26 Septembre 2020
Combats. En hommage à Albert Camus. Combats, pour initier un dialogue nourri entre la science et les arts. Combats, pour favoriser la discussion entre les imaginaires et le débat public. Combats pour Sandrine Treine,r directrice de France Culture, et Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre de la Ville, pour partager leurs enthousiasmes avec le public.
France Culture et le Théâtre de la Ville s’associent pour 10 week-ends de réflexion, de création et de fictions. Chaque mois, un rendez-vous à l’Espace Cardin pour l’enregistrement en public de La Conversation scientifique d’Étienne Klein, le débat L’Esprit public proposé par Émilie Aubry en direct, un spectacle et des lectures en lien avec les grands sujets d’aujourd’hui et la programmation.
Tous les week-ends sont organisés à l’identique
Samedi 14h à 15h La conversation scientifique Étienne Klein / 16h à 18h Lectures / fiction Coordination Blandine Masson / 20h Spectacle
Dimanche 11h à 12h– direct L'esprit public Émilie Aubry / 15h Spectacle
Calendrier 2020/21 : 26 – 27 septembre / 17-18 octobre / 14-15 novembre / 12-13 décembre / 23-24 janvier / 6-7 février / 27-28 mars / 17-18 avril / 29-30 mai / 19-20 juin
Théâtre de la Ville Espace Pierre Cardin – 1, Avenue Gabriel – 75008 Paris
Tél : 01 42 74 22 77. Site : www.theatredelaville-paris.com
Programme des 26 et 27 septembre
Samedi 26 septembre
14 H - La Conversation scientifique - POUR LA RAISON SCIENTIFIQUE - Étienne Klein avec Francis Wolff pour Plaidoyer sur l’universel (Fayard). Lectures de textes par Léon Bonnaffé. Le philosophe Francis Wolff s’interroge sur le socle de l’héritage des Lumières et sur ce qui fonde l’humanisme contemporain. Contre la dictature des émotions et des opinions, défendre la raison scientifique. Contre l’empire des identités, refonder une éthique de l'égalité et de la réciprocité. (Sur France Culture samedi 3 oct., 16h-17h)
16 H - 18 H Fiction-lectures - Combats - LA SORCIÈRE, UNIQUE MÉDECIN DU PEUPLE DEPUIS MILLE ANS - Morceaux choisis dans les œuvres de Jules Michelet et Maryse Condé
Un homme du XIXe siècle et une femme du XXIe siècle, chacun à sa manière, a perçu dans l’image de la sorcière, non seulement le combat des femmes pour la liberté, mais le rôle politique, humain, universel et de consolation (« l’unique médecin de peuple ») qu’elle a tenu, sans oublier la révolte sociale qu’elle incarne au fil du temps. Dans son essai publié en 1862, Jules Michelet défend « la sorcière », il la réhabilite et démontre qu’elle est le produit d’une époque, le Moyen-Âge. Au cœur du régime féodal, il la voit comme « l’expression du désespoir du peuple ». En 1986, Maryse Condé, une femme écrivaine, née en Guadeloupe, décide aussi par le biais du roman de réhabiliter une des sorcières de Salem, condamnée en 1692 : Tituba, la fille de l’esclave Abena, violée par un marin anglais. Par la grâce du roman, elle arrache Tituba à la prison et la ramène dans son pays natal, la Barbade. Elle en fait l’expression du désespoir des esclaves, incarnant la révolte et le courage face au racisme et à la violence des maîtres.
La Sorcière de Jules Michelet. Extraits choisis par Pauline Thimonnier et Blandine Masson. Avec Serge Maggiani Le Narrateur, Sarah Karbasnikoff La Sorcière, Thibault Lacroix Satan. Musique originale Jean-Philippe Viret à la contrebasse. Réalisation Pascal Deux
Moi, Tituba sorcière… de Maryse Condé (Mercure de France). Extraits choisis par Pauline Thimonnier. Lus par Mata Gabin et Renaud Bertin. Musique originale Jean-Philippe Viret à la contrebasse. Réalisation Pascal Deux (diffusion le 4 octobre 20h dans Théâtre & Cie)
20 H - Théâtre LES SORCIERES DE SALEM. Texte Arthur Miller. Mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota. Avec la troupe du Théâtre de la Ville : Élodie Bouchez, Serge Maggiani, Sarah Karbasnikoff, Philippe Demarle, Sandra Faure, Jauris Casanova Lucie Gallo, Jackee Toto, Marie-France Alvarez, Stéphane Krähenbühl, Éléonore Lenne Gérald Maillet, Anne Duverneuil, Charles-Roger Bour .
Dans les Sorcières de Salem, la peste de la rumeur, des « post-vérités » – ici l’invasion de sorcières – ravage une ville qui bascule dans une pulsion puritaine, avec l’appui d’une cour de justice. On dénonce, on pend. On croit sur parole une femme animée par un souci de vengeance. On prône la lutte du Bien contre le Mal. C’était en 1692 dans le Massachusetts, une page sombre de l’histoire coloniale des États-Unis, c’était dans les années 1950 au temps du maccarthisme dont Arthur Miller fut l’une des victimes. Parce que l’histoire peut toujours se répéter, parce que l’intolérance, l’aveuglement sont à nos portes, Emmanuel Demarcy-Mota remet en lumière cette farouche pièce américaine.
Dimanche 27 septembre
11 H – émission en direct L’ESPRIT PUBLIC - Émilie Aubry. Avec le metteur en scène et directeur du théâtre de la ville Emmanuel Demarcy-Mota, l’économiste Julia Cage, la journaliste Christine Ockrent, le politologue Dominique Reynie et Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires Étrangères. Autour des thèmes : la parole a-t-elle encore de la valeur ? Liban, Moyen Orient : au temps des lignes floues. (dimanche de 11h à 12h sur France Culture).
15 H - Théâtre LES SORCIERES DE SALEM.