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Arts-chipels.fr

Coronavirus an 01, 19e livraison. Coup de soleil

Coronavirus an 01, 19e livraison. Coup de soleil

La vie a repris son cours ? Pas tout à fait… Notre environnement quotidien s’est peuplé de masques aux teintes diversifiées, aux imprimés surprenants, aux plissages parfois inédits, aux formes étranges et la cocasserie le dispute au soulagement. Non sans une certaine appréhension toutefois…

Ces créatures bizarres, on les croise aussi bien dans la rue que dans les voitures qui commencent à repeupler les rues. Semi-extraterrestres jetés en plein cœur des humains, créatures hybrides passant soigneusement au large les unes des autres tandis que certains commencent à amorcer un timide rapprochement. On voyage avec le masque, on transporte ses amis à l’arrière pour mettre toute la distance possible et on converse en haussant légèrement le ton pour surmonter le léger étouffement du son que le tissu ou la bande de papier produisent sur la voix. Ce n’est pas le moindre paradoxe que la proximité que nous retrouvons peu à peu s’accompagne d’une mise à distance. Unité des contraires et jeu du yin et du yang dans une forme mouvante qui englobe l’ensemble de la relation…

Coronavirus an 01, 19e livraison. Coup de soleil

L’heure des bilans…

Tout au long de ces longues semaines, au fil de ce filage sans fin où les Parques tissaient parfois une toile funèbre, nous avons résisté, tant bien que mal, aux enfouissements de tous ordres, aux engloutissements dans un monde sans nom et sans saveur, aux baisses de régime, de moral et de forme, aux trous noirs tapis dans les profondeurs de nos consciences, échangeant mots et images, impressions et informations. On a vu fleurir des initiatives en tout genre : pastiches de cinéma, retransmissions de toute sorte, communications archéologiques, mini concerts ou morceaux de musique lâchés sur la Toile, musique participative, théâtre à domicile, dessins largués au hasard des vents des consultations, créations surprenantes, drôles, intellectuellement inspirantes. Souci de parler de soi et des autres dans un même mouvement pour rassembler et unir. D’échanger pour rester humain et échapper aux petites boules à ventouse qui rôdaient dans nos imaginaires en même temps que dans nos vies. Avant de refermer cette veille, quelques nouveaux apports, parvenus ces derniers jours, qui révèlent les grands écarts que nous avons côtoyés avec pour point commun de manifester la vie et le désir de ne pas interrompre complètement le cours de nos vies.

Coronavirus an 01, 19e livraison. Coup de soleil

Vivre à Pleuville en temps de confinement

Cette chronique de la vie ordinaire d'une comédienne de théâtre dont les tournées se sont brusquement arrêtées qui a vécu recluse en Poitou-Charente, isolée, avec ses deux enfants de 8 et 5 ans. Pour résister à la déprime, elle fait de petits films pour donner du sens à ces journées qui se répètent de manière identique, pour résister à la tentation de se laisser aller. Rire et pleurer à quelques minutes d'intervalles, déborder d'énergie et se laisser totalement abattre, se reprendre et surtout, se rêver ailleurs, autrement, avant que le réel ne refasse surface. Un premier film de famille ensemble, un kaléidoscope de petits riens pour faire un pas de côté et dédramatiser. La vie comme elle vient… en 4 épisodes : 

https://vimeo.com/showcase/7084037?fbclid=IwAR0HPkn6J3GNfZ-HYJjRaue-HGtkXHLWOOFQt5-yisgZFoFxfvpzghwkXLg

Coronavirus an 01, 19e livraison. Coup de soleil

Un coin nature avec « la Terre en tête »-

Pour se rappeler que Dame Nature, même à nos pieds, est une chose fantastique. De la robe tachetée de la délicate coccinelle mangeuse des pucerons voraces de nos jardins à la différence entre fleurs et inflorescences en passant par le mimétisme de l’ophrys ou la définition de mots barbares tels que l’anémochorie qui caractérise les dispersions par le vent de diaspores comme les akènes de pissenlit – « Je sème à tout vent », ça ne vous rappelle rien ? – de courtes leçons de botanique et de zoologie sur les animaux et les plantes que nous croisons chaque jour.

