagenia, la habanera, la feria) dans lesquelles s’intègrent des instruments tels que les castagnettes ou le tambour de basque tout en apportant une note suffisamment personnelle pour que le quotidien Le Temps ne s’y retrouve pas. « La vision de l'Espagne que suggère la Rapsodie de M. Ravel n'a pas une netteté bien vive : c'est une vision d'Espagne lointaine, imprécise et comme diffuse » relève le journal. Une version qui n’est pas au goût de tout le monde et un bon point pour le compositeur qui crée une œuvre intéressante, toute en ruptures, où la langueur de la nuit est comme trouée d’éclats, où la fierté espagnole s’accompagne de la tristesse ombrageuse du flamenco, où la composition musicale résonne de tout l’univers mémoriel de Ravel, un fil qui court avec une simplicité trompeuse sous l’ensemble de la composition.
Pour l’écoute, on se reportera à l’enregistrement en plein air de l’Orchestre symphonique de la radio de Francfort sous la direction de Pablo Heras-Casado : https://www.youtube.com/watch?v=bbIAPqQcWkQ et pour la compléter, la version commentée de Jean-François Zygel dans l’émission « Les clefs de l’orchestre » : https://www.facebook.com/Jean-Fran%C3%A7ois-Zygel-225540697606846/videos/les-clefs-de-lorchestre-rapsodie-espagnole-de-maurice-ravel/1731092860367213/
MUSIQUE
Jazz dans les centres culturels étrangers. La curiosité n’est pas un vilain défaut !
Le Festival Jazzycolors, qui rassemble de nombreux centres culturels étrangers parisiens, existe depuis plusieurs années maintenant. Il offre l’occasion de découvrir la manière dont le jazz se vit un peu partout dans le monde, dans la diversité de ses formes et souvent comme un mix où se rencontrent cultures autochtones, origines des musiciens et héritage du jazz. Cette année, dans l’impossibilité de se dérouler en présence d’un public, Jazzycolors sera présenté dans un format 100% numérique. Treize concerts se dérouleront en direct, retransmis sur les réseaux sociaux à partir du 13 novembre. Il y en a pour tous les goûts…
S Dan Bárta et Illustratosphère, est présenté par le Centre tchèque. Autour du chanteur Dan Bárta, six musiciens pour une musique synthèse de différents genres musicaux, riche et surprenante, qui fait découvrir des univers inconnus. Dan Bárta a obtenu le prix Czech Music Awards onze fois. DAN BARTA CHANT FILIP JELINEK CLAVIER ROBERT BALZAR CONTREBASSE, BASSE MARTIN VALIHORA BATTERIE MYROSLAV CHYSKA GUITARES
S L’Ensemble Yu est présenté par le Centre culturel de Taiwan. Rassemblé autour de Yaping Wang, l’Ensemble Yu plonge au plus profond de ses racines taïwanaises. En chinois « YU » est l’homophone de « Jade » et de « langage ». Depuis des temps historiques reculés, le jade, a toujours symbolisé la révérence envers le Ciel, l’amitié et la bonne fortune. La musique de YU est un pont entre l’Orient et l'Occident, l'ancestral et la modernité, entre la tradition millénaire de la musique taïwanaise et la création instinctive, immédiate et éphémère du jazz. L’ensemble YU marie des éléments empruntés aux traditions musicales de Taïwan, du Japon, d’Inde, d’Arménie, d’Afghanistan et autres pays pour créer un style musical aussi inédit que séduisant. YAPING WANG YANGQIN JÉRÔME FOUQUET TROMPETTE SYLVAIN BAROU INSTRUMENTS À VENT YORAM ROSILIO CONTREBASSE JULIEN CATHERINE PERCUSSIONS
