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Arts-chipels.fr

Coronavirus an 01, 20e livraison. Le fil du temps

Aujourd’hui, propos décousus comme les informations glanées au fil de la semaine. La vie comme elle vient, ou plutôt comme elle reprend peu à peu son cours, comme une belle au bois dormant qui s’éveillerait à petites mesures de son long sommeil.

Coronavirus an 01, 20e livraison. Le fil du temps

Entendre une voix humaine lorsqu’on appelle un service administratif : un rêve inatteignable, surhumain quand se déroule la litanie des messages synthétiques vous demandant de choisir entre des possibilités qui ne correspondent pas à ce que vous cherchez ! Aujourd’hui parler à quelqu’un pour obtenir une information relève de la course d’obstacles et lorsque d’aventure vous finissez par joindre une personne, par vous repaître du timbre d’une voix humaine, c’est pour vous entendre dire que vous n’avez pas appelé le bon numéro et qu’il vous faut refaire le parcours du combattant, coudes au corps, rampant dans les méandres des propositions électroniques pour retrouver à nouveau une autre voix sur deux pattes qui vous oriente, bien sûr, vers un autre circuit… Et je ne parle pas des innombrables essais qui débouchent sur des lignes occupées ou des messages secs… La vie du citoyen moyen est devenue une lutte sans merci face à la machine et le confinement n’a fait que renforcer l’isolement où se trouvent ceux pour qui la vie n’est pas forcément un long fleuve tranquille...

Banksy à l'Espace Lafayette-Drouot

Banksy à l'Espace Lafayette-Drouot

La culture : toujours debout !

Mais foin de complaintes quand le monde culturel et les aventures de la science nous offrent tant d’occasions d’évasion et d’émerveillement. Quelques lieux commencent timidement à rouvrir. C’est le cas du château de Chantilly, sans le parc ni les Grandes écuries (dommage !), des châteaux de Breteuil et de Vaux-le-Vicomte, et de l’abbaye de Châalis. Et, pour les amateurs de street art, l’exposition Banksy est visible à l’Espace Lafayette-Drouot, avec des nocturnes pour répartir l’affluence. Si vous n’avez pas envie de faire quelques heures de queue, vous trouverez, pour savoir si vous voulez braver les aléas d’une visite, un aperçu des œuvres de cet artiste britannique de street art dans…https://www.sortiraparis.com/arts-culture/exposition/articles/193207-l-exposition-banksy-rouvre-a-paris-en-mai-2020-nocturnes. En Allemagne, autres types de programmes : si vous êtes un amateur de rave parties, direction votre voiture pour une séance en drive-in ! C’est assez cocasse de voir tous ces jeunes gens se trémousser en cadence chacun dans leur véhicule tandis que le DJ s’excite sur ses platines…

Coronavirus an 01, 20e livraison. Le fil du temps

Nous, timidement, nous avons repris le chemin de l’extérieur. On regarde avec un peu d’inquiétude les officines de boissons qui se sont converties en des « à emporter » souvent consommés sur place. Notre Premier ministre, à défaut de se faire des cheveux blancs, a vu muter son bouc tendance en une partiellement blanche barbe chenue, portant ainsi sur son visage les stigmates du poids de ses responsabilités. Si certains affichent des bronzages indécents, eu égard au nombre de Parisiens qui se sont jetés sur leurs maisons de campagne, d’autres mettent le cachet d’aspirine à la mode. Ce qui est sûr en revanche, c’est la ruée à venir vers toutes les méthodes miracles pour retrouver la ligne, perdre les kilos disgracieux, retrouver le muscle perdu. Sus aux adjuvants en tout genre, aux machines prodigieuses et aux gourous et coaches en gym, yoga, muscu, running ou trail running qui vous rendront la silhouette disparue.

Coronavirus an 01, 20e livraison. Le fil du temps

La livraison de ce week-end où l’on salue l’Ascension vers des cieux plus cléments de Qui vous savez sera, selon l’humeur du jour, faite de fragments glanés au fil de la semaine. Je vous les livre dans le désordre, espérant qu’ils vous amuseront ou susciteront votre intérêt dans le temps forcément limité que l’activité extérieure vous laisse… Il y a à boire et à manger – mais low fat et low calorie, bien sûr !