https://www.youtube.com/channel/UCp5pgVrb8Z2IQORtI3jRfSA

Coronavirus an 01, 19e livraison. Coup de soleil

Petit retour sur les « trous noirs » de l’âme humaine

Contre l’engloutissement psychique, nous avons imaginé la créativité, réinventé le monde en renouvelant la perception que nous en avions et la manière dont nous le modelions par le simple fait de le penser. Mais les trous noirs existent dans nos vies, comme une réalité obsédante. Ils sont une vue de l’esprit, une métaphore pas forcément très poétique mais parfaitement imagée pour dire la dépression, la plongée verticale vers le rien, l’effondrement direction néant. Leur existence réelle, physique, se trouve à quelques milliers voire millions d’années-lumière de nous, comme une proposition théorique si éloignée qu’au fond elle nous indiffère. Mais voilà-t-il pas qu’on voudrait les rapprocher de nous, les créer chez nous. Les scientifiques en rêvaient mais imaginaient que cela nécessiterait une quantité d’énergie si considérable que le projet paraissait inaccessible. Nous étions donc à l’abri, n’ayant qu’un bête processus mental à gérer, autant dire une image sans consistance. Erreur fatale au temps de la théorie des cordes et des multi-dimensions de l’univers ! Il est théoriquement envisageable qu’un jour nous ayons notre trou noir à domicile – dans un accélérateur de particules, certes, mais néanmoins at home. Qu’on se rassure toutefois. Il ne nous engloutirait pas : les trous noirs physiques que nous pourrions fabriquer iront s’évaporant, sitôt fabriqués… Ne pourrait-on envisager pour nos trous noirs mentaux le même processus volatil ?

Coronavirus an 01, 19e livraison. Coup de soleil

Ils continuent leurs diffusions

Le 16 mai à 19h, Renaud Capuçon et Guillaume Bellon dans la Sonate n° 1 pour piano et violon en la majeur op. 13 de Gabriel Fauré et la Sonate pour violon et piano en la majeur FW8 de César Franck.En utilisant ce lien : CEST

Fortunio à l’Opéra-Comique dans une mise en scène de Denis Podalydès avec l’Orchestre des Champs-Élysées sous la direction de Louis Langrée. Un opéra inspiré de la pièce de Musset, le Chandelier, qui met en scène une belle mariée à un vieux notaire. Elle cède à un fringant militaire, au grand dam du clerc du notaire, éperdument amoureux d’elle… https://www.france.tv/spectacles-et-culture/1417997-fortunio-a-l-opera-comique.html#xtor=EREC-50-[culturebox]-20200515-[gabaritA]&pid=

La Traviata à l’Opéra de Paris (avec Fondation Orange et CNC). L’opéra célèbre inspiré par la Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils qui met en scène une courtisane parisienne abandonne par amour le faste de sons salon parisien avant de mourir de la tuberculose. https://www.france.tv/france-5/passage-des-arts/1437259-la-traviata.html#xtor=EREC-50-[culturebox]-20200515-[gabaritA]&pid=

La musique de films, de Shining à 2001, l’odyssée de l’espace sur France Musique. Avec Atmosphères et Lux Aeterna de Ligeti, le Concerto n°3 et Musique pour cordes, celesta et percussions de Bartók, un hommage à Stanley Kubrick. https://www.arte.tv/fr/videos/087078-003-A/de-shining-a-2001-l-odyssee-de-l-espace-musique-de-films/

À écouter - podcasts

Sur France culture, Un billet dans le cornet, le jazz et les gangsters

https://www.franceculture.fr/emissions/juke-box/un-billet-dans-le-cornet-le-jazz-et-les-gangsters-1

Sur France musique, Les Complaintes criminelles. Chanter le crime.

https://www.franceinter.fr/emissions/la-marche-de-l-histoire/la-marche-de-l-histoire-28-mars-2019

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À l’Institut culturel italien, dont les cours rouvrent en juin

Vendredi 15 mai
Cuisine / À table avec Maria Greco Naccarato : la recette de « il gelato »
Cinéma / projection de « Cinema Grattacielo » [Italie, 2017, 97’, vostf] de Marco Bertozzi, un portrait de Rimini à travers son emblématique gratte-ciel. Présentation du film par le réalisateur ici. Projection en ligne sur notre chaîne  Vimeo à partir du vendredi 15 mai à 18h jusqu'au dimanche 17 mai à 18h.
Inscriptions pour recevoir le lien Vimeo 
ici
Samedi 16 mai
Opéra / « La donna serpente » d’Alfredo Casella au Teatro Regio de Turin

Dimanche 17 mai
Art / Les merveilles d’Italie : les Rolli de Gênes

Lundi 18 mai
Littérature / Une promenade littéraire avec les finalistes du Premio Strega
Littérature / #Liberidileggere avec Giuseppe Schillaci

