25 Avril 2020
Ils sont venus, ils sont tous là, les charognards qui se nourrissent de la crédulité des peuples et de leur naïveté. Jusqu’aux scientifiques qui nous jouent, tel Luc Montagnier, la pièce des apprentis sorciers – Chinois comme il se doit – dépassés par leurs découvertes, qui provoquent une pandémie qu’ils ne peuvent arrêter. Il faut dire qu’un certain Donald, qui n’était pas le canard cancanant popularisé par les dessins animés, avait servi d’illustre prédécesseur…
Nous voilà revenus au plus fort des croyances magiques. Le 11 mai prochain, c’est la libération, une apocalypse joyeuse qui risque de nous valoir quelques désagréments. Pourtant les religions de tout poil nous avaient annoncé pis que pendre sur notre destinée. Après avoir soutenu – croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer – que le Covid ne toucherait pas les fidèles de Dieu – « Vous croyez que Dieu réunirait les siens dans sa maison pour être contaminés par le virus ? Bien sûr que non » – mais atteindrait tous les déviants – incroyants, femmes avortées ou à avorter, homosexuels, la liste est longue – c’est toute l’humanité qui se trouvait punie du comportement erratique des hommes et chacun y était allé de sa mise en garde. Les pasteurs de tout poil ont tonitrué. Repentez-vous, la fin du monde est proche. Faux prophètes de tous les pays, unissez-vous ! Témoin ce discours de Kenneth Copeland. Saisissant, Alleluia ! On pensait que ça n’existait qu’au Moyen Âge et dans la littérature, mais parfois la réalité dépasse la fiction…
https://www.youtube.com/watch?v=OSIrQBGfUtw&feature=youtu.be
Et Dieu reconnaîtra les siens
Croyez, disent ces prophètes de malheur, vous n’en mourrez pas moins mais vous serez sauvés. L’un de ces prêcheurs opportunistes affirme même, en rassemblant ses fidèles, que nés deux fois en tant que croyants, ils ne risquent pas de mourir puisqu’on ne meurt qu’une fois. CQFD, sans rire. On ne perd pas le nord, on garde le sens du commerce – n’oubliez pas de verser à mon Église les oboles qui s’imposent pour vous laver de vos péchés. On vend des mouchoirs oints d’eau bénite pour mieux pleurer. On fustige le « canular » que constitue le complot ourdi par l’OMS, on en profite pour classer l’IVG dans les procédures médicales non essentielles… L’irrationnel s’établit en maître et ouvre les vantaux en grand à toutes les escroqueries, tant intellectuelles que financières.
Pas responsables mais coupables
L’exposition Greco nous montrait, il n’y a pas si longtemps une saisissante Ouverture du cinquième sceau de l’Apocalypse qui faisait apparaître les âmes des martyrs immolés au nom de Dieu dans des corps torturés et tortus tendant leurs bras vers la divinité pour réclamer vengeance. L’Apocalypse est au cœur de ces discours de fin des temps. Chaque fois que l’équilibre social – ou considéré comme tel – et le fonctionnement bien huilé du système sont remis en question, les images de l’Apocalypse reprennent du service. Elles ont toujours accompagné les épidémies tant ces phénomènes qui échappent à notre contrôle ne pouvaient que renvoyer à un châtiment venu d’ailleurs. Une punition qu’au fond de nous-mêmes nous considérons comme méritée, guidés par une culpabilité réprimée en surface mais enfouie en nous comme un chancre. Nous récoltons ce que nous avons semé, l’image remonte à loin. Avant même d’enfreindre les règles inscrites sur les tables de la Loi rapportées par Moïse, il faut bien nous punir d’avoir goûté aux fruits de l’arbre de la connaissance…
Un peu de culture sur l’Apocalypse
Sans remonter au récit de l’Apocalypse de Jean, faisons un petit arrêt sur la Tapisserie ou Tenture de l’Apocalypse exposée dans une salle du château d’Angers. Monumentale, cette tapisserie de 140 mètres de long – 100 ont échappé à la destruction et nous sont parvenus aujourd’hui – et de 4,5 mètres de haut, commandée vers 1375 par le duc Louis Ier d’Anjou, est le plus important ensemble de tapisseries médiévales subsistant à l’heure actuelle. La Tenture est révélatrice de l’art pictural de la fin du Moyen Âge, entre héritage de l’iconographie des siècles passés et réalisme de plus en plus prononcé dans le traitement des architectures et la perception de la tridimensionnalité. Ses dessins sont confiés à Jean (ou Hennequin) de Bruges, peintre du roi, son tissage aux ateliers parisiens de Nicolas Bataille. Tapisserie de lice réalisée sur de grands métiers sur lesquels sont montés des fils de laine non teintés, l’Apocalypse d’Angers est une tapisserie dite « sans envers » : tous les arrêts de fils sont cachés à l’intérieur même du travail, donnant ainsi un résultat parfait des deux côtés, ce qui permet de voir, en retournant la tapisserie, ses couleurs d’origine plus éclatantes, ses verts et ses jaunes aujourd’hui disparus.
