9 Mai 2020
Nous laisserons-nous aller ? Entre confinement et déconfinement, le cul entre deux chaises, la ville respire autrement. Le joli mai sera le mois de tous les dangers, celui de la liberté retrouvée qui ne peut être qu’encadrée, emmasquée, encapsulée…
L’univers de la Toile est désormais l’histoire d’une seconde vie. Vie factice, médiatisée, vie transitoire, éphémère, mais vie intense… Chacun y est allé de son action et le bruissement infini et infiniment répercuté des échos qui se chevauchent, se croisent et se mêlent font qu’on ne sait plus vraiment quelle oreille tendre. Abondance de biens dont quelques-uns figureront dans un désordre créateur, comme à l’accoutumée, dans cette dix-huitième livraison, que j’espère une des dernières si elle n’est pas l’ultime.
Cette sortie de confinement – sous contrôle et sans doute pas sans incident prévisible – sera, je l’espère, l’occasion de célébrer une dernière fois l’humour, cette politesse du désespoir, qui a traversé les neuf semaines d’enfermement absolu – et pas seulement philosophiques – que nous avons subi, à corps plus ou moins défendant. Nous y avons retrouvé le plaisir de la correspondance, savouré avec un étonnement renouvelé des formes de communication enfouies dans la course devenue folle de l’enchaînement des jours, fait aujourd’hui ce que nous avions le temps de ne plus remettre à demain, laissé de côté les mille et un minuscules arguments que nous utilisions comme excuses pour nous autoriser à nous éparpiller et à procrastiner.
La leçon sera-t-elle profitable ? Ou voudrons-nous, dans un ultime sursaut, rattraper le temps « perdu » en nous précipitant à nouveau dans le tourbillon toujours plus accéléré de notre époque dont l’un des credo pourrait bien être : malheur aux lents… Il est facile, pour ceux dont je suis, de philosopher sur l’arrêt sur image qu’ont constitué ces semaines de suspension du temps. Sans danger de perte de revenus, dans un environnement où l’on conserve l’espace pour respirer, dans la sécurité d’un cocon, avec le fil ténu mais néanmoins solide d’un télétravail qui vous rattache à la vie « normale », vous focalise sur des tâches à accomplir, des devoirs à remplir.
Dans le monde des privilégiés dont nombre d’entre nous font partie, le confinement n’était pas la peur, nue, d’une promiscuité obligée et mortifère dans une vie quotidienne où l’exiguïté des espaces de vie et le service rendu aux autres faisait rôder le danger. Aussi convient-il aujourd’hui d’adresser tout d’abord un grand merci à tous ceux qui n’ont cessé d’être là et pour qui chaque combat mené contre la maladie, chaque jour gagné sur l’angoisse pour soi et les autres a pesé doublement. De diriger nos pensées vers ceux qui n’ont pas eu notre chance, ceux dont les statistiques ont tristement attesté la réalité dans une France de plus en plus à deux vitesses où augmente chaque jour le nombre de laissés pour compte. De penser aussi aux saltimbanques précieux, uniques, incomparables qui animent l’autre face de notre vie, celle qui respire parce que l’art existe, celle qui s’évade dans une note de musique ou un dialogue de théâtre, celle qui découvre dans un tableau un horizon lointain et dans un livre une deuxième vie, celle qui communie dans ce plus grand que nous-mêmes qu’est la création. Les retrouver sera un devoir en même temps qu’une joie et un hommage rendu à l’aide qu’ils nous ont apportée au long de ces semaines difficiles en nous invitant à sortir de nous-mêmes.
Faudrait sûrement nettoyer un peu...
Alors, on se téléphone ?
La promiscuité, ça laisse à réfléchir…
Notre exercice physique c’est devenu...
Et nos bains de soleil ont pris une drôle d’allure
Quant à nos vacances, elles risquent de ressembler à ça
Et je ne vous parle pas de ce qu’on est devenus après deux mois de confinement.
Sur le plan alimentaire...
Niveau coupe de cheveux, il y a aussi un peu de travail à prévoir…
Avec des résultats qui peuvent laisser dubitatif.
C’est pareil pour la barbe : à revoir
… et pour notre silhouette, il y a des petites choses à revoir…
Nos chers compagnons, nous les avons mis à contribution…
Certains, trop sollicités, sont HS.
Quant à notre training en langues étrangères, il a laissé à désirer !
Au long des semaines écoulées...
Nos pages culturelles sur la publication suivante...
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