Mardi 19 mai
Design / à la découverte de la créativité d’Ettore Sottsass

Mercredi 20 mai
Le monde de la recherche / Dalle informazioni sull’epidemia all’epidemia dell’informazione en collaboration avec l’Ambassade d’Italie et le Récif
Jeune Public / Atelier pour les enfants (sur la plateforme Zoom durée 45’)
en français (un peu) et en italien (surtout) à 15 heures en compagnie d’Isabella Santangelo. Inscriptions avant le mardi 19 mai à 16 à l’adresse
cours.iicparigi@esteri.it. Vous recevez une confirmation de votre inscription avec les indications pour rejoindre l’atelier.

Jeudi 21 mai
Musique / William Greco en concert pour le public de l’IIC : hommage à Michel Petrucciani (jazzman)

Vendredi 22 mai
Cuisine / À table avec Maria Greco Naccarato : « la pizza »
Art / Raccontare l’arte : rencontre avec Rachele Ferrario sur les artistes italiens à Paris

Samedi 23 mai
Théâtre / Choéphores, notes pour une Orestie italienne d’Eschyle
d’après une adaptation de Pier Paolo Pasolini, une pièce d’Elio De Capitani (Théâtre de l’Elfo de Milan). En ligne sur notre chaîne Vimeo à partir du samedi 23 mai jusqu'au samedi 13 juin. Présentation par Elio De Capitani
 ici
Inscriptions pour recevoir le lien Vimeo ici
Et quelques vidéos déjà en ligne :

Alessandro Barbero : une histoire des pandémies ici
"Baz-art" avec Giulia D'Anna Lupo : Avez-vous perdu quelque chose ? ici
#Liberidileggere avec Andrea Inglese ici
Paolo Cognetti : littérature et montagne ici
Nicola Lagioia : un Salon du Livre virtuel ici

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Au Goethe Institut. Réouverture le 1er juin. En attendant, quelques programmes

66e Festival du court-métrage d’Oberhausen, du 13 au 18 mai.

https://www.kurzfilmtage.de/blog-festival-2020/

Nuit de la Littérature, en forme virtuelle, sur le site du FICEP, qui rassemble les centres culturels étrangers à Paris. Le 30 mai.

https://www.ficep.info/nuit-de-la-litterature

Jazz à la maison. JazzFromHome, tous les jeudis pendant 5 semaines à 19h : Paul Brändle. https://www.instagram.com/goetheinstitut_frankreich/

Musique classique : Igor Levit au château Bellevue, à Berlin ; Sonate op. 53 « Waldstein » de Beethoven. Un jeune homme véloce et peut-être un peu pressé dans les passages rapides mais par ailleurs plein de finesse et de délicatesse. https://www.youtube.com/watch?v=lC8DBTfJI90

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Je sais pas vous, musique racontée et dessinée. Malin !

Couperin, 27 Ordres pour clavecin https://www.youtube.com/watch?v=jTnY4LXxiEM

Mozart, les Noces de Figaro : https://www.youtube.com/watch?v=jTnY4LXxiEM

Debussy, la Mer : https://www.youtube.com/watch?v=vCuDMY6lY50

Beethoven, 5e symphonie : https://www.youtube.com/watch?v=vCuDMY6lY50

Chostakovitch, Quatuor à cordes n°8 : https://www.youtube.com/watch?v=45GOtPxDgow

Richard Strauss, Ainsi parlait Zarathoustra : https://www.youtube.com/watch?v=NEbgSXop8Cc

Ainsi parlait Zarathoustra, le texte intégral de Nietzsche dit par Michael Lonsdale. Un texte intéressant et plutôt effrayant dit par un comédien exceptionnel, mais qui mérite d’être réécouté pour comprendre la manière dont il fut utilisé : https://www.youtube.com/watch?v=MlvHSb_0IiE