S Le Elemér Balázs Group est présenté par l’Institut Hongrois. Fondé en 2000 par le batteur à la renommée mondiale Elemér Balázs, il est l’un des plus célèbres de Hongrie. Il a remporté le prestigieux prix Fonogram en 2005 et s’est produit dans de nombreux festivals européens (Vienne, Londres, Berlin, La Haye, Prague, Bratislava, Skopje, Roma, Oslo, Glasgow, Madrid…). L’univers musical du groupe se distingue par sa rythmique particulière et son engouement pour les mélodies. Le contraste entre le chant masculin et féminin vient encore agrémenter cette œuvre hybride, produit de la fusion de motifs musicaux issus de différentes cultures. BALASZ ELEMÉR BATTERIE MILAN SZAKONYI CHANT JOZSEF BALASZ PIANO ARON KOMJATI GUITARE PECEK LAKATOS KRISZTIAN BASSE JOZSEF CZIBERE PERCUSSION HORVATH CINTIA CHANT
S Le Jad Salameh Trio est présenté par le Centre culturel canadien. Le pianiste de jazz libano-canadien Jad Salameh puise dans ses racines et revisite la musique libanaise traditionnelle, tout en embrassant le côté moderne du jazz. Vive, optimiste et innovante, l'énergie qui émane de cette musique garantit de capturer vos sens et votre imagination. Reflétant la complexité de notre état d'esprit actuel, les compositions du pianiste nous illustrent une traversée ponctuée de moments d'émerveillement, de vulnérabilité, de folie, d'explosivité et de beauté qui questionne les dichotomies et tiraillements omniprésents dans l'état actuel de l'humanité. JAD SALAMEH PIANO/COMPOSITION BERTRAND BERUARD CONTREBASSE KÉVIN LUCCHETTI BATTERIE
S Le Pent Järve Trio est présenté par l’ambassade d’Estonie. La plupart des compositions sont écrites par Pent, mais le trio travaille ensemble pour créer les meilleurs sons et arrangements possibles. Le premier album du groupe, Kalamaja Session, se caractérise par la recherche de la touche musicale personnelle et des variétés rythmiques entourées de jeux d’improvisation. La musique de Pent Järve Trio s’oriente aujourd’hui vers la légèreté et davantage d’improvisation et puise son inspiration dans tous les genres. PENT JÄRVE GUITARE HANS KURVITS BATTERIE RAIMOND MÄGI BASSE
S Duo 4975 est présenté par le Forum culturel autrichien. Atypique, non classique et inclassable sont certainement les trois adjectifs les plus appropriés pour décrire au mieux le son du Duo 4675. Sœurs dans la vie comme sur scène, Astrid et Beate Wiesinger n'en font – musicalement parlant – qu'à leur tête, quittant les sentiers battus pour faire jaillir un jazz tout en basse, en saxophone et en singularité, rafraîchissant à souhait. Ayant fait du code postal de leur ville natale le nom de leur groupe, les musiciennes cultivent un style aussi admirable qu'excentrique en puisant dans toute la gamme, du jazz à la pop en passant par le blues. ASTRID WIESINGER SAXOPHONE BEATE WIESINGER CONTREBASSE
S Michelangelo Scandroglio et son ensemble sont présentés par l’Institut culturel italien. A peine âgé de vingt ans, Michelangelo Scandroglio est déjà considéré comme l'une des promesses les plus intéressantes du jazz italien. Il a été l'un des lauréats du « Riga International Jazz Bass Competition », du prix « Tomorrow's Jazz 2018 » pour les meilleurs jeunes talents du jazz italien (Veneto Jazz), et a récemment gagné le « Conad Jazz Contest » organisé par Umbria Jazz et décerné par un jury présidé par Paolo Fresu. Il présentera In the Eyes of the Whale, son premier album en tant que compositeur et leader. MICHELE TINO SAXOPHONE ALTO HERMON MEHARI TROMPETTE ALESSANDRO LANZONI PIANO MICHELANGELO SCANDROGLIO CONTREBASSE BERNARDO GUERRA BATTERIE