La leçon d’histoires de la Tapisserie
La Tenture figure les différents chapitres de l’Apocalypse (une « révélation » et non une catastrophe, contrairement à l’usage actuel du mot) retracés par Jean au ier siècle de notre ère, en y mêlant un univers graphique débordant d’imagination, peuplé d’anges et de démons, de chevaux à têtes de lion et à queue de serpents, de dragons multicéphales, de ruisseaux de sang et de sauterelles tueuses, conformément au texte dont elle tire son inspiration.
Mais elle constitue aussi un formidable document sur les dernières décennies du xive siècle. Elle résonne du fracas de la Guerre de Cent Ans, met en scène les Anglais et celui en qui on a voulu reconnaître le cruel Prince Noir, témoigne de l’architecture des châteaux et des villes de son temps lorsqu’elle met en scène la chute de Babylone ou la Jérusalem céleste, ou évoque les femmes à leur toilette avec la Grande Prostituée. Le spectre de la Grande Peste de 1347 qui décime un tiers de la population européenne y chevauche sans relâche, comme la famine qui rôde. Mais au bout des cataclysmes que déclenchent les bluesmen angéliques jouant des trompettes de l’Apocalypse se trouve l’espoir, et tel est le message grand format que le duc adresse à ses administrés pour faire passer la pilule d’une époque bien amère… Vertus d’un au-delà salvateur où les méchants seront punis et les bons récompensés…Vertus de la perfection du chiffre 7, la Tenture compte 7 panneaux sur deux registres en hauteur comme il y a 7 trompettes de l’apocalypse…
Pochades et polichinelleries
Supposons un instant que l’on passe de la perfection du 7 aux valeurs du 3, magie des nombres premiers et trinité céleste ! et qu’on n'accorde au trio de valeur que profane en nous projetant dans le siècle Classique... Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. Foin du monde plein de bruit et de fureur des baroques et des romantiques qui vont à leur manière se plonger avec délectation dans un moyen âge apocalyptique ! et place à l’équilibre, à la mesure et à la cadence des vers.
Pour commencer, nous remonterons à l’ancêtre, au grand ancien, en ayant une pensée attendrie pour celui qui eut tant de mal à s’inscrire dans le cadre. Ça débordait de partout, dans son écriture, même à coups de flagellations littéraires, et Victor Hugo ne s’y est pas trompé dans sa musique des vers. Corneille, puisqu’il faut le nommer, qui a tant de collégiens barbé mais a les mêmes enchanté, dès quelques années passées. Corneille anônné, Corneille détesté mais Corneille acclamé ! Dans son Covid, pièce justement célèbre, le voici qui déclare :
Ô rage, ô désespoir, ô virus ennemi,
Ai-je donc tant vécu pour voir la maladie
Envahir la planète, gagner chaque pays,
Et nous mettre à genoux en bouleversant nos vies ?