Notation musicale.

Coronavirus an 01, 20e livraison. Le fil du temps

Rejouer un morceau, chanter un air tel que son compositeur l’a écrit en suivant une partition n’a pas toujours été l’évidence que nous connaissons aujourd’hui. Il faut imaginer des générations de musiciens, mémorisant à grand-peine des airs à partir de mélodies seulement entendues, les apprenant par cœur pour pouvoir les rejouer. Et le suivant sur la liste mémorisant à son tour l’air transmis par le premier dans un processus de transmission où, des générations après, l’air n’a plus rien à voir avec son motif d’origine. C’est pour éviter ce travers dommageable pour d'aucuns qu’apparaissent progressivement des méthodes de plus en plus précises de consigner les airs. Si l’on atteste l’existence de notations musicales réalisées par des chanoines chargés du chant liturgique dès le VIIe siècle en Europe à Metz et Saint-Gall, elles consistent d’abord en neumes disposés à des hauteurs différentes sur un alignement fictif avant que n’apparaissent les lignes destinées à aider les copistes dans leur report – un, puis deux, puis trois tracés horizontaux pour répartir les notes. Un petit saut de quelques siècles et nous voici le 17 mai 1050. Disparaît un moine bénédictin pour lequel nous gardons un souvenir ému et de la reconnaissance. Guido, chargé par l’évêque Théobald de la direction de l’école de musique de la cathédrale d’Arezzo, une petite ville entre Sienne et Florence, s’est éteint. Ce remarquable pédagogue est à l’origine du système de notation musicale que nous utilisons encore aujourd’hui. Guido d’Arezzo ajoute une quatrième ligne à la notation musicale, calquant l’échelle musicale sur le nombre de jointures et de phalanges des doigts de la main gauche ouverte. Il ajoute aussi au début de chaque ligne une lettre clef qui indique la valeur d'intonation de la série considérée et qu'il a appelée gamma, la « gamme ». Chaque note acquiert ainsi une position absolue et non plus relative.

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Auparavant désignées par les premières lettres de l'alphabet – elles le sont encore dans le système anglo-saxon et allemand, par exemple – les notes sont nommées par Guido selon les premières lettres d’une hymne à Saint-Jean-Baptiste que tous les écoliers chantent à cette époque et dont la mélodie monte de degré en degré.

« UT queant laxis / Pour que puissent
« REsonare fibris / résonner des cordes
« MIra gestorum / détendues de nos lèvres
« FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions,
« SOLve polluti / ôte le péché,
« LAbii reatum, / de ton impur serviteur,
« Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.

Dans le système guidonien, la gamme s’arrête au « la ». Le « si » est ajouté par Anselme de Flandres à la fin du XVIe siècle et le « ut », jugé trop dur à l'oreille, transformé en « do » (Domine ?). Quant au mot solfège, il vient tout simplement des notes « sol-fa ».

La portée de Guido, étendue à cinq lignes, se généralise très vite à l'ensemble du monde musical mais, à la différence des Latins, les Anglais et les Allemands sont restés fidèles aux lettres de l'alphabet pour désigner les notes, en attribuant au « la » sur lequel on accorde les instruments la première lettre de l’alphabet, le « A ». En anglais, do ré mi fa sol la si devient : C D E F G A B. Les aventures du « la » et ses variations sont une autre histoire, tout aussi passionnante.