Culture musicale… si vous avez le temps

Les Clefs de l’orchestre. Cette série d’émissions de France Musique est passionnante. Improvisateur et pianiste de qualité, Jean-François Zygel, qui en est le maître d’œuvre et l’animateur, livre chaque fois une écoute précieuse de la musique et nous fait pénétrer dans les arcanes de la composition. Non seulement on rentre dans l’intérieur du morceau mais on acquiert aussi, au passage, des notions de base d’éducation musicale : accords, mélodie, tonalité, arpèges, pizzicati et bien d’autres… De Mozart à Chostakovitch, il nous promène au gré de la musique symphonique avec une passion communicative. Les musiciens de l’Orchestre de Radio France se prêtent à l’exercice de style qui consiste à montrer la partie avant de jouer le tout. Cette manière de faire écouter la musique autrement est tout à fait passionnante. Elle atteste, s’il en était besoin, que la culture et la compréhension des règles qui gouvernent la composition, mises au service d’une approche sensible, loin de tuer l’émotion, offrent un enrichissement qui accroît le plaisir de l’écoute… Quelques liens :

Le Sacre du Printemps : https://www.youtube.com/watch?v=hYsuvsRQvuo

Jupiter (Mozart) : https://www.france.tv/france-5/les-clefs-de-l-orchestre-de-jean-francois-zygel/1009819-symphonie-n-41-jupiter-de-wolfgang-amadeus-mozart.html

Roméo et Juliette (Prokoviev) https://www.youtube.com/watch?v=C9WsHVuVhJs

Danses symphoniques (Rachmaninov)

https://www.youtube.com/watch?v=j_wVtqUNBCk

9e symphonie (Chostakovitch) https://www.youtube.com/watch?v=AW6e4EefpUM

La Danse macabre (Saint-Saëns) et l’Apprenti sorcier (Paul Dukas).

https://www.youtube.com/watch?v=eBPtuYjG8Ko

Giovanni Perluigi da Palestrina, un musicien du XVIe siècle à qui l’on doit des madrigaux à partir de poèmes de Pétrarque et de Boccace et de magnifiques messes… des merveilles vocales d’une grande pureté …

Madrigaux (1er Livre) : https://www.youtube.com/watch?v=gxLhGlVIQ_0

Missarum Liber Primus https://www.youtube.com/watch?v=sJ4i83OdsqI

Missa papae Marcelli https://www.youtube.com/watch?v=bhufzaZB2DM

Lamentations du prophète Jérémie https://www.youtube.com/watch?v=6JGN3PvALuE

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Une petite page de littérature

Avec un retour vers la réalité sociale…

Victor Hugo, Au peuple – Extrait des Châtiments (1853)

Il te ressemble ; il est terrible et pacifique.
Il est sous l'infini le niveau magnifique ;
Il a le mouvement, il a l'immensité.
Apaisé d'un rayon et d'un souffle agité,
Tantôt c'est l'harmonie et tantôt le cri rauque.
Les monstres sont à l'aise en sa profondeur glauque ;
La trombe y germe ; il a des gouffres inconnus
D'où ceux qui l'ont bravé ne sont pas revenus ;
Sur son énormité le colosse chavire ;
Comme toi le despote il brise le navire ;
Le fanal est sur lui comme l'esprit sur toi ;
Il foudroie, il caresse, et Dieu seul sait pourquoi ;
Sa vague, où l'on entend comme des chocs d'armures,
Emplit la sombre nuit de monstrueux murmures,
Et l'on sent que ce flot, comme toi, gouffre humain,
Ayant rugi ce soir, dévorera demain.
Son onde est une lame aussi bien que le glaive ;
Il chante un hymne immense à Vénus qui se lève ;
Sa rondeur formidable, azur universel,
Accepte en son miroir tous les astres du ciel ;
Il a la force rude et la grâce superbe ;
Il déracine un roc, il épargne un brin d'herbe ;
Il jette comme toi l'écume aux fiers sommets,
Ô peuple ; seulement, lui, ne trompe jamais
Quand, l'œil fixe, et debout sur sa grève sacrée,
Et pensif, on attend l'heure de sa marée.

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Jacques Brel - Paroles

Derrière la saleté s'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés et les visages mous
Au-delà de ces mains ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain ou qui sont poing levé
Plus loin que les frontières qui sont de barbelés
Plus loin que la misère il nous faut regarder

Il nous faut regarder ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté, les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidèle, le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle, le bateau qui revient
L'ami qu'on sait fidèle, le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle, le bateau qui revient

Par-delà le concert des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère des hommes qui ont peur
Par-delà le vacarme des rues et des chantiers
Des sirènes d'alarme, des jurons de charretier
Plus fort que les enfants qui racontent les guerres
Et plus fort que les grands qui nous les ont fait faire

Il nous faut écouter l'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s'endort doucement
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s'endort doucement