Monde qui te croyais bien plus puissant que Dieu,
Soudain tu t’arrêtas, fébrile, infectieux,
Te pliant à la loi d’un virus malicieux
S’attaquant tour à tour aux jeunes et aux vieux !
Ô cruel souvenir de notre vie passée,
Bonheur de tant de jours en un jour effacé,
Nouvelles dispositions pour la vie confinée,
Précipice élevé d’où tombe l’humanité !
Faut-il d’ores et déjà voir triompher le mal
Et mourir en silence au fond d’un hôpital ?
À l’heure où le progrès nous paraissait normal,
Force est de constater que la chute est brutale.
Et vous, par vos exploits glorieux médecins,
Infirmières, soignants qui du soir au matin
Vous donnez corps et âmes pour sauver le prochain,
Remerciés aujourd’hui, le serez-vous demain ?
Et toi, microscopique qui veut détruire nos vies,
Prions, prions sans cesse pour que tu sois détruit !
Va, quitte désormais le grand ou le petit,
Par la main de la Science à qui l’on te confie !
Racine, par la concurrence alléché, lui tint à peu près ce langage dans un vibrant dialogue opposant Virus et Chloroquine
CHLOROQUINE, en sortant
[...]. Ah, Seigneur ! Vous voici.
Hé bien, il est donc vrai que Virus m'abandonne ?
Il faut nous confiner. Et c'est lui qui l'ordonne.
VIRUS
N'accablez point, Madame, un prince malheureux.
Il ne faut point ici nous attendrir tous deux.
Un corona cruel m'agite et me dévore,
N’aggravez pas ma peine en gémissant encore.
Il en est temps. Forcez votre plainte à se taire ;
Et tant que durera l’ordre du ministère,
Suivons l’isolement dans toute sa rigueur.
Et autant vous le dire, ça va durer, mon cœur !
Car enfin, ma Princesse, il faut nous confiner.
CHLOROQUINE
Ah ! Cruel, est-il temps de me le déclarer ?
Qu'avez-vous fait ? Hélas ! Je me suis crue aimée.
Au plaisir de vous voir mon âme accoutumée
Ne vit plus que pour vous. Ignoriez-vous ces lois,
Quand je vous l'avouai pour la première fois ?
VIRUS
Sachez, ma Chloroquine, que ça vient de sortir
J’ai pu longtemps vous voir et me laisser séduire.
Pouvais-je alors savoir qu’en un proche avenir
Un pangolin chinois allait nous désunir ?
Je tremble maintenant de mourir sous vos yeux,
Je crois bien, ma princesse, qu’il faut nous dire adieu.
Je sens bien qu’avec vous je ne saurais plus vivre,
Du coronavirus il faut vous éloigner ;
Et je ne dis cela que pour vous protéger.
CHLOROQUINE
Hé bien ! crevez tout seul, racontez vos histoires :
Je ne dispute plus. J'attendais, pour vous croire,
Que cette même bouche, après mille serments
D'un amour qui devait unir tous nos moments,
Cette bouche, à mes yeux s'avouant infidèle,
M'ordonnât elle-même une absence éternelle.
Moi-même, j'ai voulu vous entendre en ce lieu.
Je n'écoute plus rien, et pour jamais, adieu.
Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?
Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de murs me séparent de vous ?
Que le jour recommence, et que le jour termine,
Sans que jamais Virus puisse voir Chloroquine,
Sans que de tout le jour je puisse voir Virus ?
Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !
L'ingrat, de mon départ consolé par avance,
Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?
Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts.
VIRUS
Je n'aurai pas, Madame, à compter tant de jours.
Pour vous dire le vrai, vous me brouillez l’écoute,
C’est pas ma faute à moi, comptez donc sur Raoult !
L’État en a tranché, je ne puis disputer.
Plutôt que de gémir, allez vous faire tester...
CHLOROQUINE
Seigneur, c’est donc ainsi que vous me malmenez !