Dandinement d’humeur

Coronavirus an 01, 20e livraison. Le fil du temps

Les pingouins en visite au musée. Pour tromper l’ennui, faute de visiteurs admis à les fréquenter, les pingouins du zoo, très chics dans leur frac impeccable, ont été autorisés à se balader à leur guise dans les salles du musée Nelson-Atkins de Kansas City sous l’œil vigilant mais complice des conservateurs. Originaires du Pérou, nos volatiles qui ne volent pas ont eu droit à une visite guidée en langue espagnole, excusez du peu ! Drôles d’oiseaux en vérité, avec des goûts artistiques très affirmés : entre Caravage et Monet, nos amis à pattes ont sans conteste préféré le premier ! Doit-on en conclure que leur culture est plutôt classique et que, face à un Matisse, ils crieraient « au fauve ! » Les spéculations sont ouvertes https://www.youtube.com/watch?v=zOqUoo96ssQ&feature=youtu.be

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La disparition de Michel Piccoli

94 ans, c’est plus qu’un bel âge pour mourir. Aux gens de la génération de mai 68 et autour, ça fait forcément quelque chose. On a biberonné nos révoltes avec lui, on a aimé son ironie grinçante, le ton acerbe et un peu à distance qu’il avait pour regarder la réalité, sa manière de s’engager à fond dans les aventures les plus étranges et les plus décalées. Entre le viveur jouisseur de la Grande bouffe et le timide et poétique Monsieur Dame des Demoiselles de Rochefort, il n’a cessé de jouer les caméléons perturbateurs, les trouble-fête et les cyniques, sans jamais se départir de sa sensibilité de gauche. Sautet, Godard, Chabrol, Buñuel, Ferreri, Manoel de Oliveira, Raoul Ruiz mais aussi la jeune garde comme Jacques Doillon, Francis Girod, Leos Carax ou Nanni Moretti : sa carte de visite cinématographique est impressionnante. Et côté théâtre, Peter Brook, Patrice Chéreau ou Bob Wilson ne déparent pas. Sa présence narquoise, toujours avec une légère distance, son timbre de voix parfois réfrigérant et un peu « gravillonnaire » resteront imprimés dans nos mémoires tout comme son anticonformisme dans un temps plus ouvert, il est vrai, plus insolent et comparativement moins « normé », moins politiquement correct que notre époque actuelle.

https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/l-acteur-michel-piccoli-connu-notamment-pour-son-role-dans-le-mepris-est-mort-a-l-age-de-94-ans_3659917.html#xtor=EPR-919-[NLculture]-20200518-[content2]

On peut réécouter et voir Michel Piccoli dans la Cerisaie grâce au Théâtre des Bouffes du Nord : La Cerisaie, pièce d’Anton Tchekhov mise en scène par Peter Brook en 1981 avec Michel Piccoli dans le rôle de Léonid.

Art contemporain : des femmes artistes aussi…

Bridget Riley, For Genji, 1995/1996, huile sur toile de lin, 165 x 228,6 cm, © Droits Réservés, © Cnap, © Photo : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix

Bridget Riley, For Genji, 1995/1996, huile sur toile de lin, 165 x 228,6 cm, © Droits Réservés, © Cnap, © Photo : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix

La rengaine est connue : l’histoire de l’art ne réserve qu’une très faible place aux femmes artistes et celles qui figurent dans les livres consacrés à l’art se comptent sur les doigts des deux mains. Y compris pour la période contemporaine. Raison de plus pour chercher à en savoir davantage en visitant le site créé par le groupe Aware (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions) qui rassemble sept femmes venues d’horizon divers (littérature, musique, doit, comptabilité) a pour ambition de réintégrer les femmes artistes du XXe siècle dans l’histoire de l’art. Prix décerné, colloques et événements, présentation de femmes artistes, place dans les grandes tendances contemporaines de l’art (pop art, abstraction, autofictions…), etc. il y a beaucoup à découvrir dans ce site où se côtoient des plasticiennes œuvrant dans tous les champs de l’art. https://awarewomenartists.com

De Gaulle : un nom prédestiné ?