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Le jour d’« après »…

Coronavirus an 01, 19e livraison. Coup de soleil

Depuis une semaine, nous avons franchi un seuil. Nous avons repris des couleurs sous le soleil. Le temps s’est remis en marche. De nouveaux signes apparaissent à l’horizon. Côté culture, des frémissements se font sentir. On commence à recevoir des informations sur les décalages de sorties de films, les nouvelles sorties, les projets de festivals. Côté théâtre, des actions sont en préparation. On n’en est plus à meubler l’attente ou à développer des Forget-me-not (des myosotis) postés sur la Toile, mais déjà dans l’action. Si nul ne sait à quoi ressemblera le paysage d’après – on espère en tout cas qu’il ne ressassera pas les jours d’avant comme une assemblée d’anciens combattants se racontant leurs batailles – on espère que la privation partielle d’activités culturelles réveillera une appétence nouvelle.

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Le Théâtre de la Ville : ouvert cet été

Emmanuel Demarcy-Mota et son équipe envisagent leur action en s’appuyant sur quatre piliers : la culture, la santé, l’éducation et la justice. Plusieurs propositions ont guidé la période récente. Avec la Troupe de l’imaginaire, les « consultations poétiques et scientifiques » par téléphone, en 15 langues ont initié une autre manière d’échapper au confinement physique mais aussi mental. Des rencontres européennes se tiendront en mai-juin dans une forme qui dépendra de l’évolution de la situation avec l’objectif de construire une nouvelle Europe des sciences, de l’environnement et de la jeunesse. Des propositions de plein air se tiendront dans les jardins, les parcs, les Ehpads, les écoles et les cours de lycée. Durant tout l’été, à l’Espace Cardin, un travail en partenariat avec les médecins de l’hôpital de la Salpêtrière, des jeunes artistes et des soignants, s’intéressera au mouvement sur les thèmes « normalité et anormalité » et « liberté de mouvement, liberté de pensée ». Au Théâtre des Abbesses, des ateliers de pratique de danse et de théâtre seront ouverts à tous.

Une saison 2020-2021 liée aux incertitudes de la situation

L’obligation possible de distanciation physique des spectateurs, la présence ou non de compagnies européennes ou internationales sont des composantes fondamentales du programme à venir et influeront sur la programmation. Investir des lieux publics – jardins, parcs, stades – et faire du lieu théâtral un lieu de parcours avec des propositions théâtrales et chorégraphiques ouvriront la voie à une autre manière d’imaginer le monde dans une optique durable et solidaire.

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Le Festival de Cannes n’aura pas lieu, mais les films sélectionnés seront estampillés « Festival de Cannes » et les coups de cœur des organisateurs seront présentés lors des divers festivals internationaux. Par ailleurs, un groupe d’étudiants en cinéma a décidé de créer un journal TV de ce qu’aurait dû offrir le Festival, sur la chaîne Citizen Cannes TV : https://www.youtube.com/citizencannes/ et sur twitter #Cannes2020

Cinéma d’été. Un film allemand, Lands of Murders, devrait sortir le 29 juillet. Tourné en Ukraine, ce thriller met face à face deux policiers aux méthodes opposées confrontés à la disparition de deux jeunes adolescentes dans une Allemagne tout juste réunifiée. Dans un climat post-RDA sous tension où les industriels véreux de l’Ouest se partagent les nouveaux territoires, le film reprend, en l’adaptant à cette période particulière de l’histoire de l’Allemagne, le film espagnol La Isla Minima qui se déroulait dans l’Espagne postfranquiste. Quand l’affrontement de deux individus reflète un malaise social plus en profondeur.

Cinémas d’automne

Le 16 septembre, sortie d’un film anglais dans la lignée du cinéma social où les Britanniques excellent : Rocks, de Sarah Gavron, qui dépeint, dans une ville de Londres pluri-ethnique et culturelle, les difficultés d’une jeune fille au moment où les questionnements de l’adolescence rencontrent de plein fouet les difficultés de la vie sociale.

Effervescence dans tous les sens. Ce festival mâconnais, placé sous le signe polysémique du mot « sens », fête sa 5e édition, du 7 au 12 octobre prochain. Il se concentre cette année sur des films grand public susceptibles de faire revenir les spectateurs dans les salles obscures. Une quinzaine de films en avant-première, composés pour moitié des films attendus pour la rentrée et pour le reste, « Quintessence », des films à venir (qui feront l’objet d’un Prix du Public), une sélection sur le thème des cinq sens et une autre destinée à un public de collégiens et de lycéens, « Adolé-sens ».

Arts-chipels vous salue bien!

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