Je ne parle pas même d'un heureux hyménée :
La couronne à Virus m'aurait-elle répudiée ?
Pourquoi m'enviez-vous l'air que vous respirez ?
VIRUS
Hélas ! je n’y peux rien, il est contaminé !
Je n'y résiste point ; et je sens ma faiblesse :
Il faudrait vous combattre et vous craindre sans cesse,
Et sans cesse veiller à retenir mes pas
Que vers vous à toute heure entraînent vos appas.
Acceptez de comprendre que l’Art d’aimer qu’Ovide
Nous a légué jadis a péri du Covid !
CHLOROQUINE
Il y a des solutions, Seigneur, et le gel et le masque
Ne pourraient-ils servir à préserver nos frasques ?
VIRUS
Vous êtes, mon lapin, lente à la comprenette.
Je respecte la loi, je suis un homme honnête,
Et si le feu vous brûle en votre fondement,
Branchez-vous sur YouPorn pour le contentement.
A quoi m'exposez-vous ? Et quelle contredanse
Me faudrait-il payer pour votre incontinence ?
CHLOROQUINE
Vous ne comptez pour rien les pleurs de Chloroquine !
VIRUS
Je les compte pour rien ? Non, mon chou, ça me mine !
CHLOROQUINE
Quoi ? Pour d'injustes lois que vous pouvez changer,
En d'éternels chagrins vous-même vous plonger ?
Dites, parlez.
VIRUS
Hélas ! J’ai grand-peur de crever !
CHLOROQUINE
Vous êtes empereur, Seigneur, et vous toussez !
VIRUS
Oui, Madame, il est vrai, je tousse, j’éternue,
Naguère, je le sais, vous me portiez aux nues,
C’en est fait, à présent, de qui fut votre roi.
De goût je n’en ai plus, j’ai perdu l’odorat.
Certes, en se confinant, le malheureux Virus
Passera, à vos yeux, pour un grand malotru.
Mais croyez-moi, Madame, le moment est propice.
Pour les gestes barrières qui m’évitent l’hospice,
Et ne comptez pas trop sur ma témérité
Pour passer avant l’heure à la postérité.
Philippe Zard
Molière, qui ne voulait pas être en reste et qui n'avait pas demandé à Corneille de l'aider, prit sur lui de conclure…
« Oh ! Oh! je sens bien que ça barde,
Tandis que de Macron je me tiens bien en garde
Ce salaud de virus détourne mes ardeurs,
Aux voleurs, aux voleurs, aux voleurs »
p.c.n.c., Les Précieux ridicules, sc. IX.
Ne manquait dans ce paysage plein d’harmonie que La Fontaine. Dans le contexte qui est le nôtre de la vertu classique, voici, sans parodier un texte qui mérite qu’on le relise pour lui-même, les Animaux malades de la peste. Comprendra qui veut ce qui se cache derrière et où sont les responsabilités !
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
À chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Étant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Âne vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Lorsqu’on fera les comptes sans jugement dernier, il sera toujours temps de vouloir méditer qui de tous ces prophètes, de tous ces dirigeants a fait ces vaguelettes…
Au rayon des distractions, les nouveautés de la semaine
Musique pour commencer
La 5e Symphonie de Beethoven, tout le monde connaît, bien sûr, au moins les premières mesures. Elle inspire cette charmante vidéo qui raconte l’art – graphique – d’écrire ou plutôt de dessiner entre les lignes… de la partition, bien sûr !
Opéra, comique ou pas
Fantasio d’Offenbach ou la Flûte enchantée de Mozart ?