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Michel Feltin-Pallas, qui anime dans l’Express une délicieuse rubrique sur la langue à laquelle on peut s’abonner, s’interroge cette semaine sur le nom de famille de « Mon général »… Notre grand animateur de la France libre dont le nom est un bel aptonyme – son nom reflète son occupation – aurait un patronyme d’origine germanique ! Il renvoie à une fortification militaire : « walle » serait devenu « gaulle » en passant par les Gallo-Romains qui, incapables de prononcer le « w », l’auraient transformé en « gw ». Le « w » aurait fini par disparaître et une série d’altérations successives auraient mené au « Gaulle » que nous connaissons aujourd’hui. Le chroniqueur s’appuie sur le Dictionnaire historique de la langue française (le Robert) et sur la Revue de la langue française (2019, 3e trim.). Le détail dans : http://tr.news.lexpress.fr/do?8C27887774EBF7E30297C15B6A55BDF1A8174F23B5A2B4648F8C1C50658FF608F0DDEFDD357B07101E8CB9C3B9BB7707A82123118B35003C0AF4C0A4D015E13AF09F3977F4B5E4F4762E4B763B8F933F et l’inscription à la newsletter dans : https://event.lexpress.fr/inscription-lettre-info-sur-le-bout-des-langues

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Confinement : Minecraft, Fortnite et Twitch explosent leurs records !

La période de confinement fait les beaux jours des jeux vidéo comme Fortnite qui a dépassé les 350 millions de joueurs au début du mois de mai ou le jeu vidéo d’aventure et de construction Minecraft qui compte à présent 126 millions de joueurs actifs mensuels dans le monde. Microsoft a renforcé son attrait auprès des enfants et de leurs parents avec une version éducative mise à disposition gratuitement jusqu’à fin juin. Elle a été téléchargée plus de 50 millions de fois depuis son lancement fin mars.

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Les mesures de confinement ont fait exploser les usages en ligne, des réseaux sociaux aux plateformes de divertissement en passant par le e-commerce. Mais il semble que les jeux vidéo soient les grands gagnants de la pandémie. Le phénomène Fortnite (un jeu dit de « Battle royale » où il faut éliminer les autres joueurs et rester le seul survivant pour l’emporter) a dépassé les 350 millions de joueurs début mai. Les jeux sur mobile battent aussi des records, sans compter les plateformes de streaming de parties de jeux vidéo en direct, comme Twitch (Amazon) ou YouTube Gaming. En avril, le nombre d’heures visionnées sur Twitch (y compris de contenus autres que les jeux) a bondi de 48% en un mois. Facebook Gaming a atteint les 291 millions d’heures visionnées en avril, soit +72% en un mois, notamment grâce au lancement de son application de jeux et à des tournois avec des célébrités. Bref, ça donne le tournis !

Sapiens précoce

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Les Sapiens européens que nous sommes sont-ils arrivés 5 000 ans plus tôt qu’on ne le pense ? c’est en tout cas ce que laisserait penser la datation au carbone 14 des restes de cinq fossiles humains accompagnés de leurs outils de pierre. On l’attestait apparu en Grèce il y a 210 000 ans – comme quoi être le berceau de l’homme et celui de la philosophie avaient peut-être partie liée – mais les vestiges découverts dans la grotte de Bachi Kiro en Bulgarie ont réduit à néant cette théorie – fumeuse et inventée par moi, bien sûr… 2 % d’écart dans la datation de l’âge d’homo sapiens europeanus, ce n’est pas grand-chose mais cela pourrait expliquer les innovations apparues à ce moment-là et qu’on attribuait auparavant aux néandertaliens… Quand on sait que les sapiens d’aujourd’hui ne sont pas pur-sang mais des hybrides de sapiens et de néandertaliens, on peut penser que ceux-ci auraient adopté des technologies et une culture venues d’ailleurs…

Un p’tit coup de chaud du réchauffement climatique ?

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Suffit d’se mettre au frais… dans ce qu’on appelle l’océan Austral. Ses températures de surface ont baissé de 0,1° C par décennie depuis les années 1980 alors que dans les autres océans elles n’ont augmenté « que » de 0,6° C – une paille comparée aux 1,1° c partout ailleurs dans le monde ! Tout cela parce que la banquise de l’Antarctique augmente en surface en raison des vents du sud plus forts entre 1982 et 2011 qui entraînent la glace vers le large et réduisent la salinité de la mer en surface. Mais ne croyez pas que vous puissiez durablement y prendre le frais ! Depuis 2015, la tendance s’inverse : la banquise recule à un rythme accéléré. Elle a perdu de 2014 à 2017 autant de glace de mer que l’Arctique en 35 ans ! C’est pas demain la veille qu’on trouvera un endroit protégé du réchauffement climatique !