S Le quintette Jardim est présenté par Camoes-Centre culturel portugais. JARDIM est un jardin imaginaire où tout est possible, une histoire d'amitié entre musiciens qui partagent les mêmes passions et les mêmes valeurs citoyennes et qui ont décidé début 2013 de proposer des rencontres musicales dans des lieux atypiques, pour des associations citoyennes, dans de beaux lieux propices au partage. Un quintette lié par une certaine idée de la musique, une musique sans frontières, sans barrières, sans préjugés. Il joue des standards de jazz, de rock, de folk et de musique du monde avec des arrangements originaux. OULMAN E AMÁLIA est une installation-concert où s’entremêlent la musique d’Alain Oulman, le Fado, la littérature contemporaine avec un texte écrit par Lídia Jorge et les photos du jeune artiste Eduardo Brito. Une création de Pierre Léglise-Costa et Jardim Jazz. BLANCHE INACIO CONTREBASSE SAMUEL JESSET SAXOPHONE SYLVAIN BASSAISTE BATTERIE JOSÉ INACIO PIANO/FENDER RHODES MARIANA FABIAO CHANT CHRISTIAN MASSAS LECTURE
S Le Wojtek Mazolewski Quintet (WMQ) est présenté par l’Institut polonais de Paris. La formation explore l’univers cinématographique de Krzysztof Komeda, légende du jazz polonais, brillant et prolifique pianiste et compositeur, auteur des bandes son d’une soixantaine de films, compositeur attitré de Polański et de Skolimowski, disparu tragiquement et prématurément à Hollywood à la fin des années 60, à l’âge de 38 ans. WOJTEK MAZOLEWSKI CONTREBASSE OSKAR TÖRÖK TROMPETTE, ÉLECTRONIQUE QBA JANICKI BATTERIE, PERCUSSIONS JOANNA DUDA WURLITZER PIANO MAREK POSPIESZALSKI SAXOPHONE TÉNOR
S Le Pablo Held Trio est présenté par le Goethe Institut. Apprécié comme l'un des improvisateurs les plus talentueux et les plus audacieux d'Europe, Pablo Held est un pianiste remarquable, dont le jeu est caractérisé par une grande musicalité, une énergie et un appétit pour le risque, ainsi que par le désir de découvrir constamment de nouveaux territoires. Son dernier album, Investigations, a été célébré au niveau international pour sa subtilité, sa communication profonde et son élégance lyrique.
Après 13 ans de compagnonnage, le trio est connu pour sa communication presque télépathique, mais il a également collaboré avec divers grands noms du jazz, comme John Scofield, Ralph Towner, Jorge Rossy, Dave Liebman et Chris Potter. Il s’associe ici avec le guitariste Nelson Veras. PABLO HELD PIANO ROBERT LANDFERMANN CONTREBASSE JONAS BURGWINKEL BATTERIE NELSON VERAS GUITARE
S Le Tsapis volant Feat est présenté par le Centre culturel hellénique. Pour ce 5e album sorti fin 2019 chez Cristal records, le pianiste et compositeur Stéphane Tsapis, entouré des fidèles Marc Buronfosse et Arnaud Biscay, avait envie de prendre de la hauteur et inviter des voix du monde entier. Pour Jazzycolors, le trio convie la chanteuse franco-grecque Cybèle Castoriadis, avec laquelle il collabore depuis de nombreuses années, pour un voyage imaginaire et poétique en Tsapis volant au-dessus de la Méditerranée… CYBÈLE CASTORIADIS CHANT STÉPHANE TSAPIS PIANO MARC BURONFOSSE CONTREBASSE ARNAUD BISCAY BATTERIE
S Thunderblender est présenté par le Centre culturel irlandais. Thunderblender est un trio bruxellois dirigé par Sam Comerford qui rappelle l’avant-garde américaine, influencé par Henry Threadgill et Tim Berne, avec des références à l’harmonie classique du XXe siècle. Le trio interprète de manière ludique et joyeuse les compositions sombres et imprévisibles de Comerford. La musique explore des émotions intenses, évoluant entre ordre et chaos, improvisation libre et écriture complexe, grooves lourds et moments intimes et fragiles. « Même dans les volées d'improvisation les plus intenses de Thunderblender, les trois musiciens sont intimement liés par la même longueur d'onde intuitive, où liberté et contrôle ne sont que les deux faces de la même pièce. À la fois musclé et mélodique, complexe sur le plan rythmique et rythmé, il y a beaucoup à admirer » Ian Patterson, All About Jazz, sur le premier EP Last Minute Panic, 2017. SAM COMERFORD SAXOPHONE/COMPOSITION HENDRICK LASURE PIANO/LIVE SAMPLER JENS BOUTTERY BATTERIE/SYNTHÉTISEUR