Il s’en est fallu de peu pour que cette œuvre de Jacques Offenbach disparaisse à jamais, emportée par les flammes lors de l'incendie de l'Opéra Comique en 1887 ! Fantasio, restauré en 2013, revit aujourd’hui entre les mains de Thomas Jolly et Laurent Campellone. Cet opéra méconnu emprunte évidemment à Musset – le livret est écrit par Paul, d’après l’œuvre d’Alfred, ça reste dans la famille. Pour résumer, le jeune Fantasio a perdu le goût de la vie, il rêve de changer de peau. Justement, le bouffon du roi vient de mourir : pourquoi ne pas le remplacer ? Or personne n’aimait plus le défunt que la princesse Elsbeth, promise à une désolante union politique. Le nouveau bouffon va amener la princesse à écouter son cœur. Jusqu’où se laissera-t-elle séduire ?
Quant à la Flûte enchantée à l’Opéra de Lyon (sous la direction musicale de Stefano Montanari ) est une très gracieuse création. Sur fond de vidéo, la mise en scène des vidéastes Pierrick Sorin et Luc De Wit immerge le spectateur dans le cœur d’un spectacle féerique délicieux, plein de poésie et de fraîcheur. https://www.france.tv/france-3/tous-a-l-opera-2018/963883-la-flute-enchantee-a-l-opera-de-lyon.html#xtor=EREC-50-[culturebox]-20200424-[gabaritA]&pid=726375-1438200347-d79eef8b
Côté musique, France Musique offre une balade de l’intérieur dans le fonctionnement des instruments de musique. De l’histoire de l’instrument au « Comment ça marche », on va du violon à l’orgue et de la trompette aux percussions ou au cor d’harmonie…
Une chaîne YouTube pour la Nouvelle Athènes, centre des pianos romantiques. Si vous vous intéressez aux pianos anciens et à la perception particulière qu’on a de la musique sur ces instruments anciens, cette association restaure des pianos romantiques et organise des masterclasses tant sur la restauration des pianos anciens que sur l’interprétation particulière qu’ils engendrent. Elle reconstitue, dans les concerts qu’elle organise, des programmes tels qu’on les concevait à l’époque romantique. Elle ouvre en confinement une chaîne YouTube. https://www.youtube.com/channel/UCuy4vDC9sADc0Nc2lugMZTA?view_as=subscriber
Théâtre de la Ville
L'ensemble de la programmation prévue jusqu'à mi-juillet est annulée mais Emmanuel Demarcy-Mota, l'équipe et la troupe du Théâtre de la Ville poursuivent leurs propositions artistiques pour la période de confinement et au-delà.
- Jusqu’en mai, les Consultations poétiques se poursuivent et s’ouvrent aux langues étrangères (grec, arabe, anglais, espagnol, portugais, italien, mandarin, beti, wolof, lingala, sango, douala et swahili). Pour s’inscrire : https://www.theatredelaville-paris.com/fr/spectacles/saison-2019-2020/temps-forts/les-consultations-poetiques-en-langues-etrangeres. Et, pour la langue française : https://www.theatredelaville-paris.com/fr/spectacles/saison-2019-2020/temps-forts/les-consultations-poetiques-par-telephone
- À partir du 22 avril, des Consultations scientifiques sont lancées sur le même modèle avec Jean Audouze (astrophysicien, sur le temps et l’espace), Georges Chapouthier (biologiste, sur l’homme et l’animal), Marie-Christine Maurel (biologiste, sur l’origine et l’évolution du vivant), Kamil Fadel (chef du département physique du Palais de la découverte, sur le thème de la physique, matière et mouvement), David Grabli (neurologue) et Carine Karachi (neurochirurgienne) sur « Comprendre pour soigner ». Rendez-vous sur : https://www.theatredelaville-paris.com/fr/spectacles/saison-2019-2020/temps-forts/les-consultations-scientifiques-par-telephone
Les manuscrits du château de Chantilly sont, pour quelques magnifiques pièces, mises en ligne. C’est l’occasion de redécouvrir l’un de ses joyaux, les Très riches heures du duc de Berry, mais aussi des manuscrits tout aussi fabuleux tel ce traité d’anatomie du milieu du xive siècle rédigé par le médecin de la reine de France Jeanne de Bourgogne. Guido da Vigevano pratiqua, acte prohibé par l’Église, des dissections – plus tard Léonard de Vinci fera de même, contrevenant aux mêmes règles. Ces manuscrits offrent un témoignage unique sur l’état des connaissances et sur la vie de leur époque.