Planète Mars, des canaux aux coulées de boue.

 

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Mars, la terre des petits hommes verts, la planète rouge a nourri l’imaginaire de la littérature tout particulièrement au tournant entre le XIXe et le XXe siècle. Les observations astronomiques laissent en effet supposer à cette époque l’existence de canaux à la surface de la planète. Mais ces canaux sont-ils une formation naturelle ou le produit de l’activité de créatures non identifiées ? Ne témoignent-ils pas de la présence d’une civilisation très avancée confrontée à la sécheresse ? Il n’en faut pas plus pour débrider l’imaginaire d’H. G. Wells en Angleterre en 1898 et, en France, dix ans plus tard, de Gustave Le Rouge. Si la Guerre des mondes qui narre l’invasion destructrice sur la Terre d’une population martienne aux formes tentaculaires qui pompe le sang de ses victimes a fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques, les deux romans de Gustave Le Rouge qui mettent en scène la planète rouge et ses terribles habitants sont moins connus. Un ingénieur, Robert Darvel, est projeté sur Mars par l’énergie mentale conjuguée d’une assemblée de fakirs. Il y découvre une réalité effrayante : des humanoïdes ressemblant à de gigantesques chauves-souris, qui s’abreuvent de sang. Ces créatures nocturnes servent d’autres vampires, diurnes et invisibles, pourvus de tentacules. Dans le deuxième volume, la Guerre des vampires, les amis de Robert Darvel, depuis la Terre, chercheront à le faire revenir parmi eux. Pour les amateurs de littérature populaire, Gustave Le Rouge est un grand et ses romans sont un véritable régal.

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Mars, comme la Lune, a la dimension de nos fantasmes et les explorations récentes de la planète rouge n’ont pas levé, loin de là, nos questionnements sur cette grosse boule qu’on imagine avoir, à un moment de son histoire, abrité la vie. Les scientifiques formulent aujourd’hui de nouvelles hypothèses qui nous renvoient vers un inconnu à son tour générateur d’imaginaire. Pour eux, les reliefs curieux qu’on prenait sur le sol de Mars pour des coulées de lave pourraient être en fait, pour certains des coulées de boue. On a reproduit en laboratoire les conditions atmosphériques de Mars et constaté que certaines coulées de boue se comportent, dans ce contexte, comme certaines coulées de lave terrestre : elles se mettent en ébullition avant de geler. Dans ces traces ou résidus d’eau qu’on recherche, à la surface comme dans le sous-sol, il pourrait y avoir des fossiles de vies primitives. Brrr ! d’ici qu’on se retrouve avec des monstres de science-fiction et que, comme dans Jurassic Park, on parvienne à les faire revivre !… En attendant, pour les curieux, les deux livres de Gustave Le Rouge, le Prisonnier de la planète Mars et la Guerre des vampires sont disponibles gratuitement en téléchargement sur www.bouquineux.com

Ils poursuivent leurs diffusions. Ne les oublions pas…

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À la Cinémathèque française

Visionner Le Lion des Mongols de Jean Epstein, découvrir un dessin de Gus Van Sant du lycée dans lequel fut tourné Elephant, un petit florilège audio de biopics, réels ou fictifs, de musiciens, une interview de Paul Thomas Anderson à propos de Phantom Thread, écrit à quatre mains avec Daniel Day Lewis, ou des zooms sur quelques acteurs de Freaks de Tod Browning et sur leurs destinées, en plus d'un hommage à Michel Piccoli,c'est sur https://www.cinematheque.fr/

Le documentaire L'Opéra de Jean-Stéphane Bron plonge dans les coulisses de la préparation d'une saison à l'Opéra ! Ce film, diffusé dans son intégralité, sera disponible jusqu'au 24 mai sur operadeparis.fr et france.tvculturebox. On peut aussi voir ou revoir les ballets Cendrillon (Noureev), Giselle (Coralli-Perrot) et Body and Soul (Crystal Pite), ou le très remarquable opéra les Indes galantes (Rameau). Et Boris Godounov à l’Opéra de Paris, jusqu’au 31 mai, sur les mêmes sites.