S Herr Bender Feat. Edsun est présenté par la Mission culturelle du Luxembourg en France. Figures emblématiques de la scène musicale luxembourgeoise, le saxophoniste Maxime Bender et le batteur Jeff Herr se sont associés avec le chanteur-danseur Edsun pour leur nouveau projet. A la croisée de pop alternative et de musique improvisée, Herr Bender feat. Edsun réunit les caractéristiques de chacun des trois musiciens : d’un côté le jazz, l’improvisation et la combinaison saxophone/batterie de Bender et Herr. De l’autre, les musiques pop et RnB, le chant, mais aussi la danse et la performance scénique d’Edsun. En résulte une musique résolument contemporaine, qui joue aussi bien avec les codes de la musique pop (des mélodies entraînantes, des rythmes dansables) qu’avec ceux du jazz (l’instrumentation, l’improvisation). EDSUN VOIX, DANSE MAXIME BENDER SAXOPHONE JEFF HERR BATTERIE VITALIY ZOLOTOV GUITARE REZA ASKARI BASSE
Headsor Tails - Pent Järve Trio
Stéphane Tsapis — Igor in the Sky
Astrid Wiesinger — Act of Going - Duo 4675
I never felt this way by Balázs Elemér Group
Noah by Michelangelo Scandroglio
Unlocking Mechanism by Pablo Held Trio
Sur https://soundcloud.com/tags/jazzycolors ou https://soundcloud.com/user-731014294/sets/jazzycolors-2020?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=j_7_jazzycolors_est_de_retour&utm_term=2020-11-08
Musique ancienne d’Ecosse
Découvrez la musique écossaise du XVIIIe siècle avec François Lazarevitch et ses Musiciens de Saint-Julien enregistrés en live au Festival d’Ambronnay. On y parle d’amours, on y chante des berceuses, on se lamente au son du violon, de la viole de gambe, de la harpe, des flûtes, du luth et, bien sûr, de la cornemuse… des musiques à danser aux rythmes entraînants mais aussi des chansons dont les mélodies rappellent furieusement les autres musiques anciennes d’Europe. Avec un petit quelque chose de particulier qui enchante et séduit. https://www.youtube.com/watch?v=7e2hcovSJ7U
THEÂTRE
Podcasts au Théâtre du Rond-Point
Amine Khaled, responsable du comité de lecture du Théâtre, invite des artistes, éclairagistes, scénographes, metteurs en scène, comédiens et auteurs pour partager leur parcours et leur univers. Premier rendez-vous le jeudi 12 novembre avec Dominique Bruguière, éclairagiste notamment de Détails deLars Norén (mise en scène Frédéric Bélier-Garcia), le suivant le 19 novembre avec Gilles Cohen, comédien et metteur en scène présent au Rond-Point récemment avec Mon dîner avec Winston (d’Hervé Le Tellier). Suivront d’autres invitées, telle Alice Zeniter, romancière, metteuse en scène et traductrice prochainement sur les scènes du Rond-Point avec Je suis une fille sans histoire qui sera présenté du 30 mars au 11 avril 2021. Les podcasts sont disponibles sur Spotify, Deezer, Apple Podcast et Audiomeans via https://lespodcastsdurondpoint (prod. Moustic Studio)
Les directs du Théâtre de la Ville (rappel) – les retransmissions en direct sur www.theatredelaville.com et Facebook live. Accès gratuit à l’heure de la représentation et seulement pendant la durée de celle-ci. Voir le programme complet dans « Coronavirus, 27e livraison ».
OPERA
Rappel : Hippolyte et Aricie sera diffusé en direct sur France Musique le 14 novembre à 20 heures en parallèle avec sa diffusion au même moment sur Arte Concerts. Voir la présentation dans « Coronavirus, 24e livraison ».
C'est tout pour aujourd'hui...