Anamorphoses de l’Art Museum Prague
https://www.facebook.com/Golem13.fr/videos/806837826450183/?v=806837826450183
L’exposition Giorgio De Chirico à l’Orangerie
Un soupçon de peinture métaphysique ? Dans sa visite guidée commentée, le musée de l’Orangerie présente un parcours de l’œuvre de De Chirico, depuis ses débuts, avec ses rencontres (Picasso, Apollinaire, Magnelli, Archipenko…) jusqu’en 1920. La part la plus intéressante de l’œuvre… https://www.musee-orangerie.fr/fr/node/1210/?fbclid=IwAR1AdjUvA8KNNCR6dKauVPcERY1Tc_QRXkrJACWRgwHRfUH8e_2hoDR45PY
À l’Institut culturel italien
La programmation en mode virtuel sur leur site internet, leurs comptes Facebook, Instagram Twitter et leurs chaînes Viméo et YouTube.
Quelques-unes des propositions pour les prochains jours :
Vendredi 24 avril
Cuisine / À table avec Maria Greco Naccarato : le "tiramisù"
Musique / le jeune compositeur Paolo Fornasier nous présente son nouvel album ici
Samedi 25 avril
Histoire / Rencontre avec Marcello Flores : 1943-1945 la Résistance en Italie
Dimanche 26 avril
Cinéma / Conseil de visite virtuelle : l’exposition Pasolini Roma organisée par la Cinémathèque française
Lundi 27 avril
Littérature / #Liberidileggere avec Giacomo Sartori
Mardi 28 avril
Musique / Federico Casagrande (guitare) & Vincent Peirani (accordéon), extraits de concerts
Mercredi 29 avril
Littérature / Rencontre avec Gianrico Carofiglio : écrire entre ironie et mélancolie (en langue française)
Enfants / Atelier de création artistique animé par Giulia D’Anna Lupo
Jeudi 30 avril
Promenades dans nos archives / Dario Argento et Alessandro Baricco
Vendredi 1 mai
Cuisine / A Tavola con Maria Greco Naccarato : le "vitello tonnato"
Musique / Emanuele Torquati et Francesco Dillon : extraits de concerts
Pour revoir dess vidéo et films déjà publiés :
Cuisine :A Tavola con Maria Greco Naccarato ici et ici et ici
Rencontre avec Emanuele Coccia ici
Théâtre : « Acqua di Colonia » de Daniele Timpano et Elvira Frosini (vostf), spectacleaccessible à ce lien pendant une semaine
Formations audiovisuelles gratuites de l’INA
Découvrez les FAQ, une série de 5 vidéos sur le journalisme sur les réseaux sociaux. Dans ce 1er épisode, Vincent Pastorelli fait un focus complet sur le MoJo : quel public ? Quels usages ? Quelle qualité ? Quel matériel ?
Un atelier d'1 heure pour comprendre les canaux audio enregistrés au tournage par les camescopes, Reflex, smartphones, enregistreurs audio, et maîtriser les canaux audio dans son logiciel de montage.
En 1 min 30, Mélanie Dalsace explique en 10 points comment réaliser une bonne interview en vidéo. 3e épisode de la série Newsroom sur les clés du journalisme, à retrouver tous les mercredis.
Série "Tout savoir sur les paramètres de la vidéo" : Comment est analysée la couleur par la caméra et est restituée sur l’écran. Quels sont les différents systèmes colorimétriques utilisés en vidéo et en cinéma.
Écrire son nom en Inuit
C’est possible le mercredi 22 à 15h pour les enfants. Un magnifique syllabaire plein de la saveur étrange de l’ailleurs. De quoi avoir envie de se retrouver en culotte courte ! https://canada-culture.org/event/atelier-dinitiation-a-lecriture-des-inuit-du-canada-2/