Danse aux Amandiers de Nanterre

Nanterre-Amandiers diffuse Affordable Solution for Better Living, la première création du duo formé par le plasticien Théo Mercier et le danseur Steven Michel. Le spectacle a reçu en 2019 le Lion d’argent de la danse à la Biennale de Venise.

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Le Musée d’art moderne de la ville de Paris est toujours fermé, mais on trouve sur le site https://www.mam.paris.fr/ les collections en ligne, « Un artiste, un chef d’œuvre », Donations et acquisitions récentes.

Rappel - L’exposition Giorgio De Chirico à l’Orangerie. Un soupçon de peinture métaphysique ? Dans sa visite guidée commentée, le musée de l’Orangerie présente un parcours de l’œuvre de De Chirico, depuis ses débuts, avec ses rencontres (Picasso, Apollinaire, Magnelli, Archipenko…) jusqu’en 1920. La part la plus intéressante de l’œuvre… https://www.musee-orangerie.fr/fr/node/1210/?fbclid=IwAR1AdjUvA8KNNCR6dKauVPcERY1Tc_QRXkrJACWRgwHRfUH8e_2hoDR45PY

Brazil sans coronavirus sur France musique : jazz, pop et bossanova

https://www.francemusique.fr/emissions/retour-de-plage/retour-de-plage-du-mardi-06-aout-2019-74631#xtor=EPR-11-[meilleur]-20200522-[pos4]

Que d’eau, que d’eau ! Avec Brahms, Liszt, Chopin, Ravel, Debussy. Immersion garantie, toujours sur France Musique !

https://www.francemusique.fr/emissions/portraits-de-famille/que-d-eau-que-d-eau-62823#xtor=EPR-11-[meilleur]-20200522-[pos5]

Armide de Lully au Théâtre des Champs-Élysées. Mise en scène Robert Carsen. Direction William Christie • Les Arts Florissants. Décors et costumes Gideon Davey. Chorégraphie Jean-Claude Gallotta. Lumières Peter Van Praet & Robert Carsen https://vimeo.com/420982431/57bba9938d?utm_source=INFORMATION&utm_medium=EMAIL&utm_campaign=RP%2B-%2BDIFFUSION_ARMIDE

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Nuit de la littérature le 30 mai dans les centres culturels étrangers à Paris

La 8e édition de la Nuit de la littérature sera cette année entièrement virtuelle. 15 auteurs étrangers et leurs écrits (en français ou en traduction française) à travers de courtes vidéos qui seront dévoilées entre 18h et 23h. Dès 18h, et toutes les 20minutes, une vidéo sera mise en ligne sur le site du FICEP. Le principe ? 10-15 minutes de lecture par le comédien, traducteur ou auteur s'il est francophone, un court passage en langue originale, et 5 minutes d'intervention de l'auteur qui répondra à quelques questions.

Au programme et par ordre d’intervention : Arne Ulbricht (18h), Cette petite crapule de Maupassant (Goethe Inst.), Fiston Mwanza Mujila (18h20), Tram 83 (Forum culturel autrichien), Constance Chlore (18h40), Alpha béta Sarah (Centre Wallonie-Bruxelles), Naomi Fontaine (19h), Shuni - Ce que tu dois savoir, Julie (Centre culturel canadien), Gérard Guix (19h20), le Cimetière (Inst. Ramon Lull), Tiit Aleksejev (19h40), le Pèlerinage (Ambass. d’Estonie), Hàris Vlavianos (20h), Histoire de la philosophie occidentale en 100 haïku (Centre culturel hellénique), Emilie Pine (20h20), Notes à usage personnel (Centre culturel irlandais), Lisa Ginzburg (20h40), Au pays qui te ressemble (Inst. Culturel italien), Jean Portante (21h), Leonardo (Mission culturelle du Luxembourg), Natacha Henry (21h20), Marie et Bronia, le pacte des sœurs (Institut polonais), Mia Couto (21h40), les Sables de l’empereur (Centre culturel Camoes), Marek Šindelka (22h), la Fatigue du matériau (Centre tchèque), Petrika Ionesco (22h20), le Chant du cygne mécanique (Inst. Culturel roumain), Lo Chi Ch’eng (22h40), les Marges du rêve (Centre culturel de Taiwan).

Lien d’accès et programme détaillé dans https://www.ficep.info/nuit-de-la-litterature

Vivre une Nuit des Molières sans invités.

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Foin des robes longues et des tralala : la cérémonie des Molières, reportée au 23 juin, se déroulera devant une salle vide. « Il n’y aura pas de grand show car pas de public, mais quelques acteurs et actrices seront présents dans la salle pour raconter leur métier, et des archives des éditions précédentes qui sont de grands moments de télévision seront diffusées », selon M. Dumontet, propriétaire de plusieurs théâtres parisiens. Des interventions de danse, de musique et des parodies sont prévues. Le cérémonial de la remise du palmarès (19 catégories) est encore en discussion, mais changera probablement de la traditionnelle ouverture du pli contenant le nom du lauréat. La cérémonie sera diffusée en prime time sur France 2.

Mamma mia !

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À L’institut culturel Italien

Jeudi 21 mai
#PromenadeDansNosArchives : l’amour de l’antiquité avec Alberto Angela et Eva Cantarella ici
Musique / William Greco un concert pour le public de l’IIC de Paris

Vendredi 22 mai
Cuisine / À table avec Maria Greco Naccarato : la recette de la pizza ici
Les autres recettes ici
Samedi 23 mai
Théâtre / Teatro Elfo Puccini (Milan) : « Choéphores, notes pour une Oréstie italienne d’Eschyle » d’après une adaptation de Pier Paolo Pasolini, une pièce d’Elio De Capitani. En ligne sur Viméo à partir du samedi 23 mai jusqu'au samedi 13 juin. Présentation par Elio De Capitani ici. 
Le lien Viméo pour voir le spectacle sera disponible ici à partir de samedi 23 mai à 17h. .

Dimanche 24 mai
#IICCinémaChezVous / « La disparition de ma mère » de Beniamino Barrese (I, 2019, 96’, vostf) une tendre biographie de la mère du réalisateur, célèbre mannequin, malgré les réticences de cette dernière à être filmée.
Présentation par le réalisateur
ici. Pour voir le documentaire inscrivez-vous avant le dimanche 24 mai à 12 heures ici (le documentaire sera disponible du dimanche 24 mai à 15 heures, pour une durée de trois jours).

Lundi 25 mai
#LiberiDiLeggere : Gilda Piersanti lit des extraits de son ouvrage « Un amour parfait » (Le Passage éditions, 2019) un thriller psychologique d’une puissance redoutable

Mardi 26 mai
#PromenadesDansNosArchives / Beatrice Rana (piano) et Ludovica Rana (violoncelle) en concert : Beethoven, Schubert et Brahms ici

Mercredi 27 mai
Jeune Public / "Baz-Art" un atelier d’art avec Giulia D’Anna Lupo
En voyage avec Antonio Pigafetta. Les autres ateliers sont disponibles ici et ici
Littérature / Isabel Violante, un hommage à Edoardo Sanguineti à dix ans de sa disparition

Jeudi 28 mai
#PromenadesDansNosArchives / Une journée napolitaine en compagnie de Erri De Luca, Avion Travel, Maurizio de Giovanni, Gennaro Nasti, Enzo Moscato, Oreste Zevola, Bruno Leone et son Pulcinella…

Vendredi 29 mai
#RaccontareL’Arte / Rachele Ferrario, tout sur « les italiens » à Paris . Giorgio de Chirico, Alberto Savinio, Mario Tozzi, René Paresce, Massimo Campigli, Filippo De Pisis, Gino Severini

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